Narcolepsie

(Syndrome de Gelineau)

Rare : prévalence estimée à 4/10.000 en Europe et Amérique du Nord. Maladie chronique du sommeil. Affection neurologique chronique caractérisée par la survenue de crises de sommeil irrépressible souvent associées à des hallucinations hypnagogiques (= lors de lendormissement) ou hypnopompiques (= lors du réveil) et dune sensation de paralysie à lendormissement ou au réveil. Les crises débutent habituellement entre 10 et 30 ans et sont parfois accompagnées/précédées par une augmentation brutale du poids avec hyperphagie ou une puberté précoce. Il arrive dès lors souvent que les signes de narcolepsie soient attribués à une syndrome dapnées obstructives du sommeil. On distingue :

La polysomnographie montre une dysrégulation du sommeil paradoxal : latence moyenne dendormissement de moins de 8 minutes et endormissement en sommeil paradoxal durant les crises diurnes. Il y a une association étroite avec lantigène HLA DBQ1*062 chez 95% des patients qui souffrent de narcolepsiede type 1 et 41% des patients qui souffrent de narcolepsie de type 2 ; on ne retrouve cet antigène HLA que chez 18-35% de la population normale. Dautres facteurs génétiques (notamment mutations des gènes de la monoamine oxydase MAO, de la catéchol-o-méthyltransférase COMT, de la carnitine palmitoyl transférase1B CPT1B, ou de choline kinase béta CHBK) sont sans doute impliqués et il est possible quune composante autoimmunitaire explique la nécrose des neurones qui secrètent lhypocrétine. Quelques cas ont été associés à la vaccination anti H1N1.

Des cas de narcolepsie secondaire apparaissant en post-opératoire dune intervention neurochirurgicale au niveau de lhypothalamus ou du troisième ou quatrième ventricule ont été décrits.


Score de somnolence dEpworth :

Traitement :


Implications anesthésiques

poursuivre le traitement jusquau jour opératoire ; monitorage de la profondeur de lanesthésie (BIS ou autre) ; utiliser de préférence une anesthésie locorégionale (qui ne protège pas dépisodes de narcolepsie peropératoires), des agents morphiniques de courte durée daction et une analgésie multimodale;  risque dapnées obstructives du sommeil ; obésité ; il ne semble pas y avoir de particularités du point de vue de lanesthésie mais il pourrait y avoir un risque majoré de problèmes hémodynamiques en post-opératoire. Traitement par modafinil : risque de réveil retardé en cas danesthésie totale IV à base de propofol (inhibition du métabolisme du propofol ?)  mais aussi apparente résistance au propofol lors de linduction ?


Références : 


Mise à jour janvier 2018