CNEP

Acronyme de Crises Non-Epileptiques Psychogènes

Incidence estimée à 2-30/100.000.  Plus fréquentes chez les jeunes adultes (15-35 ans) de sexe féminin ; décrites chez les enfants à partir de 8 ans.  Evénements critiques ressemblant à des crises d'épilepsie, mais sans les décharges électriques caractéristiques associées à l'épilepsie. Elles entrent dans la catégorie des troubles connus sous le nom de troubles neurologiques fonctionnels, également appelés troubles de conversion (autrefois hystérie). Un terme plus récent pour décrire ces événements est : crises dissociatives non-épileptiques.


Les facteurs favorisants sont : un antécédent dabus sexuel ou physique est retrouvé chez 33 % des patients ; une forte émotion (décès inattendu) ; conflits intrafamiliaux ou interpersonnels ; une épilepsie vraie coexiste dans 22% des cas ; migraines ; quelques cas après une anesthésie générale.


Diagnostic : vidéo-EEG, absence délévation des taux sanguins de prolactine dans les 20 min qui suivent lévénement

Traitement : thérapie cognitivo-comportementale, traitement de lépilepsie vraie ou des troubles psychiatriques associés


Implications anesthésiques

Prévenir le personnel soignant pour éviter un traitement antiépileptique inutile. En cas dassociation à une épilepsie, donner des éléments objectifs pour les différencier des crises psychogènes. Risque probablement majoré avant linduction, au réveil et en période post-anesthésique.


Références : 

-        Lichter I, Goldstein LH, Toone BK, Mellers JD.
Nonepileptic seizures following general anesthetics: a report of five cases.
Epilepsy Behav 2004;5:1005-13.

-        Verstraete A, Bodart O.
Les crises non épileptiques psychogènes.
Rev Med Liège 2023; 78 : 273-80.


Mise-à-jour  janvier 2024