Auteur(s) : Emmanuel ZINGG (KU Leuven België)
Titre : Les fragments de Jean le Lydien, Sur les mois IV, 147-150 ; 154-156 dans le Par. suppl. gr. 257
Revue : L’Antiquité Classique
Volume : 90
Date : 2021
Pages : 47-106

Résumé :
Le Parisinus supplément grec 257 est le seul manuscrit qui aurait contenu jadis le texte complet des trois traités Sur les mois, Sur les auspices et Des magistratures de l’État romain de Jean le Lydien et qui a été conservé au moins partiellement jusqu’à aujourd’hui. Cet article se propose de donner une description du codex, de reconstruire autant que possible l’histoire de ses possesseurs et de rééditer, de traduire et de commenter les fragments de lecture très difficile du traité Sur les mois. Le Parisinus a été écrit autour de l’an 900 et, au xviiie siècle, a fait partie de la bibliothèque de Nikolaos Mavrokordatos, puis d’un autre Phanariote, Nikolaos Karatzas, pour finir entre les mains de Marie-Gabriel-Florent-Auguste de Choiseul-Gouffier et, ensuite, à la Bibliothèque nationale. Les fragments proviennent des commentaires sur des jours des mois de novembre et de décembre du calendrier romain. Du point de vue d’un ancien élève de l’école néoplatonicienne du vie siècle, Jean interprète les dieux païens vénérés anciennement pendant ces jours-là, les fêtes liées à ceux-ci et les phénomènes astronomiques et météorologiques en citant un grand nombre d’auteurs antiques tantôt célèbres, tantôt obscurs.

Abstract:
The Parisinus supplément grec 257 is the only manuscript once having contained the complete text of the three treatises On the Months, On Celestial Signs and On the Magistracies by John Lydus that has been preserved at least in parts until today. This article tries to describe the codex, to reconstruct the history of its possessors, as far as possible, and to reedit, to translate and to comment the fragments of On the Months, the lecture of which is very difficult. The Parisinus was written around 900 AD and was, in the eighteenth century, part of the library of Nikolaos Mavrokordatos, then of another Phanariote, Nikolaos Karatzas, finally ending up in the hands of Marie-Gabriel-Florent-Auguste de Choiseul-Gouffier and then in the Bibliothèque nationale. The fragments come from the commentary on some days in November and December in the Roman calendar. Taking the standpoint of a former pupil of the sixth century neoplatonic school, John interprets the pagan gods formerly venerated on those days, the feasts connected to them and the astronomical and meteorological phenomena by citing a great number of ancient authors, famous and obscure alike.

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