Auteur(s) : Gillian MCINTOSH (San Francisco State Univ., USA)
Titre : Amor and Roma: Understanding Vitruvius through Eryximachus’ Erotic logos in Plato’s Symposium
Revue : L’Antiquité Classique
Volume : 83
Date : 2014
Pages : 15-30

Abstract:
At the end of Book 5 of de Architectura, Vitruvius states that, having dealt with public spaces and structures, he will turn in Book 6 to private dwellings. Yet in the praefatio to Book 6, much to the surprise of the reader, there is virtually nothing about houses. Rather, Vitruvius discusses Greek philosophers as well as his own education and the practice of architecture. This paper argues that a fruitful way to understand the praefatio is, perhaps surprisingly, to turn to Eryximachus’ erotic logos in Plato’s Symposium. I will argue that Vitruvius makes “specific allusion” (per Hinds) to the doctor’s speech, and that in doing so he is acting like Eryximachus to some extent. But Vitruvius problematizes things, for at the same time, he is also like Plato outside of the text. Vitruvius does this, I argue, so as first to demonstrate, and in some sense to appropriate Greek learning, and then, ultimately to forge for himself a place of literary and social auctoritas in Augustan Rome.

Résumé :
À la fin du livre 5 du de Architectura, Vitruve affirme que, s’étant occupé des espaces et des structures publiques, il va revenir, dans le livre 6, sur les résidences privées. Pourtant, dans la praefatio au livre 6, à la grande surprise du lecteur, il n’y a pratiquement rien à propos des maisons. À la place, Vitruve discute des philosophes grecs ainsi que de sa propre éducation et de la pratique de l’architecture. Cet article soutient qu’un moyen fécond de comprendre la praefatio est, même si c’est peut-être surprenant, de retourner au logos érotique d’Éryximaque dans le Symposium de Platon. Je soutiens que Vitruve fait une « allusion spécifique » (selon Hinds) au discours du médecin, procédé qui rappelle, dans une certaine mesure, celui mis en place par Éryximaque. Mais Vitruve complexifie les choses, car, en même temps, il est aussi, comme Platon, en dehors du texte. Vitruve fait cela, comme je le soutiens, d’abord pour démontrer et, dans un certain sens, s’approprier le savoir grec et ensuite, en fin de compte, pour forger pour lui-même une place comme auctoritas littéraire et sociale dans la Rome augustéenne.

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