Dystonie de type 12

[MIM 128 235]

(dystonie-parkinsonisme à début rapide)

Rarissime : < 1/106.  Mutation de novo ou transmission autosomique dominante dune mutation du gène ATP1A3 (en 19q12-q13.2) qui code pour la sous-unité alpha 3 de la protéine Na-K-ATPase dont le rôle est essentiel dans le maintien des gradients électrochimiques au niveau de la membrane plasmique. Il semble que ces mutations entraînent une dysfonction neuronale. D'autres gènes n'ayant pas encore été identifiés peuvent également être impliqués. Dautres mutations du gène ATP1A3 peuvent produire lhémiplégie alternante de lenfance ou le syndrome CAPOS


Présentation clinique :



Dans de rares cas, des convulsions, une anxiété et une dépression ont été observées. Une variante a récemment été rapportée chez de jeunes enfants (< 4 ans) avec une hypotonie initialement épisodique, une ataxie locomotrice, un retard moteur et des troubles de la parole et de la déglutition.


Diagnostic : repose sur lapparition soudaine des manifestations cliniques (syndrome parkinsonien et dystonie), une mesure de concentrations faibles en acide homovanillique dans le LCR, une imagerie cérébrale normale et une absence de réponse au traitement par lévodopa (L-dopa).


Traitement : aucun traitement efficace à l'heure actuelle. La L-dopa est sans effet. La stimulation cérébrale profonde a montré des effets thérapeutiques limités ou inexistants. En cas de convulsions, d'anxiété ou de dépression, les traitements habituels peuvent être prescrits. Les benzodiazépines à forte dose et d'autres relaxants musculaires peuvent soulager les symptômes. Traitement symptomatique par baclofène ou injections de toxine botulique. La kinésithérapie est recommandée.


Implications anesthésiques

anxiolyse préopératoire. dysphagie : risque de fausse déglutition ; interactions médicamenteuses avec le baclofène . Eviter les médicaments dopaminergiques : halopéridol, déhydrobenzpéridol, métoclopramide.


Références : 


Mise à jour avril 2021