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Histoire de l'architecture I [ LARCB1102 ]


2.0 crédits ECTS  30.0 h   2q 

Enseignant(s) de Coster Xavier ;
Langue
d'enseignement:
Français
Lieu de l'activité Bruxelles Saint-Gilles
Thèmes abordés

0. INTRODUCTION GÉNÉRALE

I. ANTIQUITÉ
I.1. L’Egypte pharaonique : l’éternité pétrifiée
I.2. L’Antiquité hellénique : la divine perfection de la proportion
I.3. Le monde romain : une construction universelle
I.4. La conversion paléochrétienne : un renouveau du sens
I.5. La synthèse byzantine : hellénisme, romanité, christianisme, orientalisme

 Pour chaque grande période de l’histoire (ou civilisation), le cours
- part de l’analyse de la vision du monde et de la conception de l’espace à cette époque ;
- situe celle-ci dans le contexte social, politique, économique, culturel ;
- décrit les conditions intellectuelles et matérielles de la production de l’architecture ;
- critique quelques édifices majeurs exemplaires et situe par rapport à ceux-ci la production mineure ;
- s’interroge sur la signification de la production architecturale.

Acquis
d'apprentissage

PANORAMA DE L’HISTOIRE DE L’ARCHITECTURE OCCIDENTALE, DES ORIGINES A NOS JOURS 1RE PARTIE (I ANTIQUITE)

 L’objectif principal du cours est d’interroger et de (tenter de) comprendre l’architecture, en tant que phénomène complexe, de nature à la fois intellectuelle, physique, sociale, et ceci par le biais d’une approche qui se veut résolument et rigoureusement historique. L’histoire, comme le dit Pierre Vidal-Niquet, est à la fois narration et recherche de l’intelligibilité, récit et explication, exposition et interprétation. Comme récit, l’histoire n’est « ni neutre ni transparente » ; autrement dit, il ne peut y avoir d’histoire que critique. L’historien étant lui-même « dans un lieu et dans un temps » (P. Vidal-Niquet), c’est dans la (/ sa) situation actuelle que se trouvent les clefs qui permettent de comprendre le passé. A propos de l’architecture, ce questionnement s’articule principalement, comme dans d’autres domaines artistiques, autour de la question du sens, ce qu’avait très tôt et très clairement perçu Adorno avec sa célèbre question : Comment écrire un poème après Auschwitz ? Puisque, on le sait, c’est le contexte qui fait le sens, cette question, la question du sens de l’œuvre, ne peut être abordée qu’en resituant l’œuvre dans le contexte qui l’a vu naître. Et ceci, même si l’œuvre d’art, précisément en ce qu’elle relève de cette catégorie, s’inscrit toujours, plus ou moins, en contre par rapport au contexte qui la voit naître, mais elle n’en participe pas moins, par là précisément, de ce contexte. Le mot architecture souffre d’une ambiguïté du fait qu’il désigne aussi bien une pratique, la projétation, — qui, depuis la Renaissance, est devenue celle d’une profession — que le résultat de cette pratique, les bâtiments. A la fois comme discipline, comme travail et comme œuvre, l’architecture s’inscrit dans une société donnée.

Bien au-delà de l’apprentissage de la (re)connaissance des styles (qui, si elle est cependant nécessaire, n’est pas suffisante), c’est donc par la compréhension à la fois générale et particulière du contexte — dans toutes ses dimensions (politique, économique, sociale et, surtout, culturelle) — dans lequel les édifices ont été projetés et, le cas échéant, construits, puis utilisés, que le cours conduit à en saisir la signification historique. La compréhension de l’œuvre ne peut faire l’économie d’une certaine transformation (d’une véritable "déformation" professionnelle) de notre perception sensible. Il est en effet nécessaire d’intégrer toute une série de connaissances à notre expérience perceptive pour que celle-ci puisse se rapprocher le plus possible de celle du créateur de l’œuvre et de son public au moment de sa création. Il faut, pour reprendre la formule célèbre de Bruno Zevi, « apprendre à voir l’architecture ». L’histoire dont il est ici question est donc celle des bâtiments comme produits, et de leurs modes de production, plutôt que celle, trop souvent traitée sur le mode épique, de leurs producteurs vus comme des héros isolés. Finalement, cette mise en perspective historique devrait, réciproquement, permettre aux étudiants de mieux se situer dans l’histoire (autrement dit, de saisir la dimension historique du présent), et de s’y percevoir comme des acteurs historiques (ayant, eux aussi, une histoire).

Cycle et année
d'étude
> Bachelier en architecture (Bruxelles)
Faculté ou entité
en charge
> LOCI


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