Déficit en phosphoglucomutase 1
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(glycogénose XIV, hypoglycosylation des glycoprotéines sériques)
Rarissime. Transmission autosomique récessive d’une mutation du gène PGM1 qui encode la phosphoglucomutase1 qui catalyse l’interconversion de glucose-1-phosphate et de glucose-6-phosphate. Le glucose-1-phosphate est un métabolite intermédiaire important :
- dans l’homéostasie du glucose : le glucose-1-phosphate est un produit de dégradation du glycogène en cas d’hypoglycémie mais sert aussi à la synthèse du glycogène et à la glycosylation des glycoprotéines, et le glucose-6-phosphate est une source directe d’énergie et de lactates.
- dans la N-glycosylation des glycoprotéines au niveau du réticulum endoplasmique.
La présentation clinique est variable :
- naissance : luette bifide avec ou sans fente palatine
- hypoglycémie et acidose lactique : repas fréquents, gavage nocturne
- signes d’hépatopathie : GPT élevés, stéatose, fibrose
- cardiomyopathie dilatée
- signes de myopathie avec CPK élevés, intolérance à l’effort musculaire avec rhabdomyolyse ; 2 cas non documentés d’hyperthermie maligne dans le cadre d’une anesthésie générale
- retard de croissance (taille < P5)
- hypogonadisme hypogonadotropique.
Le traitement à fortes doses de lactose ou de galactose p os semble corriger certaines de ces anomalies.
Implications anesthésiques:
perfusion glucosée avec électrolytes dès le début de la période de jeûne préopératoire ; monitorer la glycémie ; étant donné l’atteinte musculaire et le risque de rhabdomyolyse à l’effort, il y a sans doute un risque important de rhabdomyolyse liée à l’anesthésie : éviter la succinylcholine, les agents halogénés et les garrots.
Références :
Mise à jour janvier 2016