Monge, maladie de
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(mal chronique des montagnes, maladie des Andes, érythémie des hautes altitudes)
Cette affection doit être distinguée du mal aigu des montagnes même si elle présente avec lui certains points communs. Elle est plus particulièrement observée chez les personnes vivant en haute altitude (> 2500-3000 mètres) et plus spécifiquement chez les Indiens d'Amérique du Sud vivant dans les hauts plateaux andins. Deux gènes situés sur le chromosome 19 y sont associés : SENP1, qui régularise l’érythropoïèse et ANP32D qui est un pro-oncogène. Elle se caractérise par une concentration anormalement élevée de globules rouges dans le sang lors d'un séjour prolongé en altitude. Il s’agit d’une forme de trop grande adaptation du système cardio-pulmonaire à la raréfaction de la concentration en oxygène de l’air en haute altitude. L’augmentation du taux de globules rouges (hématocrite > 65%) augmente le transport de l’oxygène dans les tissus, mais augmente également la viscosité sanguine ce qui peut être à l’origine d’accidents cardiovasculaires (infarctus du myocarde, accidents vasculaires cérébraux).
Les principaux symptômes sont une asthénie importante, des céphalées, des épisodes confusionnels et des nausées associées à une cyanose lors de la réalisation d’efforts. La guérison est spontanée après un retour en basse altitude.
Implications anesthésiques:
vérifier le taux d’hémoglobine; éviter la déshydratation ; thromboprophylaxie
Références :
Mise-à-jour janvier 2017