Tako-Tsubo, syndrome de

(cardiomyopathie de type tako-tsubo, cardiomyopathie de stress, syndrome de ballonnement ventriculaire apical transitoire)

Forme particulière de cardiomyopathie acquise et transitoire liée au stress. Elle est proche de la cardiomyopathie aiguë d’origine neurogénique observée en cas d’atteinte des structures cérébrales impliquées dans la régulation de la tension artérielle  (hémorragie sous-arachnoïdienne, traumatisme ou tumeur au niveau du tronc cérébral, de l’hypothalamus ou de l’insula) : cette dernière est liée à une libération massive de catécholamines au niveau des terminaisons sympathiques cardiaques 

 La cardiomyopathie de type tako-tsubo a été initialement décrite chez les femmes de plus de 65 ans. En réalité elle peut se présenter à tout âge. Les critères de diagnostic en sont :

Le facteur déclenchant est un stress émotionnel ou physique intense. Des cas pré- et post-opératoires ont été décrits notamment après la décompression d’une hydrocéphalie aiguë.

La libération massive de catécholamines produirait ainsi une sidération du myocarde. Le fait que cette dysfonction aiguë est plus marquée au niveau médio-ventriculaire et à l’apex serait lié à la plus grande richesse en récepteurs β-2 adrénergiques à ce niveau. Une hyperkinésie de la base du cœur aggrave le tableau car elle diminue le remplissage ventriculaire.

Symptômes : douleur thoracique, dyspnée, troubles du rythme, hypotension majeure, choc, OPA.

La guérison est spontanée en quelques jours si les complications sont traitées symptomatiquement : inotropes, vasodilatateurs périphériques (milrinone, lévosimendan).

Devant un tableau similaire chez le nourrisson, il faut exclure le diagnostic de naissance anormale de la coronaire gauche à partir de l’artère pulmonaire (ALCAPA, voir ce terme).


Implications anesthésiques

y penser en cas d’hypotension, de modification du segment ST ou de troubles du rythme dans un contexte de stress péri- ou per-anesthésique : induction, laryngoscopie, réveil, ALR chez un patient stressé…. Effet préventif possible des α2 agonistes.


Références : 


Mise-à-jour avril 2014