Au niveau du contenu, le cours traitera la question de la participation, de l'adhésion et des résistances à l'Europe sous différents angles (susceptibles d'être abordés dans un ordre différent que celui proposé ci-dessous).
- Un premier angle dressera, de manière générale, un état des lieux de l'adhésion et des résistances des populations au projet européen. Que signifie « adhérer » ou « résister » ? Comment ces adhésions et résistances se manifestent-elles ? Par quels moyens d'action ? Comment ceux-ci ont-ils évolués au fil des ans ?
- Dans la foulée, nous nous intéresserons aux mouvements et réseaux sociaux européens : qui sont-ils, que font-ils, de quelle manière, et nous nous demanderons en quoi l'Europe a changé la donne de l'action collective.
- Nous verrons ensuite comment les institutions européennes font face à leur manque de légitimité croissant. Quels moyens l'UE a-t-elle mis et met-elle en place afin de faire davantage adhérer au « projet européen » ?
- Illustration par l'exemple d'une politique concrète, la politique régionale européenne. Cette politique de financement de projets à caractère socio-économique dans les différentes régions européennes (en particulier les plus défavorisées) fait figure de vitrine de l'Europe auprès des citoyens. Une analyse plus approfondie de son fonctionnement révèle toutefois une Europe moins démocratique qu'il n'y paraît : une Europe d'élite, seule capable de maîtriser les codes européens.
- Nous terminerons par une réflexion d'ordre plus théorique sur la pertinence d'une analyse de l'Europe « par le bas », via ses acteurs très concrets (en contre point des théories plus institutionnalistes), ainsi que de l'importance d'embrasser la construction européenne dans ses différentes dimensions, pas seulement politique et institutionnelle mais aussi sociale et culturelle.
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