Myopathies centro-nucléaires

Très rare. Mutation de novo ou


-        CNM1: transmission autosomique dominante dune mutation du gène DNM2 (19q13.2) qui code la dynamine 2 [MIM 160 150],

-        CNM2: transmission autosomique récessive dune mutation du gène BIN1(2q14.3) qui code lamphiphysine [MIM 255 200]

-        transmission autosomique dominante dune mutation du gène RYR1 qui pourrait entraîner une susceptibilité à lhyperthermie maligne (voir ce terme, MHS1)

-        transmission autosomique récessive dune mutation du gène TTN (2q31.2) qui code la titine (voir titinopathies)

-        CNM4: transmission autosomique récessive dune mutation du SPEG (2q35) [MIM 615 959]

-        CNM5: transmission autosomique récessive dune mutation du gène CCDC78 (16p16.3) [MIM 614 807]

-        CNM6: transmission autosomique récessive dune mutation du gène ZAK (2q31.1) [MIM 617 760]

-        une forme liée à lX appelée aussi  myopathie myotubulaire (voir ce terme)[MIM 310 400]: mutation du gène MTM1 (Xq27.3-q28) qui code la myotubularine: polyhydramnios, mouvements foetaux rares, hyptonie et détresse respiratoire à la naissance. Chez les survivants: macrosomie (> P90), sténose du pylore, angiome hépatique, ophtalmoplégie externe. Bien que seuls les garçons soient théoriquement atteints, quelques cas féminins ont été décrits (inactivation du chromosome X sauvage, mutation composite).


A lexamen histologique, les noyaux des cellules musculaires sont rassemblés au centre et non sous le sarcolemme ; de plus les fibres musculaires gardent un aspect immature, en tube (« myotube »)

Début dans lenfance plus rarement à lâge adulte : faiblesse musculaire généralisée (prédominant souvent en proximal) et souvent associée à une ophtalmoplégie ou un ptosis.


Implications anesthésiques

prise en charge dun patient à risque dhyperthermie maligne (forme autosomique dominante); monitorage de la curarisation (masse musculaire réduite) et de la décurarisation : il est préférable dutiliser laccélérométrie (TOF Watch) sur les muscles cliniquement les moins atteints.

Sur le modèle expérimental des chiens Labrador souffrant de la forme autosomique récessive de myopathie centro-nucléaire :


Références : 


Mise-à-jour février 2024