Acidémie isovalérique
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(acidurie isovalérique)
Très rare : 1/100.000. Transmission autosomique récessive d’une maladie métabolique dont la présentation clinique est très variable. Fait l’objet dans de nombreux pays d’un dépistage néonatal. Perturbation du métabolisme des acides aminés à chaîne ramifiée (leucine, isoleucine, valine) suite à un déficit en isovaléryl-CoA déhydrogénase, une enzyme intramitochondriale qui participe à la chaîne respiratoire.
Signe clinique : le patient dégage une « odeur de pieds » en cas de stress catabolique.
Traitement : régime pauvre en protéine et administration, p os, de glycine (150-300 mg/kg/j en 4 doses) et de L-carnitine (50-100 mg/kg/j en 4 doses) qui permettent d’éliminer l’acide isovalérique en s’y liant.
Risque de décompensation brutale en cas de stress métabolique : fièvre, diarrhée, jeûne prolongé.
Un traitement rapide de ces crises est nécessaire pour éviter des séquelles neurologiques (œdème cérébral aigu) ou le décès : perfusion de glucose, restriction des apports protéiques, apport de glycine et de carnitine, parfois dialyse péritonéale. Risque de pancréatite aiguë en cas de crise.
Implications anesthésiques:
Régime alimentaire particulier. Dose de carnitine habituelle le jour de l’intervention ; un déficit en carnitine augmente la toxicité des anesthésiques locaux ! Eviter toute hypoglycémie : limiter la durée du jeûne préopératoire et administrer une solution glucosée à 5 voire 10% dès que la période de jeûne débute.
En cas de chirurgie où du sang peut être dégluti (ORL, stomatologie), aspirer l'estomac pour éviter un apport protéique par voie digestive. En cas de vomissements : vérifier la glycémie et l’ammoniémie.
Références :
Mise à jour juin 2016