Dystrophies musculaires congénitales

Groupe hétérogène de maladies musculaires dont le début est précoce, souvent néonatal. Elles sont soit lentement progressives soit non progressives. On estime leur incidence à 4,6 cas pour 100.000 enfants. Histologiquement, on trouve une infiltration conjonctive de l’endomysium et du périmysium ainsi que des altérations des fibres musculaires : fibres de tailles différentes, signes de nécrose… On distingue des formes isolées et des formes avec atteinte du système nerveux central. On peut également distinguer des formes syndromiques (60% des cas, transmission autosomique récessive, liées à une mutation des protéines de la fukutine et où la mérosine est normale) et des formes non-syndromiques à mérosine négative (déficience en en laminine α 2) ou positive (avec hypomyélinisation du SNC).

La classification la plus récente de ces myopathies est la suivante :


  1. Anomalies de la matrice extracellulaire


        * Anomalie du collagène VI : Dystrophie musculaire congénitale d’Ullrich ou de Bethlem (UCMD 1, 2 et 3) [MIM 254 090]

Ces deux myopathies (parfois regroupées sous le terme Collagen type 6-related myopathies) sont dues à une mutation du gène COL6A1 (21q22.3) qui code la sous-unité á1 du collagène 6, ou COL6A2 (21q22.3) qui code la sous-unité á2 du collagène 6 ou COL6A3 (2q37.3) qui code la sous-unité á3 du collagène 6.

Le collagène VI est un composant important de la matrice extracellulaire et qui assure un lien avec la membrane basale des fibres musculaires.

      • myopathie de Bethlem type 1 [MIM 158 810]: classiquement,  transmission  autosomique dominante, mais des cas de transmission autosomique récessive ont été décrits. Début dans l’enfance ou dans la première décade, atrophie progressive des muscles du tronc et des ceintures avec contracture des articulations distales ;  en chaise roulante après 50 ans. Atteinte respiratoire tardive (diaphragme). Pas d’atteinte cardiaque. CPK normaux ou peu augmentés.
      • myopathie d’Ullrictype 1 [MIM 254 090] : classiquement, transmission autosomique récessive mais environ 50% des cas sont de transmission autosomique dominante. Hypotonie néonatale ; contracture de certains muscles (torticolis, cyphoscoliose) et hyperlaxité des articulations distales ; perte rapide de la marche (fin 1ère décade), insuffisance respiratoire (syndrome restrictif avec atteinte diaphragmatique prédominante) entre 10 et 20 ans ; micrognathie: ; ankylose externe de larticulation temporo-mandibulaire. Peau d’aspect velouté au niveau des paumes des mains et de la plante des pieds, et hyperkératose folliculaire. Possible déficit immunitaire avec infections respiratoires fréquentes. CPK normaux ou peu augmentés. Intelligence et fonction cardiaque normales.

Il semble que le traitement par ciclosporine A puisse ralentir l’évolution des formes précoces, dont l’évolution est plus sévère. Peu de cas décrits de prise en charge anesthésique:  soit analgésie totale IV soit halogénés. Pas de risque d'HM mais aucun cas de

rhabdomyolyse induite par les halogénés n'a été décrit bien que le collagène 6 soit lié au complexe dystrophine-glycoprotéine de la membrane musculaire: il est donc préférable de les éviter. Eviter la succinylcholine. Pas de risque d’HM mais risque d’intubation difficile à cause des contractures au niveau du cou ou de l’articulation temporo-maxillaire. Les contractures peuvent rendre l’abord veineux périphérique et le positionnement opératoire difficiles. Cicatrisation anormale (chéloïdes).

Il existe également une myopathie de Bethlem type 2 [MIM 616 471] et une myopathie dUllrich [MIM 616 470] de type 2 : elles sont dues à une mutation du gène COL12A1 (6q13-q14) qui code la sous-unité á1 du collagène 12.


    * Myosclérose congénitale [MIM 255 600]

Transmission autosomique récessive dune mutation du gène COL6A2 (21q22.3) qui code la sous-unité α2 du collagène 6. Association dune hypotonie et dune contracture symétrique des articulations. Les articulations temporo-mandibulaires peuvent être atteintes.


      * Dystrophie musculaire par déficience en intégrine α 7 [MIM 613 204]

Affection très rare. Transmission autosomique récessive d’une mutation du gène ITGA7 en 12q13. Hypotonie importante dès la naissance ou le premiers mois de vie. La marche est retardée. Des contractures  se développent vers 3 à 10 ans surtout au niveau de la colonne vertébrale (scoliose) mais aussi de la face, des articulations proximales et des extenseurs des doigts. L’insuffisance respiratoire se développe progressivement et l’assistance ventilatoire nocturne est habituelle en fin de première décade. Intelligence et fonction cardiaque normales. CPK normaux. Les intégrines sont des protéines transmembranaires reliant la membrane musculaire à la laminine α 2 et indépendantes du complexe dystrophine-glycoprotéine. Une autre forme est causée par une mutation de l’intégrine 9 (mutation du gène ITDA9 en 3p21-3


    * Rigid Spine type 1 [MIM  602 711]

Transmission autosomique récessive dune mutation du gène SELENON ou SEPN1(1p36.11) qui entraîne un déficit en sélénoprotéine, protéine du réticulum endoplasmique dont la fonction nest pas connue. On constate une contracture des muscles extenseurs du rachis. Les CPK sont normaux ou peu élevés. Une forme particulière est le Rigid Spine syndrome où la musculature périrachidienne est particulièrement atteinte et le début plus tardif : cette forme est associée à des difficultés pour lintubation endotrachéale. Latteinte respiratoire est rapidement invalidante et entraîne une insuffisance cardiaque droite (cœur pulmonaire).  Une assistance ventilatoire nocturne est nécessaire dès la petite enfance. Une mutation du gène ACTA1 (1q42.13) [MIM 604 801] peut également produire ce tableau clinique.


    * Dystrophie musculaire congénitale  associée à la dynamine 2

Transmission autosomique dominante dune mutation du gène DNM2 (19p13.2) qui code la dynamine, une GTPase ubiquitaire impliquée dans le trafic membranaire. Dautres mutations de ce gène produisent une myopathie centronucléaire ou une maladie de Charcot-Marie-Tooth.


   * Dystrophie musculaire congénitale liées à une anomalie de la laminine A [MIM 613 205]

Mutation du gène LMNA en 1q21.2 qui code la laminine A/C. Hypotonie et faiblesse musculaire généralisée durant la première année. Latteinte des muscles axiaux est importante et produit une incapacité à tenir la tête (« dropped head syndrome »). Marche possible vers 3 ans. Une hypertrophie musculaire est habituelle avec une faiblesse des muscles des ceintures et de la face. Rigidité de la colonne vertébrale. Lintelligence et lIRM cérébrale sont normales. Une atteinte cardiaque (troubles du rythme atrial et/ou ventriculaire, parfois cardiomyopathie) est fréquente : il faut parfois implanter un défibrillateur automatique. Décès par insuffisance respiratoire.


Références spécifiques :


-        Vandenberghe W, Jacobs TF, Plasschaert FS, Willems J, Den Blauwen NM, Vereecke HE, Wouters P.
Anesthesia and perioperative management for a patient with Ullrich syndrome undergoing surgery for scoliosis.
Acta Anaesth Belg 2010; 61: 43-7.

-        Puangsuvan N, Mester RA, Ramachandran V, Tobias JD.
Perioperative care of a child with Ullrich congenital muscular dystrophy.
MEJ Anesth 2009; 20: 319-23.

-        Erbabacan R, Koksal GM, Seker TB, Ekici B, Ozcan R, Altindas F.
Anaesthesia management and use of sugammadex in a patient with Ullrichs disease.
Turk J Anaesth Reanim 2015; 43: 356-9.

-        Martin DP, Tobias JD, Warhadpande S, Beebe A, Klamar J.
Perioperative care of a child with Ullrich congenital muscular dystrophy during posterior spinal fusion.
South Afr J Anaesth Analg 2013; 19: 73-6.

-        Grosu I, Truong D, Teodorescu S, Mousny M, Veyckemans F.
Anesthetic management of a child with Ullrich myopathy.
J Anesth 2012; 26: 636-7.

-        Duong KW, Redyy SC, Buchanan EP, Chen JH.
Mandibular and maxillary cysts in a pediatric patient with Pierre Robin sequence and Ullrich congenital muscular dystrophy.
Anesthesiology 2020; 133: 919-20.

-        Veyckemans F.
Anesthesia and Ullrich congenital muscular dystrophy (Letter).
Anesthesiology 2021; 134:813

-        Lovejoy H, Geib LN, Walters CB.
Perioperative pulmonary optimization with average volume-assured pressure support of a pediatric patient with Ullrich congenital muscular dystrophy : a case report.
A&A Practice 2021 ; 15 e01504



  1. Déficience primaire en laminine α2 (MDC1A ou déficit en mérosine) [MIM 607 855]

C’est la dystrophie musculaire congénitale la plus fréquente (40 % des cas) caractérisée par un déficit en mérosine (chaine α2 de l’isoforme 211 de la laminine). Il s’agit d’une mutation du gène LAMA2 (en 6q22-23) qui encode la laminine α2. Les laminines sont des glycoprotéines de la matrice extracellulaire et de la membrane basale de toute cellule. Les laminines α2 et α4 sont spécifiques du muscle squelettique. L’absence complète de laminine α2 entraîne un phénotype sévère : l’hypotonie néonatale est constante avec difficultés d’alimentation et problèmes respiratoires ; un tableau d’arthogrypose est possible. L’évolution est variable mais généralement sévère avec contractures en flexion, scoliose, et insuffisance respiratoire progressive. On observe une leucodystrophie à l’IRM  dès l’âge de 6 mois ; d’autres anomalies de type polymicrogyrie ou hypoplasie du tronc ou du cervelet (5 %), retard mental modéré ou une épilepsie (30%) peuvent être observées. Les CPK sont élevés surtout durant les deux premières années de vie.  Des formes moins sévères existent en cas de déficience partielle en laminine α2 : le phénotype est alors proche de la dystrophie d’Emery-Dreifuss ou de la  dystrophie des ceintures type LGMDR23. Il y a parfois une atteinte cardiaque, souvent asymptomatique dans certains cas : bloc de branche droit, cardiomyopathie. La déficience en laminine α2 entraîne une perte secondaire en α-dystroglycan et intégrine-α7 qui entraîne à son tour une insuffisance de myogenèse, de synaptogenèse et de stabilité mécanique. Un cas de réaction métabolique proche de l’HM a été décrit chez un enfant anesthésié sans agents déclencheurs mais dans une série de 10 enfants des agents halogénés ont été utilisés sans problème. Les anomalies de l’O glycosylation des α-dystroglycans décrites plus loin entraînent un déficit secondaire en laminine α 2.


Références spécifiques:

-         Shukry M, Guruli ZV, Ramadhyani U. Suspected malignant hyperthermia in a child with laminin 2 (merosin) deficiency in the absence of triggering agents. Pediatr Anesth 2006; 16: 462-5.

-         Scrivener TA, Ross SM, Street NE, Webster RI, De Lima JC. A case series of general anesthesia in children with laminin alpha2 (merosin)-deficient congenital muscular dystrophy. Pediatr Anesth 2014; 24: 464-5.

-        Prégardien C, Pirotte T, Veyckemans F.
Pressure-support ventilation in a child with merosin-deficient congenital muscular dystrophy.
Acta Anaesth Belg 2016; 67: 139-41.


  1. Anomalies des α-dystroglycans


Les pathologies de la O-mannosyl glycosylation (déficit en dolichol-phosphate-mannose-synthase 1, 2 ou 3) ou de la  glycosylation des α-dystroglycans ont été identifiés : ces pathologies sont regroupées sous le terme α-dystroglycanopathies. Les α-dystroglycans établissent une connexion entre la membrane basale et le cytoplasme et sont synthétisés à partir du gène DAG1 : la glycosylation est nécessaire à leur liaison aux protéines de la matrice extracellulaire comme la laminine, la neurexine etc. Les phénotypes cliniques qui en résultent ne sont pas spécifiques : une même mutation peut produire des phénotypes différents. La sévérité de la maladie semble liée à la proportion de fonction dα-dystroglycans conservée.

Forme légère : fonction musculaire normale mais anomalies oculaires et cérébrales.

Forme intermédiaire : myopie, hypoplasie pontocérébelleuse, pachygyrie.

Forme sévère : dégénérescence des fibres musculaires, cécité, agyrie, hypoplasie pontocérébelleuse sévère.

Les CPK sont très élevés dans toutes les formes.


Dun point de vue génétique on distingue, pour les dystrophies musculaires par hypoglycosylation des dystroglycans :



La maladie de Fukuyama est fréquente au Japon (12/100.000). Transmission autosomique récessive du gène FKTN de la fukutine en 9q31.2. L’atteinte musculaire est généralisée dès la naissance : hypotonie, rétractions musculaires, insuffisance respiratoire progressive. Hypertrophie des mollets et des quadriceps, macroglossie. Le retard mental est sévère (microcéphalie, micropolygyrie, lissencéphalie type II, cérébrale et cérébelleuse, épilepsie dans 50%) et associé à des anomalies optiques (myopie, strabisme, nystagmus, cataracte). L’atteinte cardiaque apparaît vers 10 ans : cardiomyopathie dilatée et insuffisance cardiaque. Le décès survient généralement vers 15 ans. 


La "Muscle-Eye-Brain Disease" décrite initialement en Finlande. Transmission autosomique récessive d'une mutation: 


-         du gène POMGNT1 (1p32-34) [MIM 253 280], qui dirige la synthèse dune protéine de lappareil de Golgi

-        du gène FKRP (19q13.32) [MIM 613 153]

-        du gène POMT2 (14q24.3) [MIM 613 150, 613 156]

-        du gène GMPPB (3p21.31 [MIM 615 350]


Elle associe glaucome, cataracte, anomalies cornéennes, retard mental, dysmyélinisation et anomalies cérébrales similaires au syndrome de Fukuyama. Epilepsie fréquente. Une hydrocéphalie nécessitant une dérivation peut être présente. Un cas de rhabdomyolyse aiguë après utilisation d’halothane et de succinylcholine a été décrit.



Il est en général provoqué par la transmission autosomique récessive dune mutation du gène :


-        FKTN (9q31.2) [MIM 613 512]

-        POMT1 (9q34.13) [MIM 263 670, 607 423]

-        POMT2 (14q24.3) [MIM 613 510, 613 156]

-        FKRP (19q13.32) [MIM 613 153]

-        POMGNT1 (1p34.1) [MIM 253 280, 613 151]

-        ISPD (7p21.2) [MIM 614 643]

-        POMGNT2 (3p22.1) [MIM 614 830]

-        B4GAT1 (11q13.2) [MIM 615 287]


La forme typique est rapidement létale par pneumonie, convulsions ou atteinte cardiaque. Microphtalmie, glaucome, opacités cornéennes, colobome. Hypoplasie du tronc cérébral, kystes arachnoïdiens et anomalies de la fosse postérieure avec hydrocéphalie. Les CPK sont élevées. On parle aussi de syndrome HARD acronyme en anglais de "Hydrocephalus-Agyria- Retinal Dysplasia-Dandy-Walker" et ± E pour "Encéphalocèle occipitale".  Pas d’atteinte cardiaque. La mutation du gène POMT1 en 9q34 peut provoquer une dystrophie des ceintures de type LGMD2K.



Suite à une mutation de la FKRP (fukutin-related protein) en 19q13.2. Un large éventail d’anomalies est décrit depuis une forme sévère de MEB jusqu’à une forme proche de la maladie de Duchenne ou une dystrophie modérée des ceintures de type LGMDR23. La forme typique est similaire à  la déficience en laminine α 2 (MDC1A). On observe une hypertrophie des mollets et de la langue, et une faiblesse des muscles faciaux. Une cardiomyopathie dilatée peut survenir dans 50% des cas. L’intelligence et l’IRM cérébrale sont normales.


Autosomique récessive, suite à une mutation du gène LARGE sur le chromosome 22q. Retard mental profond et hypotonie.


Références spécifiques:

-        Nakazato A, Shime H, Morooka K, Nonaka I. 
Anesthesia-induced rhabdomyolysis in a patient with Fukuyama type congenital muscular dystrophy. 
Brain & Development 1983, 5: 243.

-        Karhunen U. 
Serum creatine kinase levels after succinylcholine in children with muscle-eye-brain disease.
Can J Anaesth 1988; 35: 90-2.

-         Gropp A, Kern C, Frei FJ. 
Anaesthetic management of a child with muscle-eye-brain disease. 
Paediatr Anaesth 1994;4: 197-200.

-        Hackmann T, Skidmore DL, MacManus B.
Case report of cardiac arrest after succinylcholine in a child with Muscle-Eye-Brain disease.
A&A Case Reports 2017; 9:244-7.

-        Sahajananda H, Meneges J.
Anaesthesia for a child with Walker-Warburg syndrome.
Pediatr Anesth 2003;13: 624-8.

-        Kose EA, Bakar B, Ates G, Aliefendioglu D, Pan A.
Anesthesia for a child with Walker-warburg syndrome.
Rev Bras Anestesiol 2014; 64: 128-30.

-        Valk MJA, Loer ST, Schober P, Dettwiler S.
Perioperative considerations in Walker-Warburg syndrome.
Clin Case Reports 2015; 3: 744-8.



  1. Dystrophies musculaires congénitales liées à une mutation récessive du gène RYR1

Certaines mutations de transmission autosomique récessive du gène RYR1 en 19q13.1-13.2 peuvent présenter un tableau de dystrophie musculaire congénitale ou de myopathie congénitale sans image de « cores » à l’histologie. Hypotonie néonatale (notamment faciale) et scoliose rapidement progressive. Les CPK sont modérément élevés. 

Rappel : des mutations de transmission autosomique dominante du gène RYR1 peuvent produire des myopathies congénitales (central core et autres formes) et la susceptibilité à l’hyperthermie maligne.


5) Dystrophie musculaire congénitale avec anomalies mitochondriales [MIM 602 541]

Les mutations du gène CHKB (22q13.33) qui code la choline-kinase béta, impliquée dans la synthèse de la phosphatidylcholine, produisent un tableau clinique de dystrophie musculaire congénitale avec des mitochondries géantes. Un déficit cognitif est observé mais lIRM cérébrale est normale. On observe également un prurit intense et un acanthosis nigricans.


      6) Dystrophie musculaire congénitale avec hyperlaxité

Observée chez des Canadiens dorigine française. Mutation dun gène en 3p23-21. Faiblesse musculaire accompagnée de contractures des muscles proximaux et dune hyperlaxité distale. Evolution plus lente que les myopathies dUllrich et Bethlem.


     7) Dystrophie musculaire congénitale type Davignon-Chauveau [MIM 617 066]

Décrite dans une famille française. Transmission autosomique récessive dune mutation du gène TRIP4 (15q22.31). Hypotonie, insuffisance respiratoire, contracture progressive des muscles du cou, scoliose.


     8) Dystrophie musculaire congénitale avec cataracte et retard mental [MIM 617 404]

Transmission autosomique récessive dune mutation du gène INPP5K (17p13.3). Parfois une épilepsie est associée.


    9) Dystrophie musculaire congénitale associée à GOLGA2

Transmission autosomique récessive dune mutation du gène GOLGA2 (9q34.11) qui entraîne également une atteinte cérébrale.


   10) Dystrophie musculaire congénitale associée à MSTO1

Transmission autosomique récessive dune mutation du gène MSTO1 (1q22) qui entraîne une myopathie mitochondriale (anomalies de fusion et de distribution des mitochondries) et une ataxie.



Implications anesthésiques

 risque d'intubation difficile. ECG et échocardiographie préopératoire. Risque d’hypertension intracrânienne et d’apnées obstructives en cas d’atteinte cérébrale. La motilité de leur tube digestif est diminuée. Il faut éviter la succinylcholine car il y a un risque d’hyperkaliémie. Risque de rhabdomyolyse induite par les agents halogénés même sils ont été utilisés sans problème dans plusieurs cas.


Références : 

-   Moore WE, Watson RL, Summary JJ. 
Massive myoglobinuria precipitated by halothane and succinylcholine in a member of a family with elevation of serum creatine phosphokinase. 
Anesth Analg 1976, 55: 680-2

-        Hermans MCE, Pinto YM, Merkies ISJ, de Die-Smulders CEM, Crijns JHGM, Faber CG. 
Hereditary muscular dystrophies and the heart. 
Neuromuscul Disord 2010; 20: 479-92.

-        Finsterer J, Ramaciotti C, Wang CH, Wahbi K, Rosenthal D, Duboc D; Melacini P. 
Cardiac findings in congenital muscular dystrophies. 
Pediatrics 2010 ; 126 : 538-45.

-        Mercuri E, Muntoni F. 
Muscular dystrophies. 
Lancet 2013 ; 381 :845-60.

-        Bönneman CG, Wang CH, Quijano-Roy S, Deconinck N et al. 
Diagnostic approach to the congenital muscular dystrophies. 
Neuromusc Disord 2014; 24: 289-311

-        Tuncali B, Boya H, Arac S.
Caudal block combined with propofol infusion using laryngeal mask airway in a spontaneously ventilating child with merosin-positive occidental type congenital muscular dystrophy.
J Clin Anesth 2016: 32: 196-7

-        Veyckemans F.
Anesthesia and Ullrich congenital muscular dystrophy (Letter).
Anesthesiology 2021; 134:813

-        Benarroch L, Bonne G, Rivier F, Hamroun D.
The 2020 version of the gene table of neuromuscular disorders.
Neuromusc Dis 2019 ; 29 : 980-1018 ou  http://www.musclegenetable.fr.


Mise-à-jour juillet 2021