Question d'architecture : architecture et sociétés - Partie A : questionner les dynamiques linéaires et les réseaux d'un territoire

ltarc2045  2021-2022  Tournai

Question d'architecture : architecture et sociétés - Partie A : questionner les dynamiques linéaires et les réseaux d'un territoire
8.00 crédits
90.0 h
Q1

   Cette unité d'enseignement bisannuelle n'est pas dispensée en 2021-2022 !

Enseignants
Camus Olivier; Courbebaisse Audrey; Salembier Chloé; Wilbaux Quentin;
Langue
d'enseignement
Français
Thèmes abordés
Le cours propose des approches transversales et dynamiques des espaces habités en transition : Lieux, Temporalités et Acteurs. Cette transversalité se concrétisera autour de quatre étapes. La première consiste à décrire les lieux habités au travers de la mobilisation d’outils de représentation croisant les pratiques sociales et spatiales, principalement ethnographiques et cartographiques. Lors de la seconde étape, les étudiant.es seront amené.es à construire une problématique de recherche développées de façon inductive. Dans un troisième temps, il sera demandé d’hybrider les méthodologies de recherche de façon exploratoire et réflexive : cette méthode est-elle adaptée à ma question ? Comment puis-je associer différents outils pour répondre à ma problématique ? Quelle est la position de l’enquêteur-trice quand il-elle utilise telle ou telle approche sur le terrain ? Dans un quatrième temps, l’étudiant.e synthétisera ses recherches au travers d’un récit polyphonique sur le territoire étudié et en proposant des modes de représentation interrogeant les outils classiques de l’architecte et de l’urbaniste : jeux de rôle, animation citoyenne, vidéo, bande dessinée, etc. Ces outils permettront de rencontrer l’hybridation entre différentes disciplines ainsi que le croisement des échelles de l’espace domestique au grand territoire. Les approches issues des sciences humaines seront constamment croisées avec celles des analyses territoriales pour assurer des allers-retours permanents entre des échelles micro et macro. Chaque année, le cours abordera une dynamique territoriale linéaire (réseaux) spécifique au territoire étudié, en lien avec le site facultaire sur lequel le cours se déroule. Le travail sera mené en interaction avec la Question d'Architecture et Territoires dans un souci de transversalité autour d’une thématique commune et à travers l’utilisation de méthodes complémentaires.
Parmi les thématiques abordées :
  • les dynamiques socio-spatiales d’un territoire en transition au prisme des interactions entre contextes habités et jeux d’acteurs ;
  • le cosmopolitisme, l’interculturalité et les usages qui y sont associés ;
  • les différentes temporalités d’occupation des espaces y compris la mobilité ;
  • le rôle de l’architecte dans des processus qui questionnent des territoires en évolution ;
  • les différentes dimensions de l’Habiter : politique, symbolique, temporelle, anthropologique et relationnelle.
Acquis
d'apprentissage

A la fin de cette unité d’enseignement, l’étudiant est capable de :

1
  • Appliquer une approche systémique à l’analyse des dynamiques territoriales de production (réseaux d’acteurs)
  • Observer et mettre en récit les pratiques et représentations sociales
  • Alterner et croiser les approches top-down et bottom-up
  • Ethnographier des pratiques habitantes à différentes échelles et au moyen de différents outils de représentation : dessin, photos, vidéos, etc.
  • Identifier des leviers de projet répondant aux enjeux d’un contexte urbain spécifique
Se saisir des enjeux portés par des questions de coexistence sociale et culturelle entre individus et groupes humains, mais également entre humains et non-humains
 
Contenu
Cette activité pédagogique a pour double ambition de faire découvrir aux étudiants les liens entretenus par l'architecture avec les sociétés,  ainsi que d'interroger le rôle de l'architecte dans les processus complexes de l'aménagement.
 L'édification de l'architecture nécessite de mettre en place des représentations du territoire : cartes, plans de situation, dessins ou schémas accompagnent le processus de projet. Or, ces représentations émergent souvent d'une démarche « par le haut » et ont donc des difficultés à exprimer les relations : relations entre l'habiter et le milieu de vie, relations sociales, économiques ou culturelles, relation des acteurs ou des habitants avec leur territoire.
Quelles représentations émergent lorsqu'une démarche « par le bas » est initiée ? Comment les différents acteurs se représentent-ils leur territoire ? Quelles relations entretiennent les habitants avec les paysages ? Comment représenter ces relations pour en faire des outils de projet ? Cette démarche peut-elle influencer les processus d'édification de l'architecture ?
Cette question d'architecture proposera aux étudiants d'explorer ces domaines en croisant leurs manières de fabriquer des représentations avec les méthodologies de la géographie, de l'urbanisme et de la sociologie.
Thématique de l’année 2020 :
Les réflexions porteront sur la notion de limite dans le territoire et plus particulièrement sur le tronçon de frontière franco-belge situé entre Mouscron et Baisieux.
La frontière est-elle une limite tangible ?
Quelles questions particulières révèle t-elle dans le contexte de la crise actuelle?
Méthodes d'enseignement
Le travail sera organisé en petits groupes de 3 ou 4 étudiants.
Ce cours-atelier se déroulera le lundi toute la journée et sera organisé comme suit :
  • 9h-11h30 : discussion en tablée pluridisciplinaire autour des enjeux du territoire mis en exergue grâce au travail de terrain
  • 11h30-13h:: présentation théorique et/ou méthodologique par un.e intervenant.e
  • Après-midi : Exploration de terrain, rencontre des acteurs.
Modes d'évaluation
des acquis des étudiants
Mode d’évaluation:
Un jury d'évaluation des travaux de groupes sera organisé en dixième séance.
Un travail écrit individuel (une image + 3 pages rédigées) sera à remettre pendant la session d’examen de janvier. Ce travail fera l’objet d’une seconde évaluation.
Critères d’évaluation :
•1. Capacité à récolter les récits : rigueur dans la collecte de données (5 points).
•2. Capacité à analyser les récits : conceptualisation des recherches de terrain, mise en valeur d’une problématique et d’une question spécifique (5 points).
•3. Capacité à synthétiser les récits avec un recul sur le sujet qui puisse être porteur de nouvelles hypothèses de recherche (5 points).
•4. Capacité à représenter et à restituer les récits : créativité et qualité des documents produits (5 points).
Ressources
en ligne
Les supports de cours et la communication entre l'équipe enseignante et les étudiant.es s'organisent à partir de la plateforme en ligne MOODLE.
Bibliographie
BEAUD, S. and F. WEBER (2003). Guide de l'enquête de terrain. Paris, La découverte.
BESSE, J.-M. (2013). Habiter un monde à mon image. Paris Flammarion
FAVRET-SAADA, J. (1977). Les mots, la mort, les sorts. Paris, Gallimard.
GEERTZ, C. (2002). Savoir local, savoir global: Les lieux du savoir. Paris, PUF
GROSJEAN, M. and J.-P. THIBAUT (2001). L'espace urbain en méthodes. Marseille, Parenthèses
KAUFMANN, J. C. (2016). L'entretien compréhensif - 4e éd, Armand Colin.
LEFEBVRE, H. (1974). La production de l'espace. Paris, Anthropos
MALINOWSKI, B. and T. Jolas (1985). Journal d'ethnographe, Éd. du Seuil.
OLIVIER DE SARDAN, J.-P. (2008). La rigueur du qualitatif: les contraintes empiriques de l'interprération socio-anthropologique. Louvain-la-Neuve, Academia Bruylant
RAULIN, A. (2005). Anthropologie urbaine. Paris Armand Colin
Faculté ou entité
en charge
LOCI


Programmes / formations proposant cette unité d'enseignement (UE)

Intitulé du programme
Sigle
Crédits
Prérequis
Acquis
d'apprentissage
Master [120] en architecture/TRN

Master [120] en architecture/BXL