5.00 crédits
30.0 h
Q2
Enseignants
Gijs Anne-Sophie;
Langue
d'enseignement
d'enseignement
Français
Thèmes abordés
Les thèmes suivants seront abordés avec un accent particulier d'une année à l'autre :
- la problématique de l'Etat
- " démocrature " ou démocratisation ?
- guerres et violences colériques en Afrique sub-saharienne
- l'ethnicité : recherche d'identité ou parcours identitaire
- les (r)apports modernité/ancestralité
- la gestion des ressources naturelles
- les nouveaux mouvements religieux
- la vie associative
- la gouvernance
- la décentralisation
- la géopolitique de l'Afrique
- l'Afrique dans les relations internationales
Acquis
d'apprentissage
d'apprentissage
A la fin de cette unité d’enseignement, l’étudiant est capable de : | |
1 | Amener les étudiants à bien connaître les problématiques et analyses récentes portant sur les dimensions socio-politiques et internationales en Afrique sub-saharienne. |
Contenu
L’objectif du cours est de fournir des outils d’analyse permettant aux étudiants de décrypter les situations sociales et politiques de l’Afrique subsaharienne, en confrontant les constats, théories et concepts issus de la littérature scientifique à des études de cas concrets contemporains, afin de produire une réflexion critique et nuancée.
Les contenus enseignés mobilisent plusieurs champs disciplinaires (histoire, sciences politiques, anthropologie, économie, droit, sociologie…) issus de travaux de chercheurs internationaux, dans un souci de dialogue, d’ouverture et de « décentrement », permettant de s’affranchir d’une appréhension eurocentrée.
Les études de cas approfondissent tantôt des pays particuliers, ou des institutions, des organisations, des groupes sociaux, ou encore des courants d’idées spécifiques.
Le cours est organisé en différents modules :
1°) Mise en perspective historique
Il s’agit de comprendre comment les sociétés africaines se sont organisées sur le plan social et politique, en réfléchissant notamment à la problématique de « l’État » en Afrique sur le temps long.
Nous démarrons par un bref rappel sur les ressorts de l’autorité lignagère/politique et sur les conditions d’existence de systèmes « étatiques » centralisés à plus grande échelle au fil des siècles, puis évoquons les transformations et ruptures introduites par la période coloniale. Nous interrogeons ensuite les caractéristiques et les modalités d’exercice du pouvoir des États africains depuis leur indépendance (États à parti unique/dominant, autoritarisme, néo-patrimonialisme, gouvernements militaires…), en situant cette évolution dans les dynamiques sociopolitiques et économiques internes au continent, et en tenant compte du contexte géopolitique et macroéconomique mondial (de 1960 à 1990). Pour interroger l’État en Afrique, nous partons de concepts ou idéaux-types dominants dans la littérature et en épinglons les avantages ou les limites pour comprendre les dynamiques observées sur le continent.
2°) Le politique, la « société civile » et le « développement » en Afrique aujourd’hui
Il s’agit d’interroger les situations socioéconomiques et politiques en Afrique subsaharienne aujourd’hui.
Nous présentons et questionnons les caractéristiques des régimes politiques contemporains, ainsi que les défis spécifiques qu’ils posent aux gouvernants et aux sociétés africaines, aujourd’hui et pour l’avenir.
Nous travaillons notamment au départ de trois paradigmes : la « société civile », la « démocratie » et le « développement » : ces concepts, familiers à la culture occidentale, seront déconstruits pour donner lieu à une réflexion décentrée et à un bilan critique sur leurs formes, leurs déclinaisons, leurs significations et leurs implications concrètes sur le fonctionnement des régimes politiques et des sociétés en Afrique. Nous utilisons à cet effet des témoignages et enquêtes effectuées par et auprès d’Africains sur le terrain, ainsi que des concepts issus de philosophies proprement africaines (ubuntu). Il s’agit aussi d’étudier les interactions et influences réciproques entre États et organisations de la société civile, sphère publique et sphère privée, modèles de gouvernance politique et « développement économique/humain », etc.
À côté de la situation interne aux États, nous nous intéressons aussi aux organisations régionales et à l’Union africaine, c’est-à-dire aux collaborations nouées entre les États, sur les plans économique, politique et sécuritaire.
3°) Les ethnies dans les dynamiques sociales et politiques
Le concept de l’ethnie/de l’ethnicité sera abordé via plusieurs approches théoriques avant que des cas contemporains ne questionnent les liens entre l’ethnie et le social ou le politique en Afrique (influence des réalités ethniques sur la formation des gouvernements, la construction de la « nation », l’accès aux ressources, la manière de gouverner dans les États (via déni/répression de l’identité ethnique ou stratégies d’accommodation…).
4°) Les religions, le pouvoir et les dynamiques socioéconomiques
Nous abordons les relations entre « religions » et « pouvoir » ou « politiques » et évoquons leurs influences sur les sociétés africaines, au regard des défis politiques et socioéconomiques particuliers auxquels elles sont aujourd’hui confrontées, et en tenant compte des dynamiques internes et externes au continent africain : animisme, christianisme, Islam, mouvements syncrétiques et prophétiques, pentecôtisme, soufisme, salafisme, etc.
Remarque : Conflits, violence et résistance. Ces thématiques ne font pas l’objet d’une entité à part entière, mais nous analyserons des conflits, des mécanismes de violence et de résistance au fil des 4 modules, étudierons leurs causes et leurs conséquences, et en décoderons les dynamiques politiques, socioéconomiques, religieuses et ethniques.
5°) « Réflexions pour le futur »
Ce module de conclusion permettra d’aborder une série de thématiques cruciales et délicates telles que les migrations, l’éducation, les défis technologiques et numériques, les enjeux climatiques et environnementaux et la gestion des partenariats avec l’étranger (Europe, Péninsule arabique, Asie, etc.), afin de conclure l’étude en ouvrant des perspectives.
Les contenus enseignés mobilisent plusieurs champs disciplinaires (histoire, sciences politiques, anthropologie, économie, droit, sociologie…) issus de travaux de chercheurs internationaux, dans un souci de dialogue, d’ouverture et de « décentrement », permettant de s’affranchir d’une appréhension eurocentrée.
Les études de cas approfondissent tantôt des pays particuliers, ou des institutions, des organisations, des groupes sociaux, ou encore des courants d’idées spécifiques.
Le cours est organisé en différents modules :
1°) Mise en perspective historique
Il s’agit de comprendre comment les sociétés africaines se sont organisées sur le plan social et politique, en réfléchissant notamment à la problématique de « l’État » en Afrique sur le temps long.
Nous démarrons par un bref rappel sur les ressorts de l’autorité lignagère/politique et sur les conditions d’existence de systèmes « étatiques » centralisés à plus grande échelle au fil des siècles, puis évoquons les transformations et ruptures introduites par la période coloniale. Nous interrogeons ensuite les caractéristiques et les modalités d’exercice du pouvoir des États africains depuis leur indépendance (États à parti unique/dominant, autoritarisme, néo-patrimonialisme, gouvernements militaires…), en situant cette évolution dans les dynamiques sociopolitiques et économiques internes au continent, et en tenant compte du contexte géopolitique et macroéconomique mondial (de 1960 à 1990). Pour interroger l’État en Afrique, nous partons de concepts ou idéaux-types dominants dans la littérature et en épinglons les avantages ou les limites pour comprendre les dynamiques observées sur le continent.
2°) Le politique, la « société civile » et le « développement » en Afrique aujourd’hui
Il s’agit d’interroger les situations socioéconomiques et politiques en Afrique subsaharienne aujourd’hui.
Nous présentons et questionnons les caractéristiques des régimes politiques contemporains, ainsi que les défis spécifiques qu’ils posent aux gouvernants et aux sociétés africaines, aujourd’hui et pour l’avenir.
Nous travaillons notamment au départ de trois paradigmes : la « société civile », la « démocratie » et le « développement » : ces concepts, familiers à la culture occidentale, seront déconstruits pour donner lieu à une réflexion décentrée et à un bilan critique sur leurs formes, leurs déclinaisons, leurs significations et leurs implications concrètes sur le fonctionnement des régimes politiques et des sociétés en Afrique. Nous utilisons à cet effet des témoignages et enquêtes effectuées par et auprès d’Africains sur le terrain, ainsi que des concepts issus de philosophies proprement africaines (ubuntu). Il s’agit aussi d’étudier les interactions et influences réciproques entre États et organisations de la société civile, sphère publique et sphère privée, modèles de gouvernance politique et « développement économique/humain », etc.
À côté de la situation interne aux États, nous nous intéressons aussi aux organisations régionales et à l’Union africaine, c’est-à-dire aux collaborations nouées entre les États, sur les plans économique, politique et sécuritaire.
3°) Les ethnies dans les dynamiques sociales et politiques
Le concept de l’ethnie/de l’ethnicité sera abordé via plusieurs approches théoriques avant que des cas contemporains ne questionnent les liens entre l’ethnie et le social ou le politique en Afrique (influence des réalités ethniques sur la formation des gouvernements, la construction de la « nation », l’accès aux ressources, la manière de gouverner dans les États (via déni/répression de l’identité ethnique ou stratégies d’accommodation…).
4°) Les religions, le pouvoir et les dynamiques socioéconomiques
Nous abordons les relations entre « religions » et « pouvoir » ou « politiques » et évoquons leurs influences sur les sociétés africaines, au regard des défis politiques et socioéconomiques particuliers auxquels elles sont aujourd’hui confrontées, et en tenant compte des dynamiques internes et externes au continent africain : animisme, christianisme, Islam, mouvements syncrétiques et prophétiques, pentecôtisme, soufisme, salafisme, etc.
Remarque : Conflits, violence et résistance. Ces thématiques ne font pas l’objet d’une entité à part entière, mais nous analyserons des conflits, des mécanismes de violence et de résistance au fil des 4 modules, étudierons leurs causes et leurs conséquences, et en décoderons les dynamiques politiques, socioéconomiques, religieuses et ethniques.
5°) « Réflexions pour le futur »
Ce module de conclusion permettra d’aborder une série de thématiques cruciales et délicates telles que les migrations, l’éducation, les défis technologiques et numériques, les enjeux climatiques et environnementaux et la gestion des partenariats avec l’étranger (Europe, Péninsule arabique, Asie, etc.), afin de conclure l’étude en ouvrant des perspectives.
Méthodes d'enseignement
Pour familiariser les étudiants à certaines problématiques, susciter leurs questionnements et éveiller leur intérêt, des discussions collectives s’amorcent régulièrement en début ou en cours de modules, autour d’articles de presse, de sources médiatiques et audiovisuelles. Au fur et à mesure des avancées dans les synthèses « de contenu » dispensées par l’enseignante, celle-ci mobilise la participation des étudiants par d’autres moyens (sondages, questions ouvertes…) permettant le partage d’expériences, de réflexions et positions personnelles argumentées et documentées.
Modes d'évaluation
des acquis des étudiants
des acquis des étudiants
L’examen final – oral ou écrit – combinera d’une part des questions visant à évaluer l’acquisition des connaissances portant sur le contenu de la matière enseignée et d’autre part des questions plus ouvertes d’approfondissement, mettant en œuvre la capacité de synthèse et d’argumentation des étudiants.
Ressources
en ligne
en ligne
Les powerpoints synthétisant le contenu des séances, la bibliographie, les supports audiovisuels, iconographiques et médiatiques, ainsi que les informations d'ordre pratique sont disponibles et téléchargeables sur la plateforme Moodle du cours.
Faculté ou entité
en charge
en charge
PSAD
Programmes / formations proposant cette unité d'enseignement (UE)
Intitulé du programme
Sigle
Crédits
Prérequis
Acquis
d'apprentissage
d'apprentissage
Master [120] en sciences politiques, orientation relations internationales
Master [120] en administration publique
Master [120] en sciences de la population et du développement
Master [60] en sciences politiques, orientation générale
Master [120] en sciences politiques, orientation générale