6.00 crédits
0 h + 30.0 h
Q1 et Q2
Enseignants
Ponthiere Gregory;
Langue
d'enseignement
d'enseignement
Français
Thèmes abordés
Le cours sera largement basé sur la présentation brève et la discussion approfondie de travaux individuels et collectifs des étudiants, autant que possible en préparation ou en prolongement des activités de la Chaire Hoover d'éthique économique et sociale et occasionnellement avec la participation des Hoover Fellows et des autres hôtes de la Chaire. Plusieurs séances seront également réservées à une mise en relation explicite des diverses matières inclues dans le programme de baccalauréat. L'évaluation sera basée sur l'ensemble des prestations des étudiants.
Acquis
d'apprentissage
d'apprentissage
A la fin de cette unité d’enseignement, l’étudiant est capable de : | |
1 | Strictement réservé aux étudiants du certificat en éthique économique et sociale et seul enseignement propre à ce programme, ce cours vise à fournir aux étudiants à la fois un lieu de synthèse où les diverses composantes de leur formation seront intégrées et une ample occasion d'acquérir par la pratique, et avec le bénéfice d'un feedback détaillé, la compétence que cette formation vise à leur inculquer. |
Contenu
Le cours intègre les différentes composantes d'une formation en éthique économique et sociale par l'étude d'un thème transversal, qui change chaque année. Ce cours vise ainsi à servir de lieu de synthèse et d'application des savoirs en éthique économique et sociale acquis dans le cadre d'autres cours.
Le thème retenu cette année est « justice sociale et mérite ». Une longue tradition de pensée relie l’idée de justice à celle du mérite, que le mérite soit défini en termes de contribution individuelle à l’effort productif, ou, ce qui est différent, en termes de contribution individuelle au produit social. On trouve notamment chez Saint Paul, au premier siècle de notre ère, l’affirmation « Si quelqu’un ne veut pas travailler, qu’il ne mange pas non plus » (deuxième épitre aux Thessaloniciens). Plus tard, au XIXe siècle, le lien entre la justice distributive et l’idée de mérite est très présente dans l’œuvre de Karl Marx, l’exploitation des travailleurs étant considérée comme injuste au nom de l’idée selon laquelle les travailleurs méritent le fruit de leur travail. Afin de réexaminer les relations - complexes - entre les différentes conceptions du mérite et l’idée de justice sociale, ce cours prendra comme point de départ l'ouvrage récent de Michael Sandel, La tyrannie du mérite. Cet ouvrage est à la fois une critique de la manière – très discutable – avec laquelle nos sociétés capitalistes récompensent les personnes pour leurs efforts et leurs contributions, et également une critique de l’idéal de société méritocratique parfaite, au nom des inégalités qu’une telle rémunération au mérite pourrait engendrer et au nom de sa tendance mécanique à saper les bases de la solidarité et, in fine, la capacité des Etats à redistribuer les fruits de la production. L’ouvrage de Sandel constitue à ce titre une porte d’entrée idéale afin de repenser la relation entre l’idée de mérite et l’idée de justice sociale.
Le thème retenu cette année est « justice sociale et mérite ». Une longue tradition de pensée relie l’idée de justice à celle du mérite, que le mérite soit défini en termes de contribution individuelle à l’effort productif, ou, ce qui est différent, en termes de contribution individuelle au produit social. On trouve notamment chez Saint Paul, au premier siècle de notre ère, l’affirmation « Si quelqu’un ne veut pas travailler, qu’il ne mange pas non plus » (deuxième épitre aux Thessaloniciens). Plus tard, au XIXe siècle, le lien entre la justice distributive et l’idée de mérite est très présente dans l’œuvre de Karl Marx, l’exploitation des travailleurs étant considérée comme injuste au nom de l’idée selon laquelle les travailleurs méritent le fruit de leur travail. Afin de réexaminer les relations - complexes - entre les différentes conceptions du mérite et l’idée de justice sociale, ce cours prendra comme point de départ l'ouvrage récent de Michael Sandel, La tyrannie du mérite. Cet ouvrage est à la fois une critique de la manière – très discutable – avec laquelle nos sociétés capitalistes récompensent les personnes pour leurs efforts et leurs contributions, et également une critique de l’idéal de société méritocratique parfaite, au nom des inégalités qu’une telle rémunération au mérite pourrait engendrer et au nom de sa tendance mécanique à saper les bases de la solidarité et, in fine, la capacité des Etats à redistribuer les fruits de la production. L’ouvrage de Sandel constitue à ce titre une porte d’entrée idéale afin de repenser la relation entre l’idée de mérite et l’idée de justice sociale.
Méthodes d'enseignement
Ce cours est composé de deux parties.
La première partie est double. D’une part, cette partie implique, de la part des étudiants, une lecture de l’ouvrage La tyrannie du mérite, lecture attentive à la présence de jugements de valeur, à leur nature, à la conception (explicite ou implicite) de la justice sur laquelle ils reposent, ainsi qu’au rôle des jugements de valeur dans les thèses avancées par l’auteur. D’autre part, cette première partie inclut également des leçons ex cathedra abordant, à l’aide des approches contemporaines de l’éthique économique et sociale, les relations entre mérite et justice.
Durant la seconde partie, les étudiants choisissent l’un des thèmes évoqués dans La tyrannie du mérite et rédigent par petits groupes un premier petit essai de réflexion et d’argumentation sur une problématique de leur choix, autour du thème justice et mérite. Il s'agira d'utiliser les théories contemporaines de la justice sociale pour réexaminer une problématique particulière évoquée dans l'ouvrage de Sandel. Après un premier feedback, chaque groupe va réviser son essai, qui sera ensuite présenté devant la classe. Cet essai et sa défense feront l’objet de l’évaluation finale.
TOUTES LES INFORMATIONS PRATIQUES /LOGISTIQUES CONCERNANT L'ORGANISATION DE CE COURS (MODE D'ENSEIGNEMENT EN FONCTION DU CODE COULEUR QUI PREVAUT) SONT DISPONIBLES SUR MOODLE.
La première partie est double. D’une part, cette partie implique, de la part des étudiants, une lecture de l’ouvrage La tyrannie du mérite, lecture attentive à la présence de jugements de valeur, à leur nature, à la conception (explicite ou implicite) de la justice sur laquelle ils reposent, ainsi qu’au rôle des jugements de valeur dans les thèses avancées par l’auteur. D’autre part, cette première partie inclut également des leçons ex cathedra abordant, à l’aide des approches contemporaines de l’éthique économique et sociale, les relations entre mérite et justice.
Durant la seconde partie, les étudiants choisissent l’un des thèmes évoqués dans La tyrannie du mérite et rédigent par petits groupes un premier petit essai de réflexion et d’argumentation sur une problématique de leur choix, autour du thème justice et mérite. Il s'agira d'utiliser les théories contemporaines de la justice sociale pour réexaminer une problématique particulière évoquée dans l'ouvrage de Sandel. Après un premier feedback, chaque groupe va réviser son essai, qui sera ensuite présenté devant la classe. Cet essai et sa défense feront l’objet de l’évaluation finale.
TOUTES LES INFORMATIONS PRATIQUES /LOGISTIQUES CONCERNANT L'ORGANISATION DE CE COURS (MODE D'ENSEIGNEMENT EN FONCTION DU CODE COULEUR QUI PREVAUT) SONT DISPONIBLES SUR MOODLE.
Modes d'évaluation
des acquis des étudiants
des acquis des étudiants
Première session : l’évaluation des étudiants est basée sur l’essai rédigé dans la seconde partie du cours. Les informations précises relatives à la taille de l'essai et les autres exigences seront communiquées lors de la première leçon. Parmi les critères d'évaluation de l’essai, notons (1) rigueur/précision, (2) originalité, (3) centrage/problématisation, (4) prise en compte des commentaires sur la version préliminaire. Ces éléments seront évalués à l’écrit et à l’oral, lors de la présentation de l’essai devant la classe.
Seconde session : examen oral sur toute la matière du cours.
Seconde session : examen oral sur toute la matière du cours.
Autres infos
Tant qu'aucun poste d'assistant ne lui est (fût-ce partiellement) alloué, ce cours d'exercices sera assuré intégralement par ses titulaires académiques et la taille de l'auditoire sera limitée à vingt étudiants.
Ressources
en ligne
en ligne
Slides du cours disponibles sur Moodle.
Bibliographie
Arnsperger, C., Van Parijs, P. (2000). Ethique économique et sociale. La Découverte, Paris.
Kymlicka, W. (1990). Contemporary Political Philosophy. An Introduction. Clarendon Press, Oxford.
Marx, K. (1867). Le capital. 2 volumes, Gallimard, Paris.
Miller, D. (1976) Social Justice. Oxford University Press, Oxford.
Rawls, J. (1971). A Theory of Justice. Harvard University Press.
Sandel, M. (2007). Justice. Flammarion, Paris.
Sandel, M. (2021). La tyrannie du mérite. Albin Michel, Paris.
Van Parijs, P. (1991). Qu’est-ce qu’une société juste ? Introduction à la pratique de la philosophie politique. Le Seuil, Paris.
Kymlicka, W. (1990). Contemporary Political Philosophy. An Introduction. Clarendon Press, Oxford.
Marx, K. (1867). Le capital. 2 volumes, Gallimard, Paris.
Miller, D. (1976) Social Justice. Oxford University Press, Oxford.
Rawls, J. (1971). A Theory of Justice. Harvard University Press.
Sandel, M. (2007). Justice. Flammarion, Paris.
Sandel, M. (2021). La tyrannie du mérite. Albin Michel, Paris.
Van Parijs, P. (1991). Qu’est-ce qu’une société juste ? Introduction à la pratique de la philosophie politique. Le Seuil, Paris.
Support de cours
- Slides du cours (fournis par l'enseignant) disponibles à l'avance sur Moodle
Faculté ou entité
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ESPO