Afibrinogénémie congénitale
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Très rare (1 à 2 cas par million). Transmission autosomique récessive d’une mutation d’un des 3 gènes qui code le fibrinogène : FGA, FGB ou FGG en 4q31.3.
La dysfibrinogénémie congénitale [MIM 616 004] est causée par la transmission autosomique dominante d’autres mutations des mêmes gènes et est asymptomatique (50 %), associée à un risque thrombotique (25 %) ou un risque à la fois hémorragique et thrombotique (25 %).
La sévérité des manifestations cliniques est variable selon qu’il s’agit d’une a- ou d’une hypofibrinogénémie ou d'une dysfibrinogénémie:
Diagnostic : tests de coagulation fortement pertubés (TCA, INR) et dosage du fibrinogène.
Implications anesthésiques:
administrer du fibrinogène (30 à 100 mg/kg) de manière à obtenir un taux de fibrinogène sanguin supérieur à 100 mg/100 ml : il faut en général 30 mg/kg pour augmenter la concentration de 100 mg/100 ml ; à défaut de fibrinogène, du plasma frais congelé peut être utilisé. Monitorage dynamique de la coagulation (Rotem®) Il est utile d’administrer un antifibrinolityque (acide tranexamique : 25 mg/kg/6h p os ou 10mg/kg/6h IV). Attention, 20à 30% de ces patients ont paradoxalement une tendance à la thrombophilie et doivent donc être surveillés de près en post-opératoire (risque thrombo-embolique ?)
Références :
Mise à jour mai 2025