Note du 29 juin 2020
Sans connaitre encore le temps que dureront les mesures de distances sociales liées à la pandémie de Covid-19, et quels que soient les changements qui ont dû être opérés dans l’évaluation de la session de juin 2020 par rapport à ce que prévoit la présente fiche descriptive, de nouvelles modalités d’évaluation des unités d’enseignement peuvent encore être adoptées par l’enseignant ; des précisions sur ces modalités ont été -ou seront-communiquées par les enseignant·es aux étudiant·es dans les plus brefs délais.
Sans connaitre encore le temps que dureront les mesures de distances sociales liées à la pandémie de Covid-19, et quels que soient les changements qui ont dû être opérés dans l’évaluation de la session de juin 2020 par rapport à ce que prévoit la présente fiche descriptive, de nouvelles modalités d’évaluation des unités d’enseignement peuvent encore être adoptées par l’enseignant ; des précisions sur ces modalités ont été -ou seront-communiquées par les enseignant·es aux étudiant·es dans les plus brefs délais.
5 crédits
30.0 h
Q2
Cette unité d'enseignement bisannuelle est dispensée en 2019-2020
Enseignants
Maesschalck Marc;
Langue
d'enseignement
d'enseignement
Français
Préalables
Le cours suppose une formation de base en histoire de la philosophie.
Thèmes abordés
Le cours sera attentif à présenter la genèse du concept de " philosophie de l'histoire " en le distinguant de l'interrogation épistémologique sur les fondements de la science historique. Il s'attachera ensuite à dresser un tableau historique de l'évolution du concept. Puis il présentera un aperçu des différentes interprétations de ce concept pour indiquer les différents conflits qui les opposent. Sur cette base, un débat plus particulier sera étudié pour exemplifier la présentation générale.
Acquis
d'apprentissage
d'apprentissage
A la fin de cette unité d’enseignement, l’étudiant est capable de : | |
1 | Au terme du cours, l'étudiant :
|
La contribution de cette UE au développement et à la maîtrise des compétences et acquis du (des) programme(s) est accessible à la fin de cette fiche, dans la partie « Programmes/formations proposant cette unité d’enseignement (UE) ».
Contenu
Philosophie de l’histoire. Entre épistémologie et ontologie
La philosophie de l’histoire, en tout cas depuis qu’elle a reçu avec Schelling et Hegel sa reconnaissance comme domaine disciplinaire à part entière, s’est nettement démarquée d’une théorie de la connaissance appliquée à la science historique. Le XXe siècle a maintenu cette séparation en explorant surtout sa valence anthropologique à travers des notions fondamentales comme l’historicité et l’historialité, mais aussi à travers le réseau si riche de l’oubli et de la mémoire, ainsi que du commencement et de la fin. Messianisme, millénarisme, utopisme et dystopie, voire archaïsme, futurisme et non-contemporanéité sont autant de distorsions anthropiques du rapport au temps vécu des histoires communes qui ont marqué les réflexions sur la sortie progressive des philosophies de l’histoire. Ce mouvement général mérite d’être doublement réinterrogé. D’une part, ab initio, sur le plan épistémologique : le problème initial de Schelling loin de le couper des historiens le projette dans un débat capital du début du XXe siècle, à savoir le Lamprechtstreit et la question des conditions théoriques supposées par tout acte de périodisation ainsi que le choix subséquent chez Lamprecht de recourir à la psychologie collective pour comprendre la consonance mentale des esprits avec une certaine dominante de leur époque : le Zeitgeist suppose un affect commun ou une Stimmung partagée. D’autre part, in fine, au point de transition qui nous caractérise, le recours épistémologique à un schéma unitaire de consonance devrait être réinterrogé en dehors de sa valence anthropologique au profit de sa portée ontologique. L’unité qui est visée ne procède pas nécessairement de la consistance historique imaginaire d’une identité psychique partagée, mais d’une totalité plurielle capable de réunir.
La philosophie de l’histoire, en tout cas depuis qu’elle a reçu avec Schelling et Hegel sa reconnaissance comme domaine disciplinaire à part entière, s’est nettement démarquée d’une théorie de la connaissance appliquée à la science historique. Le XXe siècle a maintenu cette séparation en explorant surtout sa valence anthropologique à travers des notions fondamentales comme l’historicité et l’historialité, mais aussi à travers le réseau si riche de l’oubli et de la mémoire, ainsi que du commencement et de la fin. Messianisme, millénarisme, utopisme et dystopie, voire archaïsme, futurisme et non-contemporanéité sont autant de distorsions anthropiques du rapport au temps vécu des histoires communes qui ont marqué les réflexions sur la sortie progressive des philosophies de l’histoire. Ce mouvement général mérite d’être doublement réinterrogé. D’une part, ab initio, sur le plan épistémologique : le problème initial de Schelling loin de le couper des historiens le projette dans un débat capital du début du XXe siècle, à savoir le Lamprechtstreit et la question des conditions théoriques supposées par tout acte de périodisation ainsi que le choix subséquent chez Lamprecht de recourir à la psychologie collective pour comprendre la consonance mentale des esprits avec une certaine dominante de leur époque : le Zeitgeist suppose un affect commun ou une Stimmung partagée. D’autre part, in fine, au point de transition qui nous caractérise, le recours épistémologique à un schéma unitaire de consonance devrait être réinterrogé en dehors de sa valence anthropologique au profit de sa portée ontologique. L’unité qui est visée ne procède pas nécessairement de la consistance historique imaginaire d’une identité psychique partagée, mais d’une totalité plurielle capable de réunir.
Modes d'évaluation
des acquis des étudiants
des acquis des étudiants
Travail de 10 pages à réaliser à partir d’une lecture d’un commentaire proposé en farde de lecture. Suite à l’envoi de ce travail par mail, l’étudiant recevra en retour une question sur le travail à préparer pour l’examen oral.
Exposé de la réponse à la question lors de l’examen oral (15 min.).
Le travail peut être réalisé en français, en anglais, en espagnol ou en allemand, moyennant accord avec le titulaire.
Exposé de la réponse à la question lors de l’examen oral (15 min.).
Le travail peut être réalisé en français, en anglais, en espagnol ou en allemand, moyennant accord avec le titulaire.
Bibliographie
Agamben, G., La communauté qui vient: théorie de la singularité quelconque, Seuil, Paris, 2014.
Benjamin Andrew, Towards a Relational Ontology: Philosophy’s Other Possibility, State University of New York Press, 2015.
Das Saitya Brata, The Political Theology of Schelling, Edimburgh University Press, Edimburgh, 2018.
Kenneth R. (2005), “Universalism and the Jewish Exception: Lacan, Badiou, Rosenzweig”, in Umbr(a): The Dark God, No. 1, p. 43-71.
Kühn Rolf, Anfang und Vergessen: phänomenologische Lektüre des deutschen Idealismus ; Fichte, Schelling, Hegel, Kohlhammer, Stuttgart, 2004.
Lamprecht Karl, „Was ist Kulturgeschichte? Beitrag zu einer empirischen Historik, in Deutsche Zeitschrift für Geschichtswissenschaft, Bd. 1, Neue Folge, 1897, pp. 75-150
Matthews Bruce, Schelling’s Organic Form of Philosophy: Life as the Schema of Freedom, State University of New-York Press, Albany, 2011.
McGrath Sean J., The Dark Ground of Spirit. Schelling and the Unconscious, Routledge, London, 2013.
Warland Geneviève, « Les métaphores de la nation chez Henri Pirenne et Karl Lamprecht », in Hubert Roland et Sabine Schmitz (eds.), Pour une iconographie des identités culturelles et nationales, Peter Lang, Frankfurt a. M., 2004, pp. 179-207.
Zammito J.H., Kant, Herder, and the Birth of Anthropology, University of Chicago Press, Chicago/ London, 2002.
Benjamin Andrew, Towards a Relational Ontology: Philosophy’s Other Possibility, State University of New York Press, 2015.
Das Saitya Brata, The Political Theology of Schelling, Edimburgh University Press, Edimburgh, 2018.
Kenneth R. (2005), “Universalism and the Jewish Exception: Lacan, Badiou, Rosenzweig”, in Umbr(a): The Dark God, No. 1, p. 43-71.
Kühn Rolf, Anfang und Vergessen: phänomenologische Lektüre des deutschen Idealismus ; Fichte, Schelling, Hegel, Kohlhammer, Stuttgart, 2004.
Lamprecht Karl, „Was ist Kulturgeschichte? Beitrag zu einer empirischen Historik, in Deutsche Zeitschrift für Geschichtswissenschaft, Bd. 1, Neue Folge, 1897, pp. 75-150
Matthews Bruce, Schelling’s Organic Form of Philosophy: Life as the Schema of Freedom, State University of New-York Press, Albany, 2011.
McGrath Sean J., The Dark Ground of Spirit. Schelling and the Unconscious, Routledge, London, 2013.
Warland Geneviève, « Les métaphores de la nation chez Henri Pirenne et Karl Lamprecht », in Hubert Roland et Sabine Schmitz (eds.), Pour une iconographie des identités culturelles et nationales, Peter Lang, Frankfurt a. M., 2004, pp. 179-207.
Zammito J.H., Kant, Herder, and the Birth of Anthropology, University of Chicago Press, Chicago/ London, 2002.
Faculté ou entité
en charge
en charge
EFIL
Programmes / formations proposant cette unité d'enseignement (UE)
Intitulé du programme
Sigle
Crédits
Prérequis
Acquis
d'apprentissage
d'apprentissage
Master [120] en éthique
Master [120] en langues et lettres françaises et romanes, orientation français langue étrangère
Master [60] en philosophie
Certificat universitaire en philosophie (approfondissement)
Master [120] en philosophie
Master [120] en sciences des religions