Perrault, syndrome de
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Très rare : < 1/1.000.000. Transmission sans doute autosomique récessive. Des mutations bialléliques, homozygotes ou hétérozygotes composites de 8 gènes ont été identifiées, mais la biologie moléculaire n'est pas concluante chez la moitié des patientes.
On distingue:
- type 1 [MIM 233 400], mutation du gène HSD17B4 (5q23.1)
- type 2 [MIM 614 926], mutation du gène HARS2 (5q31)
- type 3 [MIM 614 129], mutation du gène CLPP (19p13)
- type 4 [MIM 615 300], mutation du gène LARS2 (3p21)
- type 5 [MIM 616 138], mutation du gène TWNK (10q24) : les signes neurologiques sont constants
- type 6 [MIM 617 565], mutation du gène ERAL1 (17q11)
- type 7 [MIM 621 101], mutation du gène DAP3 (1q22).
D’autres pathologies peuvent également se présenter avec un phénotype similaire au syndrome de Perrault :
- le déficit combiné en phosphorylation oxydative -54 (COXPD54) [MIM 619 737], une cytopathie mitochondriale due à une mutation du gène PRORP (14q13.2)
- des mutations du gène GGSP1 (1q42.3) [MIM 619 518] qui encode une géranylgéranyl diphosphae synthase, où une dystrophie musculaire est associée à la dystrophie ovarienne et à la surdité
- des mutations du gène RMND1 (6q25.1) [MIM 614 922]
Association d’une
- dysgénésie ovarienne chez la femme (la dysgénésie gonadique n’est pas présente chez l’homme) : le diagnostic se fait vers l’âge de 20 ans lors de la mise au point d’une aménorrhée primaire (ou, plus rarement, secondaire)
- surdité neurosensorielle généralement bilatérale, prélinguale et asymétrique, et sa sévérité variable (légère à profonde); diagnostic habituellement vers 7 ans.
Et parfois :
- de troubles neurologiques : ataxie cérébelleuse progressive, dyspraxie, polyneuropathie sensitive ou sensitivo-motrice, et rarement, un retard de développement
- d’une petite taille : < P3 dans 50 % des cas.
Diagnostic différentiel : syndrome de Turner (XO).
Implications anesthésiques:
liées aux troubles neurologiques.
Références :
Mise-à-jour mai 2025