Berardinelli-Seip, syndrome de

[MIM 608 594269 700]

(syndrome de Berardinelli-Seip-Lawrence ; syndrome de Seip-Lawrence ; syndrome de Seip, syndrome, Lipodystrophie-gigantisme acromégaloïde, lipodystrophie type Berardinelli, BSCL acronyme en anglais de Bardinelli-Seip congenital lipodystrophy, Lipodystrophie congénitale généralisée)

Rarissime : prévalence estimée à 0,2/100.000. Transmission autosomique récessive.


On distingue :


La lipoatrophie est généralisée, présente dès la naissance, et associée à une résistance à linsuline. Le tissu adipeux sous-cutané et viscéral est absent dès la naissance, et la graisse se dépose dans des tissus ectopiques comme le foie.


La résistance à l’insuline entraîne un anabolisme important avec :


Traitement : restriction calorique, insuline, hypolipémiants.


Implications anesthésiques

Prise en charge de l’insulinothérapie et du risque cardiovasculaire (HTA, angor). Mesure de la TA, ECG, échographie cardiaque (types 2 et 4). Vérifier la fonction hépatique.

La macroglossie et l’hypertrophie des amygdales peuvent entraîner une obstruction des voies aériennes supérieures et des apnées obstructives du sommeil. Eviter une anesthésie totale intraveineuse à base de propofol  en cas d’hypertriglycéridémie : risque de pancréatite aiguë.

Un cas publié de retard de réveil au terme d’une anesthésie de 70 min  à base de sévoflurane. Dans un autre cas de lipodystrophie, il a été démontré que le retard de réveil (et d’endormissement) est directement lié à l’augmentation du coefficient de solubilité du sévoflurane dans le sang due à l’hyperlipidémie. En cas de dystrophie musculaire (type 4), éviter les halogénés et la succinylcholine.


Références : 

Mise-à-jour décembre 2022