Questions approfondies de philosophie des sciences humaines B [ LFILO2601 ]

Le cours suppose une connaissance au moins passive de l'anglais suffisante pour pouvoir lire des textes courants en philosophie des sciences humaines.
 

Chaque année, le cours privilégiera un thème particulier et veillera à présenter et à confronter différentes approches philosophiques de ce thème.
Il s'attachera également à articuler l'étude du thème choisi à une réflexion sur les visées et les méthodes de la philosophie des sciences humaines.

Au terme du cours, l'étudiant devra être capable de traiter, d'une manière à la fois bien informée et personnelle, une question choisie dans le domaine de la philosophie des sciences humaines.
Au terme du cours, l'étudiant sera capable
d'utiliser les outils de la recherche en philosophie des sciences humaines ;
de conceptualiser la question choisie ;
de situer les réponses à cette question dans le cadre de l'histoire des concepts clefs en sciences humaines et des débats philosophiques contemporains entre les différentes approches et théories;
d'intégrer dans la discussion philosophique de la question choisie les apports d'autres disciplines pertinents pour le traitement de cette question ;
de développer une argumentation originale sur la question.
de soumettre à une réflexion critique la méthode adoptée dans l'étude de la question choisie.

Travail de 10 pages à réaliser à partir d’une lecture de commentaire proposé en farde de lecture. Suite à l’envoi de ce travail par mail, l’étudiant recevra en retour une question sur le travail à préparer pour l’examen oral.

Exposé de la question lors de l’examen oral (15 min.).

Le travail peut être réalisé en français, en anglais, en espagnol ou en allemand, moyennant accord avec le titulaire

L’objectif poursuivi par le cours sera d’introduire les participants aux enjeux philosophiques du renouveau des théories de l’action collective dans les sciences humaines contemporaines (en particulier le néo-institutionnalisme et le néopragmatisme). Le cours sera organisé en quatre étapes et intégrera les apports de plusieurs chercheurs du Centre de philosophie du droit (CPDR).

• Partant du mouvement des conventions en sciences économiques pour passer à la sociologie des conventions, Alain Loute interrogera l’épistémologie herméneutique mobilisée en arrière-plan de ces modèles.
• Yasmine Jouhari poursuivra le parcours en effectuant avec Ulrich Beck le passage de la sociologie du risque à la théorie politique de l’action collective dans une société du risque.
• Laurence Blésin analysera les conséquences de ce passage du point de vue de la théorie du néo-pragmatisme des nouveaux mouvements sociaux.
• Marc Maesschalck en reprendra les conséquences du point de vue d’une théorie de l’agence appliquée au droit et à la philosophie politique.

 Lectures obligatoires :

 Un article-chapitre pour chacune des parties et indiqués par une astérix (*) dans la bibliographie.

• BECK, U., La Sociétédu risque, Sur la voie d’une autre modernité (trad. L. Bernardi), Paris, Aubier, 2001.
  • BECK, U., « La dynamique politique de la société mondiale du risque », in Conférence Idri et le Medd, décembre 2001.
  • BECK, U., « Subpolitics: Ecology and the Disintegration of Institutional Power», in World Risk Society, USA, Blackwell Publishers Ltd., 1999, pp. 91-108.
  • BOLTANSKI,  L. et CHIAPELLO, E., Le nouvel esprit du capitalisme, Paris, Gallimard, 1999.
• BRATMAN, M. E., Structures of Agency, Oxford University Press, 2006.
  • CEFAI,  D.,Pourquoi se mobilise-t-on ? Les théories de l’action collective, Paris, La découverte/M.A.U.S.S., 2007.
  • DEWEY, J., Le Public et ses problèmes [1927], trad. fr. et introduction par J. Zask, Tours/Pau/Paris, Farrago/Publications de l’Université de Pau/Editions Léo Scheer, 2003.
  • FAVEREAU, O., « L’économie de l’action collective », in F. Chazel (dir.), Action collective et mouvements sociaux, Paris, P.U.F., 1993, pp. 251-256.
  • FAVEREAU, O., « Rationalité », article n° 146, in P. Joffre et Y. Simon (dir.), Encyclopédie de gestion, Paris, Economica, 1997, pp. 2794-2808.
  • LIVET, P. et THEVENOT, L., « Les catégories de l’action collective », in A. Orléan (dir.), Analyse économique des conventions, Paris, P.U.F., 1994, pp. 139-167.
• MAESSCHALCK, M., Transformation de l’éthique, De la phénoménologie radicale au pragmatisme social, PIE Peter Lang, Bruxelles, 2010, à paraitre.
• MAESSCHALCK, M.et LOUTE, A., « Points forts et points faibles des nouvelles pratiques de réforme des Etats sociaux », in Sozialalmanach 2007, D. Schronen et R. Urbé (dir.), Caritas-Luxembourg, Luxembourg, 2007, pp. 191-203.
  • MAESSCHALCK, M. et BLÉSIN, L., « Apprentissage social et participation locale. Les enjeux de l’autotransformation des pratiques », in Les Cahiers philosophiques, n° 119 : Pouvoirs et démocratie locale, Strasbourg, 2009, pp. 45-60.
• MAESSCHALCK, M. et LENOBLE, J., L'action des normes, Éléments pour une théorie de la gouvernance, Les Éditions Revue de Droit de l'Université de Sherbrooke, Sherbrooke, Québec, 2009, 451 pp.
• MAESSCHALCK, M. et LENOBLE, J., Democracy, Law and Gouvernance, Ashgate, 2010, 268 pp.
  • TRUSSART, N., « Publics et expérimentations », in Multitudes, 2005/4, 23, pp. 169-179, édition mise en ligne le samedi 10 février 2007, accessible à l’adresse http://multitudes.samizdat.net/spip.php?article2243.
  • ZASK, J.,  « L'enquête sociale comme inter-objectivation », in B. Karsenti et L. Quéré (eds.), La croyance et l'enquête: aux sources du pragmatisme, Paris, Éditions de l'EHESS, 2004, pp. 141-163.