Muenke, syndrome de

       [MIM 602 849]


Très rare (environ 1/30.000 naissances). Craniosynostose dont l’origine génétique a pu être déterminée en 1996 : mutation du gène FGFR3 en 4p16.3. Transmission autosomique dominante. Entraîne une fusion prématurée, uni- ou bilatérale, des sutures coronales : les manifestations cliniques sont très variables.
On peut observer :

avec hypoplasie du maxillaire supérieur et de la profondeur de l’orbite du côté atteint.

Sont souvent associés : hypertélorisme, ptosis, palais ogival, hypoplasie de la moitié inférieure du visage. Le phénotype est en général plus sévère chez les filles.

Peuvent également être associés : une surdité (30%), un retard de développement (20%), une petite taille et des anomalies orthopédiques des membres : une fusion des os du carpe et du tarse, phalanges intermédiaires en dé à coudre, épiphyses en cônes. Ces enfants présenteraient un risque élevé d’hypertension intracrânienne postopératoire après une cure de la craniosynostose. 


Implications anesthésiques

Risque anesthésique majeur. Echocardiographie préopératoire.  Intubation et ventilation difficiles. Instabilité C1-C2. Apnées obstructives : utiliser une sonde nasopharyngée (mais risque d’épistaxis) plutôt qu'une canule oropharyngée. Insuffisance des valves mitrale et/ou aortique.


Références : 


Mise-à-jour juillet 2012