Muenke, syndrome de
|
Très rare (environ 1/30.000 naissances). Craniosynostose dont l’origine génétique a pu être déterminée en 1996 : mutation du gène FGFR3 en 4p16.3. Transmission autosomique dominante. Entraîne une fusion prématurée, uni- ou bilatérale, des sutures coronales : les manifestations cliniques sont très variables.
On peut observer :
avec hypoplasie du maxillaire supérieur et de la profondeur de l’orbite du côté atteint.
Sont souvent associés : hypertélorisme, ptosis, palais ogival, hypoplasie de la moitié inférieure du visage. Le phénotype est en général plus sévère chez les filles.
Peuvent également être associés : une surdité (30%), un retard de développement (20%), une petite taille et des anomalies orthopédiques des membres : une fusion des os du carpe et du tarse, phalanges intermédiaires en dé à coudre, épiphyses en cônes. Ces enfants présenteraient un risque élevé d’hypertension intracrânienne postopératoire après une cure de la craniosynostose.
Implications anesthésiques:
Risque anesthésique majeur. Echocardiographie préopératoire. Intubation et ventilation difficiles. Instabilité C1-C2. Apnées obstructives : utiliser une sonde nasopharyngée (mais risque d’épistaxis) plutôt qu'une canule oropharyngée. Insuffisance des valves mitrale et/ou aortique.
Références :
Mise-à-jour juillet 2012