Philosophie et épistémologie de la science économique

Enseignants

de Briey Laurent;

Langue
d'enseignement

Anglais

Thèmes abordés

L'enseignant de ce cours veillera à centrer son propos sur deux grandes questions : (1) Comment les économistes travaillent-ils et que disent-ils de ce qu'ils font ? Qu'en est-il de leur préten-tion à " faire de la science " ? Qu'est-ce qu'une science ? (2) Le travail des économistes et ce qu'ils en disent relève-t-il d'une cohérence en profondeur ? L'économie, comme science sociale, est-elle réellement " au service de la société ", et si oui, de quelle manière ? En somme il s'agit de structurer l'enseignement avec un premier volet d'" épistémologie positive " et un second volet d' " épistémologie critique ". Ne privilégier qu'un de ces deux volets ferait du cours soit une apologie simpliste des pratiques actuelles de la discipline, soit une critique gratuite et exagérée.

Acquis
d'apprentissage

A la fin de cette unité d’enseignement, l’étudiant est capable de :
1	L'épistémologie est l'étude de la formation et de la circulation du savoir. L'épistémologie de la science écono-mique étudie la façon dont les économistes produisent leurs affirmations sur le monde économique, la manière dont ils font circuler ces affirmations, et la cohérence de leur savoir. Au terme de ce cours, l'étudiant écono-miste devrait posséder une image plus précise et plus claire des présupposés, des méthodes et des " points aveu-gles " de la science économique. Il devrait pouvoir articuler à la fois les forces et les faiblesses de l'approche économique, et mieux comprendre la tension entre le désir de " scientificité " (qui a souvent tendance à vouloir unifier le champ de l'économie) et le désir de " pluralité explicative " (qui tend au contraire à refuser l'unification). En somme, il s'agit dans ce cours de clarifier le débat entre ceux qui pensent que l'économie ac-tuelle est en voie de devenir un science et ceux qui pensent qu'elle a toujours été, et ne peut qu'être, une " idéo-logie ".

La contribution de cette UE au développement et à la maîtrise des compétences et acquis du (des) programme(s) est accessible à la fin de cette fiche, dans la partie « Programmes/formations proposant cette unité d’enseignement (UE) ».

Contenu

Le cours sera composé de deux parties. Dans la première partie, l'étudiant sera initié aux bases de l'épistémologie en général (Qu'est-ce que la scientifi-cité ? Comment progresse un paradigme ou un programme de recherche ?) ainsi qu'à certaines questions spéci-fiques à la science économique, telles que : Qu'est-ce qu'un modèle ? Quel est le rôle des mathématiques en économie ? L'économétrie est-elle un outil adéquat de test empirique ? Y a-t-il plusieurs paradigmes possibles en économie ? La théorie économique est-elle individualiste ? etc. Dans la seconde partie, le cours abordera des thèmes dits d'épistémologie critique : il s'agira de voir non plus seulement comment les économistes font leur travail et ce qu'ils en disent eux-mêmes, mais de voir si ce travail est cohérent en profondeur. Par exemple, une théorie économique du choix rationnel est-elle un choix rationnel de la part de l'économiste ? Ou encore, l'économiste doit-il se modéliser lui-même comme agent des ses propres théories ? Faut-il écouter l'avis des acteurs de la vie économique sur ce que les économistes disent d'eux ? L'économie est-elle actuellement porteuse d'un savoir " citoyen ", ou est-elle une tour d'ivoire distanciée de nos réalités vécues ? Les citoyens doivent-ils imposer des " incitations " aux économistes ? etc.

Autres infos

Il est bon d'avoir certaines connaissances de base en économie politique, et plus spécialement en microéconomie et en théorie des jeux. Ceci facilite l'accès aux arguments du cours, mais on peut aussi le suivre sans cela, à condition de " s'accrocher " un peu plus. Examen oral classique partant d'une question ouverte. Double : (1) syllabus et/ou ouvrage de référence pour la première partie ; (2) livre L'économie, c'est nous de Christian Arnsperger pour la seconde partie.

Faculté ou entité
en charge

ECON