Bloc auriculo-ventriculaire

Le BAV congénital de 3ème degré est rare : 1/20.000 à 1/50.000 naissances. Il est :

Il existe aussi une forme génétique, rarissime, de transmission autosomique récessive ou dominante. 

Plus tard, le BAV peut être secondaire à une intervention à cœur ouvert, une myocardite (maladies de Kawasaki ou de Chagas, typhoïde), une pathologie musculaire (maladie de Steinert), une cytopathie mitochondriale (Kearns-Sayres), une tumeur cardiaque (sclérose de Bourneville).

En l’absence de cardiopathie associée, les indications d’un pacemaker sont les suivantes :

Avant l’âge de 2 à 5 ans, on utilise généralement une stimulation épicardique en VVI avec un boîtier intra-abdominal. Les voies d’abord sont sous-xyphoïdienne, sternale ou thoracique. 

On peut également utiliser, en urgence (période néonatale) et en attendant la pose d’un pacemaker, une stimulation transoesophagienne. Chez l’enfant plus âgé, on place d’emblée une sonde endocardique de type DDD. L’enfant porteur d’un BAV congénital doit être surveillé régulièrement car une cardiomyopathie dilatée peut apparaître progressivement, même si le pacemaker fonctionne bien.


Implications anesthésiques

Il est prudent d’utiliser une perfusion continue d’isoprotérénol (0,1- 0,2 µg/kg/min) et d’utiliser des agents qui n’entraînent pas de ralentissement de la fréquence cardiaque (kétamine, isoflurane, sévoflurane, par exemple). La réponse à l’atropine est généralement pauvre (augmentation de fréquence cardiaque inférieure à 20%). Il est utile de prévoir une voie centrale et une mesure invasive de la pression artérielle si l’enfant est hémodynamiquement instable en préopératoire. 

En l’absence de pathologie anatomique associée, on peut utiliser une anesthésie inhalatoire. En cas de cardiopathie, il faut tenir compte des impératifs hémodynamiques que celle-ci impose. En cas d’urgence, on peut réaliser un pacing épicardique temporaire par voie sous-xyphoïdienne, percutanée (risque de faux contact et de brûlure, stimulation musculaire directe), œsophagienne ou intraveineuse par un accès veineux central.


Références:


Mise-à-jour  novembre 2016