Kleine-Levin, syndrome de
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Rarissime : 1-2/1.106. Maladie neurologique qui entraîne des épisodes brusques et récurrents d’hypersomnie associée à des troubles cognitifs et comportementaux.
- épisodes d’hypersomnie : sommeil durant 15-21 heures/jour
- troubles comportementaux : hyperphagie (66 %), hyperoralité, désinhibition sexuelle (53%) ou sociale
- troubles cognitifs : état onirique, perceptions altérées, apathie, confusion ; parfois hallucinations ou troubles dépressifs.
Ces manifestations sont parfois accompagnées de signes de dysfonction autonomique :hypo- ou hypertension artérielle, bradycardie ou tachycardie, respiration irrégulière
Le patient retrouve un état normal entre les épisodes mais gardent souvent un BMI élevé.
On distingue :
- forme primaire (90%): origine inconnue ; plus fréquente chez les hommes, début à l’adolescence (mis un cas de début à 4 ans), souvent au décours d’une infection banale; les épisodes durent en moyenne 10 à 13 jours et se répètent tous les 3-4 mois ; Les épisodes tendent à s’espacer avec l’âge sauf si l’affection à débuter avant 12 ans ou après 20 ans. Parfois associé à syndrome de von Willebrand ou de Klinefelter, à une polykystose rénale, à un retard mental
- formes secondaires (10%) : suite à une maladie génétique (Prader-Willi, Asperger), un trouble vasculaire cérébral, une infection, un phénomène autoimmunitaire (sclérose en plaques) ou un syndrome paranéoplasique ; l’âge de début est plus tardif, les épisodes d’hypersomnie sont plus longs et plus fréquents.
Durant un épisode :
- EEG : souvent ralenti (70 %) pas d’activité épileptique.
- polysomnographie : hypersomnie ou hypo-éveil
- scintigraphie : hypoperfusion thalamo-hypothalamique, frontale et cingulaire.
Traitement : aucun n’est efficace ; le lithium est parfois utile.
Implications anesthésiques:
obésité ; aucun cas décrit dans la littérature : risque accru de crise d’hypersomnie après une anesthésie générale ?
Références :
Mise-à-jour octobre 2021