Note du 29 juin 2020
Sans connaitre encore le temps que dureront les mesures de distances sociales liées à la pandémie de Covid-19, et quels que soient les changements qui ont dû être opérés dans l’évaluation de la session de juin 2020 par rapport à ce que prévoit la présente fiche descriptive, de nouvelles modalités d’évaluation des unités d’enseignement peuvent encore être adoptées par l’enseignant ; des précisions sur ces modalités ont été -ou seront-communiquées par les enseignant·es aux étudiant·es dans les plus brefs délais.
Sans connaitre encore le temps que dureront les mesures de distances sociales liées à la pandémie de Covid-19, et quels que soient les changements qui ont dû être opérés dans l’évaluation de la session de juin 2020 par rapport à ce que prévoit la présente fiche descriptive, de nouvelles modalités d’évaluation des unités d’enseignement peuvent encore être adoptées par l’enseignant ; des précisions sur ces modalités ont été -ou seront-communiquées par les enseignant·es aux étudiant·es dans les plus brefs délais.
5 crédits
30.0 h
Q2
Cette unité d'enseignement bisannuelle est dispensée en 2019-2020
Enseignants
Maesschalck Marc;
Langue
d'enseignement
d'enseignement
Français
Préalables
Le cours suppose une connaissance au moins passive de l'anglais suffisante pour pouvoir lire des textes courants en philosophie des sciences humaines.
Thèmes abordés
Chaque année, le cours privilégiera un thème particulier et veillera à présenter et à confronter différentes approches philosophiques de ce thème. Il s'attachera également à articuler l'étude du thème choisi à une réflexion sur les visées et les méthodes de la philosophie des sciences humaines.
Acquis
d'apprentissage
d'apprentissage
A la fin de cette unité d’enseignement, l’étudiant est capable de : | |
1 | Au terme du cours, l'étudiant devra être capable de traiter, d'une manière à la fois bien informée et personnelle, une question choisie dans le domaine de la philosophie des sciences humaines. Au terme du cours, l'étudiant sera capable :
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La contribution de cette UE au développement et à la maîtrise des compétences et acquis du (des) programme(s) est accessible à la fin de cette fiche, dans la partie « Programmes/formations proposant cette unité d’enseignement (UE) ».
Contenu
De l’ontologie des singularités politiques aux thérapeutiques du social
Les théories des transformations sociales héritées du XIXe siècle et du matérialisme dialectique, de même que celles du XXe siècle partagées entre le fonctionnalisme et l’interactionnisme des mouvements, puis réévaluées par différentes perspectives holistes privilégiant les institutions économiques (marché) ou politiques (Etats), ont avéré leur inefficacité à produire aujourd’hui une conception satisfaisante des formes transitionnelles engendrées par les nouvelles circonstances géopolitiques (post-hégémonie, post-colonialisme) et environnementales. Dès lors, certains courants philosophiques contemporains se sont proposés de penser le social et le politique au moyen d’une nouvelle mobilisation ontologie, capable d’articuler un retour au sujet et une conception de la totalité monde, incorporant la biodiversité du vivant. L’idée est aussi sur le plan épistémologique de reformer ainsi le lien entre la philosophie, l’action politique et les savoirs du social.
Le cours commencera par explorer les thèses d’une des figures clés de ce tournant, Alain Badiou, en s’intéressant à la manière dont l’auteur français tente de concevoir la singularité irréductible des procédures de transformation qui émergent à l’intérieur du social. En effet, selon Badiou, c’est la compréhension systématique de l’être en tant que multiplicité sans unité totalisante qui ouvre la porte à la saisie des vérités singulières, lesquelles se déploient dans différentes directions à l’aide des ressources inhérentes aux sociétés elles-mêmes.
Dans un deuxième temps, le cours s’intéressera au rôle joué par la mobilisation critique des cadres conceptuels de la psychanalyse ces dernières années pour accompagner le tournant vers un retour du sujet pour penser les transformations sociales. De fait, la matrice conceptuelle de la psychanalyse est mobilisée pour saisir à quelles conditions il convient d’affirmer, sur le plan ontologique, qu’une totalité subjective structurée réflexivement et discursivement en vient à émerger et à se singulariser. On parlera dans ce cas du rôle et des limites des processus de subjectivation
Sur la base de ces deux ressources théoriques, la question sera dans un troisième temps d’identifier les éléments constituant un nouveau cadre ontologique et épistémologique pour une théorie des transformations sociales, capable de construire un savoir symptomatologique des inconscients collectifs, lorsque ces derniers s’identifient à des formes transitionnelles supposées incorporer les antagonismes constitutifs de l’agencement politique et produire des unités paradoxales comme celles vantées par les nouvelles discursivités populistes. L’enjeu du cours sera ainsi la production d’une connaissance capable de saisir les déclinaisons tant libératrices que réactionnaires des processus collectifs de catharsis, en en repérant les points de saturation.
Méthodes d'enseignement
Modes d'évaluation
des acquis des étudiants
des acquis des étudiants
Travail de 10 pages à réaliser à partir d'un auteur ou un sujet étudié dans le cours. Suite à l'envoi de ce travail par mail, l'étudiant recevra en retour une question sur le travail à préparer pour l'examen oral.
Exposé de la réponse à la question lors de l'examen oral (15 min.).
Le travail peut être réalisé en français, en anglais, ou en italien, moyennant accord avec le titulaire.
Les étudiants sont invités à discuter avec le titulaire du sujet auquel ils souhaiteraient consacrer le travail.
Bibliographie
Bibliographie générale :
AGAMBEN, Giorgio. La communauté qui vient: théorie de la singularité quelconque. Paris, Seuil, 2014.
BADIOU, Alain. L’Ethique. Essai sur la conscience du mal. Caen, Nous, 2019.
----- L'Être et l’événement. Paris, Seuil, 1988.
----- Logiques des mondes. L’Être et l’événement 2. Paris, Seuil, 2006.
----- Manifeste pour la philosophie. Paris, Seuil, 1989.
FINKELDE, Dominik. Excessive Subjectivity. Kant, Hegel, Lacan, and the Foundations of Ethics. New York, Columbia University Press, 2015.
LENOBLE, Jacques, “L’enjeu du dernier enseignement de Lacan: Vers une approche réflexive de l’Un réel” in Teoria e Critica della Regolazione Sociale - "La legge di Lacan", dir. A. Andronico - Universita degli Studi di Catania" - Vol. 1, no. 2/2016, p. 11-40 (2017)
MAESSCHALCK, Marc, La cause du sujet. Bruxelles, Peter Lang, 2014
----- « Imaginaire instituant versus logique des sciences sociales », in Castoriadis et les sciences sociales, G. Gendreau et T. Tranchant (dirs), Cahier SOCIÉTÉ, n° 1, Québec, 2019, pp. 17-33.
----- Reflexive Governance for Research and Innovative Knowledge. Londres, Wiley-ISTE, 2017.
MCGRATH, Sean J., “Populism and the Late Schelling on Mythology, Ideology, and Revelation”, in Analecta Hermeneutica, Volume 9 (2017).
SAFATLE, Vladimir. Fear, Helplessness, and Political Bodies as Circuits of Affect: Freud on Social Emancipation. The Undecidable Unconscious: A Journal of Deconstruction and Psychoanalysis. University of Nebraska Press, Volume 4, 2017, pp. 67-91.
SIBERTIN-BLANC, Guillaume. Deleuze et l’anti-Œdipe: la production du désir. Paris, PUF, 2010.
----- Politique et État chez Deleuze et Guattari: essai sur le matérialisme historico-machinique. Paris, PUF, 2013.
--- Décolonisation du sujet et résistance du symptôme. Clinique et politique dans Les Damnés de la terre. « Cahiers philosophiques », 2014/3 n° 138, pages 47 à 66.
ZUPANČIČ, Alenka, Ethics of The Real. Kant, Lacan. Londres, Verso, 2000.
ŽIŽEK, Slavoj, The Ticklish Subject. Londres, Verso, 2009.
Faculté ou entité
en charge
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EFIL