Sociologie du travail social

Enseignants

Franssen Abraham;

Langue
d'enseignement

Français

Thèmes abordés

- Principaux paradigmes, théories et concepts de la sociologie du travail social. Mots-clefs : social-assistentiel, mo-dèle culturel, idéologies, dispositif, image du sujet ; - Histoire et historicité du travail social : (métamorphoses de la question sociale (R.Castel), invention du social (J. Donzelot). Mots-clefs : question sociale, exclusion (production de -) , - Caractérisation des évolutions contemporaines du secteur social-assistentiel : Mots-clefs : de l'Institution aux dis-positifs, Etat social actif, subjectivation, responsabilisation, territorialisation, réseau, gestion des risques, tutelle de l'intime ; - Analyse de la construction des métiers et des idenités professionnelles dans le champ du travail social. Mots-clefs : professionnalisation, rôle, tensions identitaires ; - Analyse micro-sociologique de la relation assistentielle. Mots-clefs : interaction, acteur social, ruse ; - Analyse des modes de construction identitaire des assujettis sociaux. Mots-clefs : honte, gestion relationnelle, re-connaissance.

Acquis
d'apprentissage

" De maîtriser les principaux paradigmes, théories et concepts classiques et contemporains permettant l'analyse du champ du travail social ; " De contextualiser et historiciser les pratiques du travail social et de caractériser les dispostifs contemporains (Etat so-cial actif) " De pouvoir analyser les dispositifs et les pratiques du travail social a) en distinguant et articulant les niveaux d'analyses macro, méso, micro ; b) selon une approche institutionnelle (entrée par les politiques publiques) et praxéologique (entrée par les agents et par les publics), b) dans une approche séquentielle (amont : la construction des catégories de l'intervention, aval : l'analyse des effets) ; " De maîtriser et de pouvoir mettre en œuvre des critères d'évaluation (y compris de philosophie politique et sociale) des politiques et des pratiques du travail social ; " De disposer des connaissances et d'accéder aux sources permettant de se repérer dans le champ du travail social (compris au sens large comme secteur social-assistentiel) en Belgique, avec des élements de comparaison par rapport aux modèles européens (France, GB) et nord-américains. " De s'approprier les concepts théoriques et les outils méthodologiques permettant la compréhension des trajectoires et constructions identitaires des agents et de des publics du travail social.

La contribution de cette UE au développement et à la maîtrise des compétences et acquis du (des) programme(s) est accessible à la fin de cette fiche, dans la partie « Programmes/formations proposant cette unité d’enseignement (UE) ».

Contenu

Loin d'être une catégorie " naturelle ", s'imposant d'elle-même comme simple reflet d'une réalité sociale objective, la " pau-vreté " résulte avant tout d'un processus de construction et de catégorisation politique, sociale et médiatique qui conduit à désigner les catégories sociales considérées comme marginales et définit le traitement à leur réserver (la potence ou la pitié, la sanction ou l'aide….), en distinguant de manière renouvelée " bons " et " mauvais " pauvres. Depuis quelques années, le vocable d'" Etat social actif " s'impose pour légitimer les nouveaux modes d'intervention de l'Etat à l'égard des " décrochés " de la société de marché : aux mécanismes assistantiels et assuranciels de l'Etat provi-dence, réputé " passif ", il s'agit désormais d'agréger ou de substituer des mesures d'incitation et des dispositifs d'accompagnement favorisant l'activation des allocataires sociaux (Chômeurs, demandeurs d'aide sociale…). Les questions qui serviront de fil conducteur sont les suivantes : -Comment se construisent les politiques sociales ? quelles sont les évolutions des représentations des " bons " et " mau-vais pauvres "? quels sont les clivages idéologiques à propos de l'Etat social actif? - Quelles sont les transformations normatives auxquelles sont soumis les professionnels du travail social? Quelles sont les tensions qui en résultent pour leurs rôles et leurs identités professionnelles ? Comment y réagissent-ils, individuellement et collectivement, discursivement et pratiquement, en vue de recomposer leurs rôles et identités ? - Quels sont les modes de gestion identitaires de son expérience sociale ? Comment se construit-il comme sujet alors même qu'il est " assujetti " ? Sur le plan pédagogique, chaque séance de cours comprendra un exposé approfondissant et détaillant le thème abordé, en prenant appui sur de nombreuses recherches menées et en cours et portant les politiques publiques (sociales, " de préven-tion et de sécurité ", pénales) et leurs implications pour ceux qui en sont les opérateurs et ceux qui en sont les destinataires. Le cours s'appuyera également sur l'analyse de documents, visuels et écrits, et matériaux de recherche (entretiens, rap-ports d'observation) qui seront soumis aux étudiants.

Autres infos

L'évaluation sera basée sur la réalisation d'un travail . Il sera demandé aux étudiants, individuellement ou le cas échéant en sous-groupes, de réaliser l'analyse d'un dispositif concret dans le champ du travail social en relation avec les catégories d'analyse et de questionnement abordées au cours. Le travail fera l'objet d'une première présentation orale par l'étudiant, en permettant à la fois une discussion critique et une évaluation formative L'évaluation des travaux réalisés, formative tout d'abord, certificative ensuite, sera menée selon des critères explicités de (i) qualité de la description du dispositif, (ii) de maîtrise conceptuelle et (iii) de cohérence du raisonnement. - Un syllabus synthétique reprenant la structure du cours et les apports théoriques ; - Un portefeuille de lecture, constitué de textes de référence, servira de base ou d'illustration aux expo-sés des cours concernés. Le cas échéant, il sera demandé aux étudiants de préparer la lecture et l'analyse des textes remis ; - Un recueil de matériaux illustratifs et iconographiques.

Faculté ou entité
en charge

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