Numéro 80 :

Handicapés célèbres

Viktor Iouchtchenko (1954) : Une enquête en montagnes russes

René Krémer

 

L’Ukraine est le second pays d’Europe par la surface. Elle s’étend des frontières polonaise et roumaine à la mer d’Azov, et des Carpates à la Crimée. Le nom de plusieurs villes nous est familier : Kiev, Odessa, Sébastopol, Yalta, Tchernobyl et Tcherkassy, où sont morts de nombreux belges de la triste cohorte de Léon Degrelle.

Cet article consacré à l’empoisonnement de Iouchtchenko, peu avant qu’il soit élu président, ne peut être compris sans quelques informations sur l’histoire et la situation politique actuelle de l’Ukraine.

Le pays fut dominé ou occupé, successivement, par ses voisins polonais, autrichiens et russes ; ces derniers, au temps des tsars et de l’URSS. L’Ukraine a toujours eu des velléités d’indépendance et des périodes de liberté, comme l’état cosaque au XVIème siècle, la tentative d’indépendance de Mazeppa, écrasée par Pierre Legrand en 1709, et la période troublée entre la fin du tsarisme et la création de l’Union Soviétique, de 1917 à 1922.

En 1991, à la suite d’un referendum, l’Ukraine accède à l’indépendance dans le cadre de la  communauté des états indépendants (CEI) sous influence russe : la république d’Ukraine est née.
Le pays a toujours été divisé entre pro-russes à l’est et pro-européens à l’ouest : la preuve en est l’engagement de nombreux volontaires ukrainiens dans la Wehrmacht au début de l’opération Barberousse, en 1941.

L’ascension de Viktor Iouchtchenko

Après des études d’économie et des séjours dans diverses banques, Iouchtchenko devient, en 1993, gouverneur de la nouvelle Banque nationale d’Ukraine et est nommé premier ministre dans le gouvernement Kouitchma de 1999 à 2001. La vice-premier ministre, Ioulia Timochenko (1), appelée la « madone slave », est impliquée dans des problèmes douteux avec les patrons des entreprises de charbon et de gaz naturel. Ce qui entraine un vote de défiance du parlement et la démission de Iouchtchenko en 2001. Sa popularité grandit toutefois rapidement : en 2004, il devient le chef d’une opposition, groupée sous le nom de « Notre Ukraine ». Il se présente à la présidence en candidat indépendant, avec un programme libéral, favorable à un rapprochement avec la communauté européenne. On peut imaginer que cette candidature ne plaisait pas à Poutine. En outre, sa seconde épouse, Kateryna Iouchtchenko-Tchoumatchenko, était américaine, née à Chicago d’une famille d’origine ukrainienne. Elle avait été fonctionnaire au département d’état et on la suspectait, toutefois sans preuve, d’être membre de la CIA et de servir « d’agent d’influence » du gouvernement américain auprès de son mari. Il était clair que les russes craignaient qu’il soit nommé président, et l’on sait que vis-à-vis de certains indésirables, les russes ont souvent préféré l’action directe à la diplomatie, tant à l’époque des Tsars qu’à celle de Staline.

Le diner suspect

Le 6 septembre 2004, trois semaines avant le premier tour de l’élection présidentielle, Iouchtchenko participe à un diner dans la datcha de Volodymir Satsiuk, chef adjoint du SBU (sécurité de l’Ukraine), en présence d’Ihor Smetchko, et de son ami David Jvania. C’est ce dernier qui avait organisé le rendez-vous destiné à programmer la neutralité du SBU lors des prochaines élections présidentielles.
Le futur président, rentré chez lui, se dit fatigué. Son épouse Katherina racontera qu’elle « a perçu un étrange gout de médicament » en l’embrassant et lui a demandé s’il avait pris des remèdes. Le lendemain, il éprouve de violentes douleurs abdominales, des nausées et vomit, ce qui le sauvera probablement. Son visage et son corps sont couverts de petites protubérances brunâtres. Selon Ioulia Tymochenko, la maladie est spectaculaire : le visage est sévèrement abîmé, mais aussi l’ensemble du corps. Elle ne dit pas de quelle partie du corps elle avait pu avoir connaissance !

Le 10 septembre, le malade est admis en urgence à la clinique privée du Rudolfinerhaus à Vienne. Il se plaint d'avoir été empoisonné, mais l'enquête ouverte le 21 septembre par le parquet ukrainien conclut, le 22 octobre, à une « fièvre herpétique virale ». Son médecin personnel parle toutefois d’une infection intestinale d’origine virale, due à un empoisonnement qu’il attribue à des agents du gouvernement. Le suspense est lancé, avec comme acteurs, les ukrainiens pro-russes ou pro-européens, vraisemblablement une intervention secrète des russes et des analyses nombreuses par des experts européens.
Malgré les douleurs et l’épuisement, Iouchtchenko sera élu président après des contestations et un second scrutin (2).

Des échantillons de sang sont envoyés au docteur Michael Zimpfer, de l’Université d’Amsterdam, qui conclut à une concentration importante de dioxine (3), prise par voie orale (11 septembre 2004). Cette découverte est confirmée par d’autres analyses du toxicologue John Henry du St Mary’s Hospital de Londres. La concentration de dioxine de type Seveso était mille fois supérieure à la normale.

Un groupe spécial d'enquêteurs sera constitué en février 2005 au sein du parquet général ukrainien. Il est dirigé par une femme, Galina Kirinovitch, qui dispose de pouvoirs d'investigation étendus. Viktor Iouchtchenko lui a exprimé plusieurs fois toute sa confiance. Il lui a même prêté la Mercedes blindée de l'ex-président Léonid Koutchma, pour assurer sa protection. L’enquête officielle ne débutera toutefois que six mois plus tard. Le rapport de Gori Tarochenkylo, chef des services secrets ukrainiens conclura vaguement à une « infection virale due à des substances chimiques qui ne se rencontrent pas dans des denrées alimentaires ». Dès février 2005, alors que Iouchtchenko est président, la piste des services secrets russes est envisagée. Gleb Pavlovsky, le conseiller de Vladimir Poutine, est suspecté suite à des écoutes téléphoniques, mais il dément toute implication.

Les recherches scientifiques fiables et le traitement

Fin 2006, le Français Pascal Kintz, expert judiciaire en toxicologie médicale, a analysé les cheveux de Viktor Iouchtchenko par la spectrographie de masse et a pu obtenir une cartographie chimique chronologique de la dioxine. Les segments de cheveux antérieurs au repas fatal ne contenaient pas de dioxine. Par contre, les segments prélevés après le 6 septembre étaient riches en dioxine, ce qui démontre une intoxication massive et brutale, compatible avec les agapes de la veille.

Jean Hilaire Saurat, professeur de neurosciences cliniques et de dermatologie aux Hôpitaux Universitaires de Genève, avait inventé le concept de dermatoporose (4). Depuis 2004, il était le médecin de Viktor Iouchtchenko. Son traitement, conduit en suivant le taux de Dioxine notamment dans le sang et la peau, a comporté des médicaments et des interventions multiples au niveau des lésions cutanées. Les examens ont montré que l’homme peut métaboliser la dioxine, c'est-à-dire la transformer chimiquement : les dosages successifs ont prouvé une diminution progressive du taux de poison dans le sang et les tissus adipeux et son élimination dans les urines et les selles. La peau jouait donc un rôle essentiel en stockant la dioxine dans la graisse cutanée, mais aussi dans des zones plus superficielles. 

La peau atteinte de chloracné « résiste » à l'agent chimique en formant, sur tout le corps, à l’exception de la paume des mains et de la plante des pieds, des milliers de petites tumeurs bénignes ou « hamartomes ». Ces boules de tissu, grosses comme un petit pois, rassemblent des milliers de cellules graisseuses au sein desquelles les molécules de dioxine sont digérées grâce à des enzymes. « Une propriété de la peau qu'on ne connaissait pas », souligne Olivier Sorg, un collaborateur de Saurat. « Les affreuses lésions cutanées qui ont tant fait souffrir le patient l’ont donc aussi protégé ». Selon Jean-Hilaire Saurat, Viktor Iouchtchenko avait dans le sang un taux de dioxine10 000 fois plus élevé que la dose tolérée chez l'humain.

Le traitement des médecins genevois combinait médecine classique et « médecine moléculaire ». Comme la dioxine perturbe le fonctionnement des gènes, ils ont mesuré l'activité de ces derniers dans les cellules du sang et de la peau. « Cette double information leur a permis d'adapter le traitement, pratiquement en temps réel, en jouant d'une part sur la nature et la dose des médicaments, et d'autre part en intervenant chirurgicalement sur les lésions cutanées » (Olivier Sorg). Un à un, les kystes ont été enlevés au bistouri. À Kiev ou à Genève, le patient a ainsi été opéré 25 fois, sous anesthésie générale et à chaque fois pendant plusieurs heures, entre décembre 2004 et juin 2008.

Après environ quatre ans de traitement, il avait éliminé 90 % de la dioxine de son corps : une première mondiale. Les deux tiers ont été éliminés par les selles, et le reste par les interventions chirurgicales. Son taux de dioxine est encore 100 fois supérieur à la norme, mais son organisme a tenu le coup. Son foie et son pancréas, qui étaient sévèrement touchés, sont en bon état. Quant à son visage, il est « reconstruit ». « C'était la première fois qu'un être humain réussissait à éliminer la dioxine », se réjouit aujourd'hui le professeur Saurat, tout en soulignant que Viktor Iouchtchenko est résistant « comme un cosaque ». « Le cas Iouchtchenko » sera enseigné dans les facultés de médecine du monde entier.

Olga Bogomoletz, a soigné Iouchtchenko aussitôt après l’empoisonnement et a traité les lésions cutanées sous les conseils du professeur Saurat jusqu’en octobre 2005. La dioxine était donc « une sorte de verrou » dans les cellules graisseuses. Tout le corps était couvert de lésions. « Nous avons compris un peu tard que ces lésions étaient un moyen d’éliminer la dioxine. J’ai pratiqué, chaque jour pendant six mois, une ou deux petites interventions chirurgicales. Le patient était très courageux, malgré ses vives souffrances. On pensait qu’il n’avait que 10% de chance de survivre. C’est probablement le vomissement précoce qui l’a sauvé ».

Les mensonges et l’influence russe

Même pendant la présidence de Iouchtchenko, les russophiles se sont efforcés de nier l’empoisonnement et de retarder l’enquête.

Iouri Ostapenko, toxicologue auprès du ministère russe de la Santé, explique que « la dioxine n'est pas un poison à effet immédiat. L’empoisonnement se développe pendant des années et qu’il est donc impossible qu'une dose reçue un jour cause des symptômes dès le lendemain ».

Selon Éric Denécé, du Centre français de recherche sur le renseignement, cette présence subite de dioxine peut avoir plusieurs causes. Il pourrait s'agir d'un accident lié à un traitement de chirurgie esthétique utilisant le botox (5) ou à un autre type de traitement médical. Pour accroitre sa popularité, Viktor Iouchtchenko aurait alors tiré parti de ce drame en invoquant un empoisonnement !

Une autre hypothèse voudrait que ce soit un empoisonnement délibéré qui aurait échoué. Eric Dénecé juge cette hypothèse peu probable, compte tenu du professionnalisme de la branche action des services secrets russes.

Enfin, certains pensent que la défiguration de Iouchtchenko serait un message destiné à l'intimider. Cette dernière hypothèse est également mise en question, car un empoisonnement est difficile à maitriser tant il est lié aux particularités de l’état d'un individu.

En 2008, l'instruction a connu un regain d'activité à la suite des déclarations du député David Jvania,  très proche collaborateur de Iouchtchenko pendant la révolution orange de 2004, et qui était devenu, comme beaucoup d'autres, son ennemi politique. Il déclare à la presse que les expertises médicales qui confirment la thèse d'un empoisonnement à la dioxine étaient trafiquées, et que le président n'avait été victime d'aucun empoisonnement. Il s’agissait pour lui d’une intoxication alimentaire avec pancréatite.

L’opinion de la victime

« J’ai été empoisonné avec de la dioxine pure, la TCDD, qui a été détectée au niveau de la peau, dans le sang, les selles et, en faible quantité, dans l'urine. Cette intoxication aigüe a entrainé des lésions cutanées, de l'acné chlorique et la formation de taches sombres sur la peau, ainsi qu'une altération de la fonction hépatique ».

« Mon ancien collaborateur et ami, Jvania est impliqué dans l’affaire et j’ai des preuves que la dioxine a été fabriquée dans un labo russe. Les suspects sont probablement réfugiés en Russie et connus des autorités russes ».  

Les hypothèses les plus farfelues continuent à courir, telle la fameuse intoxication alimentaire et même une chirurgie esthétique qui aurait mal tourné !! Actuellement l’enquête piétine. Il y a gros à parier qu’elle tombera dans l’oubli.

Après la guérison

Lors des élections législatives de 2007, le « parti des régions » est victorieux et, pour garder une majorité absolue d’une voix à la chambre, Iouchchtenko crée un gouvernement de coalition auquel il donne le nom audacieux de « forces pro-occidentales » et qui groupe « Notre Ukraine » et le bloc de madame Tymochenko. On peut imaginer la réaction en Russie. Les choses se compliquent encore du fait des relations tendues entre Ioulia et Viktor et aboutissent à une crise parlementaire en septembre 2008. La Rada (chambre ukrainienne) vote une loi qui réduit les pouvoirs du président. La situation est assez confuse et rocambolesque jusqu’à l’élection présidentielle de 2010, qui ne donne à Iouchtchenko que 5,45% des voix dès le premier tour.

Pour tenter de rester actif en politique, il refuse de donner une consigne de vote en vue du second tour, entre Ianoukovytch et Tymochenko, qui tout deux se sont rapprochés de la Russie. C’est Ianoukovytch qui deviendra président le 27 février 2010.

Viktor Iouchtchenko vit actuellement dans le quartier de Koncha-Zaspa, à Kiev, où il dispose d'une villa de fonction et d'un bureau en tant qu'ancien président de la République. En février 2011, il annonce qu’il écrit un livre sur la Révolution orange et sa victoire à la présidence de la République en 2005.

Le 17 aout 2011, plus d'un an après avoir quitté le pouvoir, l'ancien président Iouchtchenko est entendu au tribunal de Kiev, en qualité de témoin, au procès de son ancien Premier ministre Ioula Tymochenko accusée d'abus de pouvoir et de corruption. Iouchtchenko demeure le chef du groupe Notre Ukraine, et à partir de cette période il est en général considéré comme le chef de l'opposition, car les autres partis sont moins influents et moins représentés au Parlement.

L’affaire d’empoisonnement est probablement définitivement enterrée, bien qu’en politique, on n’est jamais sûr de rien : songeons à l’exhumation récente de Yasser Arafat.

Les occidentaux considèrent que le régime du nouveau président Viktor Ianoukovitch est corrompu, sous influence russe et sans séparation des pouvoirs, ni indépendance de la justice.
Dans une tribune publiée par le New York Times, la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, et la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, pointent des « tendances préoccupantes »: le manque de représentation de certaines formations politiques, l'utilisation de ressources administratives au bénéfice du Parti des régions (PR, majoritaire) ou l'achat de votes par l'octroi d'avantages financiers. A propos du dernier scrutin du 28 octobre 2012, dernier le rapport de l’OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) indique clairement un recul du processus démocratique par rapport aux dernières élections. On peut comprendre que la Russie entende avoir des relations étroites et privilégiées avec l’Ukraine : elle semble y employer des moyens dignes de l’époque stalinienne (6).

 

Bas de page

  1. Ioulia Timochenko
    Née en 1960, d’origine russo-lettone, avec une formation d’ingénieur économiste, elle a d’abord une carrière de femme d’affaires très active, dans le pétrole ukrainien et les contrats gaziers. En 1996, accusée de contrebande et de falsifications de documents, elle entre en politique dans un parti de centre droit. Sa carrière politique est plutôt chaotique : après la participation à la révolution orange elle devient premier ministre du président Iouchtchenko. Elle est ensuite limogée, puis reprise, puis candidate au second tour de l’élection présidentielle de 2010.
    En 2011, elle est accusée d’abus de pouvoir, et condamnée à 7 ans de prison. Elle se pose en martyr de la démocratie. Très impopulaire en Ukraine, elle est, par contre, défendue par l’union européenne, les médias et les dirigeants occidentaux. Elle fait une grève de la faim du 29 octobre au 15 novembre 2012.
    Valentina Telychenko, une des avocates de Ioulia Timochenko, a dénoncé ses conditions de détention dans des cellules sans chauffage ni douche, éclairées vingt-quatre heures sur vingt-quatre, et surveillées en permanence par des caméras. Elle aurait par ailleurs été frappée lors d'un transfert à l'hôpital.
    Celle qu’on appelle en Ukraine « la machiavel en jupon », « l’icône glamour » et parfois « la princesse du gaz » séduit et fait pitié en Occident. Le charme slave opère sans doute. Ioulia Timochenko multiplie d’ailleurs les gestes de protestation pour mobiliser l’opinion européenne. Les medias français n’expliquent jamais pourquoi elle a été condamnée. Ils relatent seulement le fait qu’elle est en prison et qu’elle proteste. Et de fait, les dirigeants et le Parlement Européen, relayés par les medias, multiplient les gestes de soutien à son égard comme si elle était victime d’une horrible injustice en étant condamnée à la prison pour abus de pouvoir. On nous explique que sa vie est en danger et qu’elle subit une injustice de la part d’un pouvoir dont on nous laisse entendre qu’il est arbitraire. Les autorités ukrainiennes ont réfuté en bloc l'ensemble de ces accusations
  2. Contestation de l’élection de 2004            
    Les observateurs internationaux venus surveiller les élections ayant rapporté de nombreuses irrégularités à travers le pays, Ioutchenko conteste le résultat en raison d’une différence importante à son avantage entre les sondages de sortie des urnes et le décompte officiel. Il est soutenu par une manifestation de masse et une grève générale. Ce mouvement prendra le nom de révolution orange. La cour suprême décide d’organiser un second scrutin. La Commission centrale des élections ukrainienne désigne comme vainqueur Victor Iouchtchenko, avec 51,99 % des voix.
  3. La dioxine
    210 types de composés apparentés à la dioxine ont été identifiés dont 17 sont toxiques, la plus virulente étant la dioxine de Seveso. Les dioxines peuvent être produites par des processus industriels, mais aussi lors de phénomènes naturels, comme les volcans en activité. Dans nos régions, les responsables principaux sont les incinérateurs de déchets ménagers, ainsi que l’industrie métallurgique et la production des pesticides.
    Les conséquences sur l’homme sont dramatiques : lésions dermiques, (chloracné), dysfonctionnement pancréatique et, en cas d’exposition longue, une dégradation du système immunitaire, des systèmes nerveux et endocriniens et des troubles de la reproduction.
  4. Dermatoporose 
    Terminologie due au docteur Seurat : vieillissement et amincissement de la peau par manque d’acide hyaluronique, avec perte de volume du derme, et parfois purpura sénile.
  5. Botox
    C’est l’un des noms commerciaux de la toxine botulique de type A. Cette toxine est une substance sécrétée par la bactérie du botulisme, maladie souvent due à une infection alimentaire. Elle paralyse le muscle à l’endroit où elle est injectée : elle est utilisée pour le traitement du strabisme et du torticolis spasmodique, mais aussi en médecine esthétique pour faire disparaitre les rides du visage et du décoleté. L’action ne dure que quelques mois. La « food and drug » insiste sur les risques possibles de dispersion et de conséquences graves. Les visages de Silvio Berlusconi et de Vladimir Poutine sont suspectés d’avoir bénéficié du Botox. On peut se demander si Bart De Wever n’a pas été traité au Botox, pour garder un visage sans rides malgré un amaigrissement très important et rapide.
  6. Une vingtaine de journalistes ont été assassinés depuis l’avènement de Poutine. Les plus célèbres sont Alexandre Ltvinenko, ancien du KGB empoisonné par le Polonium 210 à Londres, qui critiquait Poutine pour sa négligence envers la corruption, et Anna Politovskaia en 2006, abattue dans l’escalier de son immeuble à Moscou, les suspects étant acquittés ou en fuite.

 


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