Maladies kystiques du rein

 Les progrès de la génétique et de l’échographie ont permis de mieux préciser la classification des maladies kystiques du rein chez l’enfant. On distingue :

  1. les ciliopathies
  1. les maladies génétiques non-classées
  1. les maladies non-génétiques liées au développement d’origine non connue

Ces pathologies sont décrites en détail ailleurs sur ce site. Les principaux syndromes malformatifs présentant une dysplasie kystique du rein sont rapportés dans le tableau ci-dessous :


nom

prévalence / transmission

Gène(s)

Acidurie glutarique II

DMK, kystes


Anomalies chromosomiques

DMK

trisomie 3q, 9, 13, 18, 21 ; Turner

Beckwitt-Wiedemann

DMK, néphroblastome


Cumming

DMK


Denys-Drash

DMK, néphroblastome

? / autos récessif

WT1 (11p13)

Di George

DMK


Dystrophie thoracique asphyxiante de Jeune

? / autos récessif

? (15q13)

Ivemark type II

DMK, kystes

? / autos récessif


NEK8 (17q11.2) ; NPHP3 (3q22)

Kallmann-De Morsier

DMK, hypoplasie, agénésie


Laurence-Moon-Bardet-Biedl


1/50.000 / autos récessif

BBS1 (11q13); BBS2 (16q21) ; BBS3 (3p13) ; BBS4 (15q22) ; BBS5 (2q31)

Maladie glomérulokystique

DMK, kystes, hypoplasie, rein en fer à cheval

TCF2 (17q11.2-q21.1)

Meckel-Gruber

DMK

1/9.000  / autos récessif

MKS1 (17q21-24 ; MKS-2 (11q13) ; MKS-3

Melnick-Fraser

Branchio-oto-rénal (BOR)

? / autos dominant

EYA1 (8q13.3)

Néphronophtise

kystes

NPH1 à 9

MURCS

DMK, kystes


Oro-facio-digital 

type 1

? / lié à X

OFD1 (Xp22.3)

Perlman

DMK, néphroblastome


Polythélie (mamelons surnuméraires)

0,2 à 6% /  inconnue

?

Simpson-Golabi-Behmel

DMK, néphroblastome


Smith-Lemli-Opiatz

Kystes, DMK


Waardenburg

DMK


Walker-Warburg

DMK


Zellweger

DMK

? / autos récessif

PEX1 (7q21) ; PEX2 (8q21) ; PEX5 (12p13) ;  PEX6 (6p21) ; PEX12


Implications anesthésiques

Ces affections sont dominées par leur évolution vers l'insuffisance rénale chronique et, pour certaines, par les problèmes neurologiques et métaboliques associés. En dehors des problèmes d'abord vasculaire ou autres en relation avec la détérioration de leur état général, et, en fin d’évolution, de la greffe rénale, ces affections ne relèvent pas de traitement chirurgicaux ni de prise en charge anesthésique particulière. Ces enfants présentent souvent une tendance à une perte importante de Na d’origine tubulaire : il faut donc veiller à leur assurer un apport suffisant de NaCl durant la période périopératoire tout en évitant une hypervolémie.


Références : 

-        Avni F. 
Renal cystic diseases in children: new concepts. 
Pediatr Radiol 2010; 40: 939-46.


Mise à jour  juillet 2014