Ce cours bisannuel est dispensé en 2015-2016, 2017-2018, ...
d'enseignement
en ligne
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La religion appartient à la culture humaine et a donc une portée générale pour l'homme et, singulièrement, pour l'homme réfléchissant sur sa condition. D'où particulièrement, la place de la philosophie de la religion. Cette discipline assure au croyant, loin de toute tentation positiviste (fondamentalisme, fidéisme), les conditions générales de la religion au regard de la pensée. Par ailleurs, elle propose à l'incroyant une approche de la religion en son statut de pensée dans le concert des connaissances humaines. Un cours de Philosophie de la Religion s'inspire de grands précédents (Kant, Schelling, Hegel, etc...; des théologiens quand ils s'expriment comme philosophes : Origène, Augustin, Thomas d'Aquin, etc...). Il veille à prémunir contre toute confusion entre théologie et philosophie religieuse.
d'apprentissage
Être capable d'articuler le rapport de la philosophie et de la religion, en respectant aussi bien l'originalité de la religion que le droit de la philosophie à réfléchir sur la religion.
La contribution de cette UE au développement et à la maîtrise des compétences et acquis du (des) programme(s) est accessible à la fin de cette fiche, dans la partie « Programmes/formations proposant cette unité d’enseignement (UE) ».
des acquis des étudiants
Travail de 10 pages à réaliser à partir d'une lecture de commentaire proposé en farde de lecture. Suite à l'envoi de ce travail par mail, l'étudiant recevra en retour une question sur le travail à préparer pour l'examen oral.
Exposé de la question lors de l'examen oral (15 min.).
Le travail peut être réalisé en français, en anglais, en espagnol ou en allemand, moyennant accord avec le titulaire.
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L'approche compréhensive des religions défendues par la philosophie moderne a été partiellement reprise par les sciences sociales pour éviter l'arbitraire critique des approches anti-religieuses. De la sociologie des sectes à la psychologie positive des croyances, on a ainsi tenté d'échapper tout autant aux jugements de contenu qu'aux analyses strictement stratégiques portant sur l'adoption calculée de comportements. Ces choix nous ont conduits à des apories qui rendent aujourd'hui hors de portée l'intelligence du phénomène religieux dans complexité. Le cours propose en conséquence de procéder en deux étapes : tout d'abord se réapproprier la fonction de miroir du religieux ; ensuite établir la fonction pragmatique des contenus de croyance en lien avec leur contexte de performativité. L'idéologie religieuse peut ainsi se reconstruire en fonction de deux piliers : un rapport jouissif à la vérité de soi et la soumission volontaire à un signifiant-source hors de portée, mais surabondant de préceptes et de rites. La question clé est alors de savoir quel « hors sens » tend à cacher ce processus autorisant le délire, sans perdre de vue qu'au bout du compte, les « politiques du théologique » ne jouent que comme un miroir des limites de la cohésion démocratique de la loi.
- Jelen T.G. et Wilcox C., Religion and Politics in Comparative Perspective, The One, the Few, the Many, Cambridge UP, Cambridge, 2002.
- Maesschalck M., Larouche J.-M., Jobin G. (éds), « La religion dans l'espace public », Numéro spécial de Ethique publique, 8/1 (2006).
- Maesschalck M., « La philosophie de la religion et le tournant pragmatiste des sciences sociales », in Archivio di filosofia, LXXV/1-2 (2007), pp. 397- 412.
- Kanabus B. et Maréchal J. (dir.), Dire la croyance religieuse. Langage, religion et société, Bruxelles, Peter Lang, coll. Anthropologie et philosophie sociale, 2012.
- Voir aussi les notes du cours de 2013
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