Questions approfondies de théorie de la connaissance [ LFILO2170 ]

Examen oral de fin d'année

On verra ainsi, par exemple, de quel humanisme le posthumanisme se veut être le dépassement, ou quelle vision de la science et de la connaissance l'alimente. Si l'on parle de convergence des sciences, ne faut-il pas aussi parler de la convergence des idéologies qui la sous-tend ? Car le rapport NBIC, qui se veut explicitement prospectif mais qui n'invoque que des possibilités encore purement imaginaires non étayées empiriquement, fait converger à la fois un optimiste scientiste dévalorisant systématiquement le résultat de toutes les techniques passées, un futurisme idyllique où tout sera immédiatement accessible dans un monde ayant désormais dilué toute résistance, un pragmatisme préoccupé par la seule réalisation d'objectifs, et un méliorisme débordant, où tout ce qui est humain doit être amélioré, renforcé, augmenté, facilité ' méliorisme guidé par la seule obsession d'abolir les limitations que nous impose la finitude humaine. Celle-ci apparaît donc aussi, évidemment, comme un thème central, comme on le verra chez le transhumaniste Nick Bostrom qui, en abolissant la mortalité, veut abolir la finitude elle-même.

Remarque : au 2^e quadri, la réflexion sur le posthumanisme sera prolongée par un séminaire dans le cadre des « Questions approfondies d'éthique ».  Ceci est juste une information : pour suivre le cours d'éthique, il ne sera pas nécessaire d'avoir suivi ce cours d'épistémologie.

Pré-requis : le cours suppose une formation de base en épistémologie.