Auteur(s) : Diana BURTON (Victoria University of Wellington, Nouvelle Zélande)
Titre : Time and Timelessness in the Greek Afterlives
Revue : L’Antiquité Classique
Volume : 86
Date : 2017
Pages : 1-10

Abstract:
Greek constructions of the afterlife are characterized by the absence or perversion of conventional markers of time among the living. Whereas the living measure time by changes in the seasons and in themselves – within the narrative of their lives – the dead, like the gods, are characterized by their immunity to change. In the underworld of the Odyssey, eternity is defined by cyclical and repetitive tasks or else simply by monotony, since there is not even day or night. Even in the Isles of the Blest, where day and night may exist, an absence of seasons results in a landscape of timelessness. The isolation of the dead is emphasized through their lack of awareness of the passing of living time. The pattern may be disrupted by the arrival of living visitors, whose narrative may briefly involve the dead, and thereby give them a fleeting awareness of time.

Résumé :
Les constructions grecques de l’au-delà sont caractérisées par l’absence ou la perversion des marques conventionnelles du temps parmi les vivants. Tandis que les vivants mesurent le temps par les changements dans les saisons et en eux-mêmes – dans la narration de leurs vies – les morts, comme les dieux, sont caractérisés par leur immunité au changement. Dans le monde d’en bas de l’Odyssée, l’éternité est définie par des tâches cycliques et répétitives ou même seulement par la monotonie, car il n’y a même pas de jours et de nuits. Même dans les îles des Bienheureux, où le jour et la nuit peuvent exister, une absence de saisons conduit à un paysage d’absence de temps. L’isolement des morts est souligné à travers leur manque de conscience du passage du temps de la vie. Le modèle peut être interrompu par l’arrivée de visiteurs vivants dont le récit peut brièvement impliquer les morts, et par conséquent leur donner une conscience fugace du temps.

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