Auteur(s) : Monique
DONDIN-PAYRE et Xavier LORIOT (CNRS, Paris, France)
Titre : Tiberinius
Celerianus à Londres : Bellovaque et moritix
Revue : L’Antiquité Classique
Volume : 77
Date : 2008
Pages : 127-169
Abstract:
Tiberinus Celerianus in London: Bellovacus and moritrix
A slab dedicated in Southwark, a London borough on the southern bank of the Thames, to Mars Camulus by Bellovacus, Tiberinius Celerianus, raises several questions: the meaning of the Celtic word moritix (Londiniensium); the moritix is probably a man who, in addition to helping his own Gaulish fellow citizens, Bretons, in this case helped Londoners traveling on the continent, with partly commercial aims; the mention of the moritix confirms the closeness of the relations between the island and the continent; – the widespread nature of the worship of Mars Camulus, which is not restricted to the Remi; – the expansion of the city of London to the south of the Thames and the city’s legal status: according to the usual Roman provincial administrative scheme, the Londinienses, i.e. the civic community, stands here for the inhabitants of the capital of the civitas and, no doubt, the provincial capital of Britain; no source substantiates the hypothesis frequently put forward of an exceptional extraterritorial status of Londinium.
Résumé
:
Une
dédicace offerte à Mars Camulus par le Bellovaque Tiberinius Celerianus
à Southwark, quartier londonien au sud de la Tamise, soulève plusieurs
questions : la signification du mot celtique moritix (Londiniensium),
qui désigne sans doute le représentant, auprès de ses propres
concitoyens gaulois, de Bretons, ici les Londoniens, appelés à
se déplacer sur le continent, pour des raisons entre autres commerciales
; sa mention confirme l’étroitesse des relations entre l’île
et le continent ; – l’aire large de diffusion du culte de Mars Camulus,
qui n’est pas, comme on l’a dit, exclusivement associé aux
Rèmes ; – l’extension de Londres, au-delà du noyau
au nord de la Tamise, et son statut : mentionnée ici par le mot Londinienses,
c’est-à-dire la communauté civique, la ville était,
selon le schéma administratif ordinaire, capitale de la civitas
des Londinienses, et sans doute capitale de province ; aucun argument
ne conforte l’hypothèse souvent avancée d’un statut
extraterritorial exceptionnel.