Rothmund-Thomson, syndrome de
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Très rare (< 1/106). Maladie génétique de la peau qui associe une poïkilodermie, une petite taille suite à un retard de croissance pré- et postnatal, et d’autres anomalies selon l’origine génétique. La transmission en est autosomique récessive. La poïkilodermie se présente comme une éruption cutanée qui apparaît au niveau du visage entre 3 et 6 mois : érythème, gonflement et bulles. Cette éruption s’étend ensuite aux membres, puis aux fesses. Cette éruption se chronicise en une atrophie de la peau avec télangectasies et alternance de zones d’hyper-et d’hypopigmentation. Il existe aussi des anomalies dentaires (microdontie, hypoplasie), une dysplasie des ongles et une hyperkératose palmoplantaire (30%). Les cheveux et les sourcils sont rares et épars.
On distingue deux types :
1) syndrome de Rothmund-Thomson type 1 : d’étiologie inconnue
- poïkilodermie
- dysplasie ectodermique
- cataracte sous-capsulaire précoce (2-3 mois)
2) syndrome de Rothmund-Thomson type 2 : dû à des mutations homozygotes ou hétérozygotes composites du gène RECQL4 en 8q24.3 dans 65% des cas (aspect de duplication en mosaïque du chromosome 8). Ce gène fait partie des RecQ-hélicases qui interviennent dans la réplication, la recombinaison et la réparation de l’ADN.
- poïkilodermie, anhydrose, ostéomes sous-cutanés
- anomalies osseuses : bosses frontales saillantes, nez en selle, anomales de l’axe radial (aplasie ou hypoplasie des pouces ; syndactylie; aplasie du radius), ostéopénie, kystes
- hypogonadisme
- retard intellectuel modéré
- risque important d’ostéosarcome (30%) souvent multicentrique (enfance, adolescence), ou de carcinome spinocellulaire (âgé)
Quelques cas d’atrésie de l’œsophage, du pylore ou de l’anus ont été décrits.
Implications anesthésiques:
peau fragile, risque de fracture (os fragiles) ; dentes fragiles; risque d’hyperthermie en cas d’anhydrose; radioprotection car une sensibilité accrue aux effets mutagènes des RX est possible
Références :
Mise-à-jour juillet 2017