5.00 crédits
30.0 h
Q1
Cette unité d'enseignement bisannuelle est dispensée en 2022-2023
Enseignants
Langohr Charlotte;
Langue
d'enseignement
d'enseignement
Français
> English-friendly
> English-friendly
Préalables
Avoir suivi le cours LARKE1230 Matériaux et techniques de l'Antiquité est un atout.
Thèmes abordés
Dans la continuité du cours de bachelier, LARKE1230 Matériaux et techniques de l'Antiquité, cette unité d’enseignement propose un ensemble de cadres théoriques et méthodologiques portant sur l’étude des ensembles d’artefacts archéologiques, selon les différents types de matériaux et gestes techniques employés par les humains qui les ont produits (céramique, pierre, métal, bois, verre). Parallèlement, la variété des trajectoires des objets archéologiques (« biographie des objets ») et de leurs contextes de découverte est discutée, en ce que ces variantes importent au moment des processus interprétatifs. Partant de la description des artefacts archéologiques, on examine les méthodes d’analyse qui permettent de reconstruire les techniques et les usages dont ils ont fait l’objet, et on tente d’approcher en quoi ceux-ci sont les expressions matérialisées des groupes sociaux qui y étaient liés.
Acquis
d'apprentissage
d'apprentissage
A la fin de cette unité d’enseignement, l’étudiant est capable de : | |
. | Au terme du cours, l’étudiant(e) sera familiarisé(e) aux méthodes d’analyse des artefacts archéologiques, sous le prisme de leurs propriétés matérielles et des gestes techniques qui les ont vu naitre, mais aussi de leur analyse fonctionnelle. Il ou elle sera également en mesure d’expliciter la variété des questionnements et des enjeux de la pratique de l’archéologie quand celle-ci s’attache à la reconstruction des traditions techniques et des usages des communautés étudiées, et qu’elle tend à en inférer les dimensions culturelle et sociale. |
Contenu
La culture matérielle est au cœur de tous les aspects de l'archéologie ; elle a été théorisée selon des concepts divers: matérialité, archéologie symétrique, théorie de l'engagement matériel, théorie de l’« entanglement » (cf. LARKO2231 Histoires et théories de l'archéologie). D’autres approches se concentrent sur les relations entre les êtres humains et les choses/objets en sondant l'interconnexion de leurs vies respectives. On envisage alors notamment le concept et outil de la chaîne opératoire, et la notion de biographie (ou trajectoire, ou itinéraire) des objets.
Dans le premier cas, partant des artefacts (et échantillons) archéologiques, on s’intéresse aux différents types d’opérations, phases, et séquences de la chaîne opératoire employée pour fabriquer des artefacts en céramique, verre, bois, pierre, métal, on aborde les méthodes qui permettent de décrire, caractériser et interpréter ces processus techniques, et on considère en quoi leur étude, en lien étroit avec le contexte de découverte des objets, nous informe sur les caractères spécifiques ou partagés des communautés en question. En définitive, en explorant la diversité des manières de faire, ou traditions techniques des différents groupes sociaux étudiés, on tente d’approcher les dynamiques en jeu, c’est-à-dire tant des contraintes fonctionnelles des matériaux, que des facteurs culturels, ces derniers permettant d’envisager des processus aussi divers que ceux d’invention, d’innovation, d’emprunts, d’adoption, de rejet, de transferts et d’acculturation.
Dans le second cas, des problématiques variées liées aux circulations et aux usages des différentes catégories de matériaux et artefacts archéologiques sont abordées via des cas d’étude. Ceux-ci permettent d’aborder des questions de méthodes, mais aussi d’envisager la variété des représentations et des formes d’interaction ou d’organisation des sociétés anciennes qui manipulaient ces objets, sur des échelles régionales et chronologiques bien différentes.
Au final, à partir de problématiques archéologiques contextuellement ancrées, et en faisant appel à des méthodes d’analyse empruntée aux anthropologues et à l’archéologie expérimentale (principe de l’analogie, vu notre documentation par essence lacunaire), l’archéologue peut envisager les techniques et les usages liés aux objets comme des productions sociales. L’approche croisée d’un ensemble de travaux peut in fine nous renseigner sur des schémas interprétatifs (ou concepts) plus transversaux de la culture matérielle des sociétés humaines (comment définit-on un atelier ? ; quels sont les modes de transmission des savoirs et les contextes d'apprentissage des humains ? ; comment approche-t-on les différentes échelles des réseaux d’échange d’une communauté ? que peut-on dire de la répartition genrée du travail et des activités domestiques ? ; que disent les objets des activités de maintenance et de subsistance au sein d’une maisonnée ?).
Dans le premier cas, partant des artefacts (et échantillons) archéologiques, on s’intéresse aux différents types d’opérations, phases, et séquences de la chaîne opératoire employée pour fabriquer des artefacts en céramique, verre, bois, pierre, métal, on aborde les méthodes qui permettent de décrire, caractériser et interpréter ces processus techniques, et on considère en quoi leur étude, en lien étroit avec le contexte de découverte des objets, nous informe sur les caractères spécifiques ou partagés des communautés en question. En définitive, en explorant la diversité des manières de faire, ou traditions techniques des différents groupes sociaux étudiés, on tente d’approcher les dynamiques en jeu, c’est-à-dire tant des contraintes fonctionnelles des matériaux, que des facteurs culturels, ces derniers permettant d’envisager des processus aussi divers que ceux d’invention, d’innovation, d’emprunts, d’adoption, de rejet, de transferts et d’acculturation.
Dans le second cas, des problématiques variées liées aux circulations et aux usages des différentes catégories de matériaux et artefacts archéologiques sont abordées via des cas d’étude. Ceux-ci permettent d’aborder des questions de méthodes, mais aussi d’envisager la variété des représentations et des formes d’interaction ou d’organisation des sociétés anciennes qui manipulaient ces objets, sur des échelles régionales et chronologiques bien différentes.
Au final, à partir de problématiques archéologiques contextuellement ancrées, et en faisant appel à des méthodes d’analyse empruntée aux anthropologues et à l’archéologie expérimentale (principe de l’analogie, vu notre documentation par essence lacunaire), l’archéologue peut envisager les techniques et les usages liés aux objets comme des productions sociales. L’approche croisée d’un ensemble de travaux peut in fine nous renseigner sur des schémas interprétatifs (ou concepts) plus transversaux de la culture matérielle des sociétés humaines (comment définit-on un atelier ? ; quels sont les modes de transmission des savoirs et les contextes d'apprentissage des humains ? ; comment approche-t-on les différentes échelles des réseaux d’échange d’une communauté ? que peut-on dire de la répartition genrée du travail et des activités domestiques ? ; que disent les objets des activités de maintenance et de subsistance au sein d’une maisonnée ?).
Méthodes d'enseignement
Sous la forme d’un cours magistral, chaque séance de cours aborde des problématiques et méthodes d’analyse particulières à un type ou une catégorie d’artefacts archéologiques - en céramique, bois, pierre, verre, métal. Le contenu du cours se décline selon ces grandes catégories matérielles, et les thématiques détaillées plus haut peuvent être illustrées soit par une recherche spécifique abordée dans tous ses détails méthodologiques et pratiques, soit par l’approche plus transversale d’un ensemble de travaux. Certaines de ces séances sont ponctuées d’interventions de conférencier(e)s invité(e)s qui donnent lieu à des échanges plus interactifs.
Certaines séances sont liées à un article à lire en amont. Le contenu de l’article est discuté en début de séance sur la base de questions soulevées par les étudiant(e)s. Ces séances de cours seront complétées - dans la mesure du respect de conditions sanitaires liés au covid 19 - par des exercices portant sur l'examen macroscopique de différents types d’objets (séminaires pratiques au Musée L et au laboratoire du CRAN de l’UCLouvain) et des visites destinées à familiariser les étudiant(e)s avec les méthodes de traitement des différents matériaux (ex. visite des laboratoires du Service publique de Wallonie).
Certaines séances sont liées à un article à lire en amont. Le contenu de l’article est discuté en début de séance sur la base de questions soulevées par les étudiant(e)s. Ces séances de cours seront complétées - dans la mesure du respect de conditions sanitaires liés au covid 19 - par des exercices portant sur l'examen macroscopique de différents types d’objets (séminaires pratiques au Musée L et au laboratoire du CRAN de l’UCLouvain) et des visites destinées à familiariser les étudiant(e)s avec les méthodes de traitement des différents matériaux (ex. visite des laboratoires du Service publique de Wallonie).
Modes d'évaluation
des acquis des étudiants
des acquis des étudiants
Evaluation continue et travail écrit à remettre durant la session d’examen, qui pourra faire l'objet d'une présentation orale en séance devant les autres étudiant.es et l'enseignante. Le travail, dont les modalités sont expliquées en séance, peut être rédigé en français ou anglais. Un plan et un premier état de la problématique du travail devront être remis en amont, et seront pris en compte dans l'évaluation finale.
Ressources
en ligne
en ligne
Sont consultables et téléchargeables sur Moodle: powerpoints des séances, bibliographie et portefeuille de lectures ; lectures et ressources complémentaires.
Bibliographie
Une bibliographie détaillée est fournie sur Moodle. Un portefeuille de lectures obligatoires est également discuté durant certaines séances de cours.
Faculté ou entité
en charge
en charge
EHAC