Auteur(s) : Bruno
ROCHETTE (Univ. de Liège, Belgique)
Titre : Les ζενικὰ et les βαρβαρικὰ
ὀνόματα dans les théories linguistiques
gréco-latines
Revue : L’Antiquité Classique
Volume : 65
Date : 1996
Pages : 91-105
Résumé
:
Les Grecs ont conscience de la diversité
des langues dès l’épopée homérique. Il faut
toutefois attendre l’époque classique pour voir les sophistes et
Platon prendre en considération les vocables étrangers, dans le
débat sur l’origine du langage. Dans le Cratyle, Socrate
regroupe dans la catégorie des βαρβαρικὰ
ὀνόματα les termes auxquels il ne parvient pas
à donner une étymologie. Les grammairiens latins s’efforceront
d’assurer à la langue du Latium une autonomie correspondant à
une identité nationale. Varron distingue les uerba nostra, les
aliena uerba et les uerba obliuia. Si l’intérêt
des Grecs et des Latins pour les parlers étrangers reste mineur, les
grammairiens anciens ont été frappés par les ressemblances
entre le grec et le latin, à tel point qu’ils ont établi
des παράλληλα entre les deux langues.