Auteur(s) : John SCHEID
(Collège de France, Paris, France)
Titre : Les reliefs du mausolée d’Igel dans le
cadre des représentations romaines de l’au-delà
Revue : L’Antiquité Classique
Volume : 72
Date : 2003
Pages : 113-140
Résumé
:
La représentation la plus commune
de la mort de l’au-delà chez les Romains était celle du
non-être et de la survie dans ce monde-ci, c’est-à-dire dans
la mémoire des vivants. Cette représentation se retrouve dans
les rites funéraires, dans les poèmes funéraires figurant
sur les tombes ou dans une œuvre littéraire comme l’Énéide.
Le problème de la survie de l’âme après la mort, tel
que les philosophes le posaient, demeurait dans le monde romain une spéculation
restreinte à certains milieux. De toute façon, aucune de ces représentations
n’était obligatoire, puisqu’en religion romaine n’existait
d’autre foi ou dogme que l’obligation du rite. C’est dans
ce contexte, que les reliefs du mausolée d’Igel (près de
Trèves) sont interprétés. Lus ensemble, et avec l’inscription
de la face principale, ils paraissent d’un côté insister
sur l’inexorabilité de la mort, de l’autre sur la gloire
immortelle que procurent les travaux au loin.