Insensibilité aux androgènes, syndrome d'

[MIM 300 068]

(anciennement : testicule féminisant)

Incidence est estimée entre 1/20.000 et 1/99.000 naissances vivantes de garçons. Désordre 46 XY du développement sexuel. Transmission récessive liée à lX ou mutation de novo (30%) du gène AR (Xq11-12) qui code le récepteur aux androgènes AR. AR un facteur de transcription nucléaire comportant trois domaines fonctionnels. Les mutations sont réparties sur l'ensemble du gène et prédominent dans cinq des huit exons qui codent pour le domaine de liaison.


Linsensibilité complète aux androgènes est liée à une mutation  qui supprime totalement la fonction de la protéine ; les cellules cibles ne répondent pas à la testostérone ni à la dihydrostostérone.  Elle produit le phénotype du « testicule féminisant » (syndrome de Morris).


Présentation clinique :

Une gonadectomie est proposée avant lâge adulte à cause dun risque majoré de tumeur des cellules germinales : séminome, dysgerminome, carcinome in situ suivi de gonadoblastome.


Linsensibilité partielle aux androgènes (aussi dénommée syndrome de Lubs [MIM 300 068], de Goldberg-Maxwell, de Reifenstein [MIM 312 300]) est due à une réponse partielle du récepteur aux androgènes et est le plus souvent diagnostiquée :

-        chez un nouveau-né présentant un développement génital atypique : hypospade, cryptorchidie, micropénis, voire phénotype féminin avec une hypertrophie clitoridienne

-         micropénis isolé ou gynécomastie isolée,

-        virilisation pubertaire chez une jeune fille

-        des troubles de la fertilité chez lhomme.


Linsensibilité modérée aux androgènes est due à une mutation du gène du récepteur aux androgènes : elle se présente sous forme de troubles de la fertilité chez lhomme mais sans anomalies urogénitales. Cette anomalie est parfois associée à la maladie de Kennedy (voir ce terme).

Le diagnostic différentiel de toutes ces anomalies du développement sexuel inclut



Implications anesthésiques

aucune sauf en cas de corticothérapie sil sagit variante de lhyperplasie congénitale des surrénales

Références : 


 Mise-à-jour: janvier 2020