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notamment celles qui concernent le mode d’enseignement (en présentiel, en distanciel ou sous un format comodal ou hybride).
5 crédits
30.0 h + 6.0 h
Q1
Enseignants
Verhoeven Marie;
Langue
d'enseignement
d'enseignement
Français
Thèmes abordés
- Eclairages de la philosophie politique et des sciences sociales concernant les " modèles d'intégration nationaux ", dans une perspective comparative (Etats-Unis, Angleterre, France, Belgique francophone et néérlandophone
) permettant d'en situer les fondements, les traductions institutionnelles et politiques et les enjeux ;
- Eclairages des sciences sociales sur les différentes théories de la culture et sur leur caractères historiquement et socialement situé ;
- Eclairages des sciences sociales sur la notion de rencontre interculturelle, ses dimensions et ses enjeux ;
- Travail d'analyse à partir d'incidents critiques tirés des expériences professionnelles (ou éventuellement des expériences de vie) des étudiants, visant à élaborer avec eux des compétences analytiques et réflexives et à construire un " savoir pratique " face à la rencontre interculturelle
Acquis
d'apprentissage
d'apprentissage
A la fin de cette unité d’enseignement, l’étudiant est capable de : | |
1 | Amener les étudiants à - comprendre nos sociétés " multiculturelles " (modèle d'intégration national, fondements, enjeux ); - comprendre les différentes approches théoriques de la notion de culture et leur caractère socio-historiquement situé ; - comprendre les effets sociaux de l'usage de certaines définitions de la culture et de la " différence culturelle ; - construire une définition de la culture qui en respecte la complexité et le caractère socialement construit et situé; - A partir d'une analyse de situations vécues (incidents critiques), amener les étudiants à se décentrer par rapport à leurs propres évidences culturelles (nationales, " ethniques ", sociales et professionnelles) et à construire un " savoir en situation " ou un " savoir pratique " pour faire face de façon pertinente aux enjeux de la rencontre interculturelle. |
Contenu
Ce cours se propose de construire un cadre théorique multidimensionnel permettant d’analyser les questions et les tensions liées à la diversité culturelle et plus particulièrement, aux rapports sociaux inter-groupes définis comme « ethniques » dans les sociétés multiculturelles européennes (parfois qualifiées de « post-migratoires »). Ce cadre pourra au final être mobilisé dans l’analyse de situations « emblématiques » tirées de l’actualité et de l’expérience des étudiants.
Plusieurs processus se conjuguent aujourd’hui pour déboucher sur ce que certains appellent une situation de « multi-diversité » (Martiniello, 2011): des vagues migratoires successives bien sûr, qui ont façonné notre population depuis au moins le tournant du XXème siècle, dans le cadre des mouvements liés à l’industrialisation et aujourd’hui à la circulation globale ; mais aussi les processus identitaires complexes qui traversent les sociétés contemporaines et qui se manifestent notamment par l’affirmation de demandes de « reconnaissance » portées par des groupes minoritaires/minorisés au sein de l’espace public. La crise économique (et/ou le discours sur celle-ci) vient en retour renforcer les processus de clôture identitaire et spatiale, le traçage de nouvelles frontières ethniques, la construction de l’Autre comme menaçant… La question de la diversité croise donc inévitablement celle des rapports de pouvoir et des inégalités sociales. Autrement dit, les relations « interculturelles » sont à comprendre comme un rapport social, traversé par des enjeux d’inégalités de ressources ou de pouvoir, et au cœur duquel les dimensions culturo-symboliques viennent s’inscrire.
Au cœur des différents espaces et institutions sociales (espace urbain/ « rue », écoles, associations, institutions d’accueil, de santé, etc.), cette « diversité » et la manière de la traiter soulèvent de nombreuses interrogations, de la part des citoyens comme des professionnels qui, dans leurs pratiques quotidiennes, rencontrent des situations ou des demandes inédites, sans être nécessairement préparés à les décoder. Une certaine conflictualité peut alors se cristalliser, invitant les acteurs sociaux à un travail de réflexivité, de décentrement quant à leurs propres points de repères culturels et identitaires, mais aussi quant à la place qu’ils occupent dans le jeu social ou sur telle ou telle scène, au jeu croisé des identités sociales revendiquées et attribuées….
Dans ce cours, nous tenterons d’éclairer ce contexte à partir de trois grandes portes d’entrée (et étapes du cours) :
Plusieurs processus se conjuguent aujourd’hui pour déboucher sur ce que certains appellent une situation de « multi-diversité » (Martiniello, 2011): des vagues migratoires successives bien sûr, qui ont façonné notre population depuis au moins le tournant du XXème siècle, dans le cadre des mouvements liés à l’industrialisation et aujourd’hui à la circulation globale ; mais aussi les processus identitaires complexes qui traversent les sociétés contemporaines et qui se manifestent notamment par l’affirmation de demandes de « reconnaissance » portées par des groupes minoritaires/minorisés au sein de l’espace public. La crise économique (et/ou le discours sur celle-ci) vient en retour renforcer les processus de clôture identitaire et spatiale, le traçage de nouvelles frontières ethniques, la construction de l’Autre comme menaçant… La question de la diversité croise donc inévitablement celle des rapports de pouvoir et des inégalités sociales. Autrement dit, les relations « interculturelles » sont à comprendre comme un rapport social, traversé par des enjeux d’inégalités de ressources ou de pouvoir, et au cœur duquel les dimensions culturo-symboliques viennent s’inscrire.
Au cœur des différents espaces et institutions sociales (espace urbain/ « rue », écoles, associations, institutions d’accueil, de santé, etc.), cette « diversité » et la manière de la traiter soulèvent de nombreuses interrogations, de la part des citoyens comme des professionnels qui, dans leurs pratiques quotidiennes, rencontrent des situations ou des demandes inédites, sans être nécessairement préparés à les décoder. Une certaine conflictualité peut alors se cristalliser, invitant les acteurs sociaux à un travail de réflexivité, de décentrement quant à leurs propres points de repères culturels et identitaires, mais aussi quant à la place qu’ils occupent dans le jeu social ou sur telle ou telle scène, au jeu croisé des identités sociales revendiquées et attribuées….
Dans ce cours, nous tenterons d’éclairer ce contexte à partir de trois grandes portes d’entrée (et étapes du cours) :
- Première partie : définitions de base et repères théoriques. Dans un premier temps, nous puiserons dans diverses traditions sociologiques un certain nombre de ressources théoriques (plus classiques et plus actuelles) permettant d’appréhender les définitions de la culture et de l’ethnicité, leurs dimensions ainsi que les débats que ces notions soulèvent (approches culturalistes, interactionnistes ou relationnelles de l’ethnicité, « cultural studies » ; initiation aux postcolonial studies et aux approches contemporaines de l'intersectionnalité). Cette partie sera complétée par une réflexion sur les enjeux contemporains liés à la nouvelle saillance du religieux dans le contexte de la « modernité tardive » (sociétés complexes et globalisées) (quelques repères sur l’articulation religieux, religion et politique, la sécularisation et la modernité religieuse).
- Deuxième partie : le traitement politique de la diversité culturelle dans l’espace public. Le second axe aborde des enjeux de nature plus normative, voire politique, puisqu’il traite des liens entre diversité culturelle (multiculturalisme), espace public et démocratie. Autrement dit, nous questionnerons la manière dont ces questions de diversité culturelle ont été – et sont – traitées, mises en forme et « régulées » dans le débat public, au sein de nos sociétés contemporaines. Pour outiller la réflexion, nous puiserons dans quelques travaux clés produits en philosophie politique comme en sciences sociales (modèles d’intégration nationale, enjeux politiques du multiculturalisme, principes et enjeux sociologiques et institutionnels soulevés…) (Cf. ouvrage de S. Ben Habib, présentant C. Taylor, N. Fraser, …) ; Marco Martiniello (politologue), Michel Wieviorka (sociologue)…).
- Troisième partie : Identités et reconnaissance dans les sociétés post-migratoires. Dans un troisième temps, nous ferons état de travaux portant sur les enjeux identitaires dans les sociétés multiculturelles (C. Camillieri, Cohen-Emerique, A Manço…), ainsi que sur la manière dont ces enjeux se manifestent chez les jeunes (stratégies identitaires de jeunes élèves « issus de l’immigration » (Manço ; Verhoeven ; Jacobs), identité, reconnaissance et « bandes urbaines », (Grégoire & Mazzocchetti).
Méthodes d'enseignement
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- Les séances de cours comprendront un exposé du professeur, la plupart du temps suivi d’une discussion amorcée par un sous-groupe d’étudiant.e.s (dans ce cas, des lectures préparatoires seront demandées). Ces échanges auront lieu en présentiel en code vert/jaune, via teams ou à partir d'un PPT préenregistré suivi d'une discussion sur teams, si code orange ou rouge),
- Au fil des séances, les exposés théoriques et discussions sur les textes seront suivis de temps d’appropriation en sous-groupes visant à dégager les concepts clés de l’approche ainsi que des questions heuristiques qui découlent de celleci et permettront d’interroger des incidents ou situations conflictuelles ; ce travail d’appropriation débouchera sur la construction collective et progressive (sous la supervision de l’enseignante) d’une « matrice heuristique de concepts et questions » ou une « matrice d’analyse » qui servira ensuite de boîte à outils pour analyser des « situations emblématiques » (incidents critiques mettant en jeu des conflits autour de la culture, des interprétations des fondements du vivre ensemble, des conflits identitaires, etc.) issus de leur vie professionnelle ou sociale ou tirés de l’actualité récente. Ce travail d'élaboration collective se fera en sous-groupes, en présentiel si code jaune et via les outils prévus par Teams (équipes puis retour en grand groupe) si code orange.
- L’objectif final est en effet d’améliorer la capacité de l’étudiant à interroger et à décoder ces situations critiques (situations soit conflictuelles, soit simplement interrogeant le cadre « institué » des institutions sociales de notre contexte), en dégageant les enjeux qui s’y jouent à de multiples niveaux (contextes normatifs, institutions, habitus et identités, significations symboliques, catégorisation ethnique et rapports sociaux…).
Modes d'évaluation
des acquis des étudiants
des acquis des étudiants
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Evaluation continue (non certificative, sauf précisions contraires en début d'année avec accord du groupe) : travail de lecture de textes, participation au cours, lancement de débats.Evaluation certificative : travail final écrit (à réaliser individuellement).
1) Identification d'une « situation problème » mettant en jeu une dimension interculturelle (il peut s'agit d'un incident critique vécu par l'étudiant.e, dans le domaine privé ou professionnel ou d'un conflit ou mouvement médiatisé,…) et opposant des acteurs (individuels ou collectifs) porteurs d revendications différentes ou d'interprétations différentes d'un conflit interculturel.L'étudiant.e. a donc la possibilité d'identifier une "situation emblématique" au sein d'une vaste gamme de situations et pouvant se dérouler au sein de différentes sphères (travail, famille, espace urbain, santé…). Choix de la situation pour le cours 3.
2) Documentation de la situation (approche descriptive) : à partir d’une analyse descriptive de la situation problème (et ou de son traitement dans la presse par exemple), il s'agira de décrire/déplier la situation de façon approfondie (décrire le conflit et son objet, expliquer l’enjeu, les acteurs en présence, leurs « ressources » et position sociale, et leurs points de vue et arguments, modalités de « résolution » (ou de conflit), aspects éventuels institutionnels, politiques, …) (pour le cours 6 - Première partie de travail)
3) Analyse sociologique à l'aune de concepts et propositions d'analyse vues au cours, choisies pour leur pertinence par rapport à l'objet, et articulées. (Deuxième partie du travail à remettre pour le cours 10).
Travail final intégrant les deux parties à remettre 15 jours après la fin du cours. (Agenda ajustable avec le groupe, d'année en année).
Ressources
en ligne
en ligne
Un site moodle est ouvert et précisera les contenus et attentes séance par séance. Un recueil de textes sera également disponible.
Faculté ou entité
en charge
en charge
OPES
Programmes / formations proposant cette unité d'enseignement (UE)
Intitulé du programme
Sigle
Crédits
Prérequis
Acquis
d'apprentissage
d'apprentissage
Master [120] en politique économique et sociale (horaire décalé)