Numéro 18 :
Les interviews de l'AMA-UCL
La médecine au féminin
Madame le professeur Christine Reynaert
AMA-Contacts : Nous sommes heureux que vous ayez accepté de répondre à nos questions sur ce sujet difficile et délicat. On peut prévoir que le nombre de femmes médecins va augmenter de manière importante au cours de la prochaine décennie : la promotion UCL 2000 comptait 58 % de femmes et si l'on se base sur les grades obtenus, les filles étaient loin d'être moins bien classées que les garçons. Pourquoi ce changement ?
Christine Reynaert : Mon point de vue sera subjectif bien évidemment. La médecine est un métier scientifique, mais très nécessairement relationnel également. Peut-être les femmes sont-elles plus douées pour associer une logique scientifique, rationnelle, instrumentale à une logique relationnelle, ce qui explique en partie leur succès dans ce type d’études, et « sur le terrain » aussi d’ailleurs. Par ailleurs, les femmes sont probablement naturellement plus attirées par l'aspect « aide aux autres » que par le prestige. Or, nous savons bien qu’aujourd’hui une sécurité et un statut social ne sont plus accordés d'office avec le diplôme. C'est là une première explication; il y en a sans doute d'autres, par exemple l'ouverture générale de l'université à la mixité …
AMA-Contacts : Et les meilleurs résultats des filles ? Les garçons sont-ils plus "guindailleurs" ? Ou plus réalistes, calculateurs ? Ou occupés par d'autres hobbies ?
Christine Reynaert : Garçons et filles sont différents.
AMA-Contacts : Cela on le sait !
Christine Reynaert : Il faut non seulement l'admettre mais surtout s’en réjouir. Accepter la différence est une progression dans les valeurs humanistes. Entre hommes et femmes il y a une égalité de valeur, mais une différence d'organisation cérébrale, c’est-à-dire une façon différente de traiter l’information et d’exprimer les émotions. Peut-être les filles sont-elles plus motivées, s'investissent-elles plus et trouvent-elles plus facilement leurs plaisirs, leurs satisfactions et leurs distractions, dans leur choix professionnel. Peut-être aussi faut-il se dire qu’elles doivent encore produire davantage d’efforts et s’avérer davantage performantes pour être reconnues dans leur secteur, tant la société a encore des difficultés à admettre, à équivalence de diplôme entre homme et femme, l’équivalence des compétences.
AMA-Contacts : Quelles sont les conséquences de la féminisation de la médecine ? Beaucoup de femmes vont travailler à temps partiel pour des raisons évidentes, certaines vont abandonner la médecine et les grossesses vont être des périodes d'interruption de la pratique : le numerus clausus actuel ne tient pas compte de ces données.
Christine Reynaert (petit sourire) : Les raisons ne sont peut-être pas aussi évidentes que vous le pensez. Vous savez, j’ai trois enfants et j’ai toujours travaillé à temps plein …
Il est vrai que la majorité des femmes se ménageront un équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Le numerus clausus est donc sans doute trop sévère puisqu’il ne semble pas que l’on ait tenu compte de cette évolution. De plus, le même phénomène s’observe chez les hommes médecins : peu de jeunes médecins, qu’ils soient hommes ou femmes, bien que passionnés par leur boulot, acceptent des horaires et des contraintes tels que ceux que nous avons acceptés dans le passé. Ils veulent actuellement, en général, se ménager plus de temps pour la vie privée
AMA-Contacts : Les grossesses posent malgré tout des problèmes : prenons une femme généraliste, elle va être mère, hors circuit - pardonnez-moi l'expression -pendant plusieurs mois. Cela ne va-t-il pas nuire à la constitution de sa patientèle ?
Christine Reynaert : Vous me donnez ici l’occasion de rappeler que la féminité ne se réduit pas à la maternité. De plus, le congé de maternité ne dure que quelques mois, voire pour les femmes médecins quelques semaines, tandis qu’avoir un enfant est un projet de vie qui s’inscrit dans la durée et qui concerne un couple, c’est-à-dire une femme et … un homme. Je ne veux pas éluder la réalité concrète d’une grossesse. Certes une femme médecin enceinte, cela étonne encore un peu. Quelle que soit l'admiration de ses collègues et de ses patients qui se disent « tiens, elle peut gérer les deux situations », un agacement survient, ne le nions pas, si elle a des problèmes de santé. Mais il y a des solutions : un bon esprit d’équipe et une collaboration entre confrères, que ce soit à l’hôpital ou en médecine générale. La femme médecin doit annoncer quelle sera la période et la durée de son absence et prendre des dispositions pour préparer cette période. Si elle a la conviction personnelle d’avoir bien géré la continuité des soins, l’image d’une femme médecin–mère peut être un élément favorable dans la relation médecin-patient par l’empathie réciproque qu’elle permet souvent.
AMA-Contacts : Le bébé pourrait devenir la mascotte de la maison médicale !
Christine Reynaert : Pourquoi pas ? Un bébé n’est bien sûr pas seulement un problème à gérer, c’est aussi un bonheur, un symbole de confiance dans la vie. Mais n’oublions pas qu’il est si facile de replacer la femme-médecin dans une position de femme en se référant à son bébé, ce qui risque d’être un moyen subtil et indirect d’occulter ou de nier sa fonction de médecin.
AMA-Contacts : La grossesse est une période vulnérable, où la femme risque d'être exposée à des infections ou à des agents extérieurs, je pense aux rayons par exemple.
Christine Reynaert : La grossesse est une période vulnérable, mais aussi une période de force et de joie. Certaines femmes sont en pleine forme et plus épanouies pendant la grossesse, d'autres vivent cette période de manière quasi maladive, cela dépend de chacune. Les femmes médecins enceintes qui travaillent dans des services à risque doivent bien sûr accepter de s'écarter, quitte à s’investir dans des travaux scientifiques pendant cette période et de rester connectées avec le travail d'équipe. Avec de l'organisation et surtout si le sens de leur vie repose sur le choix de mener à la fois une carrière et à la fois une vie de famille, on peut arriver à de petits miracles.
AMA-Contacts : Est-il raisonnable qu'une généraliste enceinte continue à faire des visites au domicile des malades en période d'épidémie de grippe ou d'autres infections ?
Christine Reynaert : La femme généraliste ne doit évidemment pas prendre de risque, elle en court déjà assez sans cela. Encore une fois, la solution est de travailler en équipe ou d’avoir une bonne collaboration avec son remplaçant. Ce qui peut apparaître comme plus facile en cas de couple de généralistes …
AMA-Contacts : Il est difficile de recommander aux femmes médecins de prendre un mari médecin, ce qui restreint leur choix de manière considérable.
Christine Reynaert : Je suis contente que vous abordiez le problème du couple, du choix ou du non-choix d’un conjoint. Comme toute femme autonome, et tout homme d’ailleurs, la femme médecin peut faire le choix de rester seule pour autant qu’elle n’investisse pas toute son énergie dans sa vie professionnelle. Quant au choix d’un conjoint ou d’un partenaire, comme pour tout le monde, ce choix est souvent déterminé par des motifs inconscients. Certaines, parfois, sont attirées par des hommes qui d’une certaine façon finissent par les exploiter en abusant de leur désir d’aider et d’être utile. Elles semblent alors douées pour marcher dans ce jeu en donnant trop et en ayant des scrupules à demander à leur conjoint de participer aux responsabilités du ménage. D’autres, plus conformistes, sont attirées par une apparente similarité : un autre universitaire ou un médecin, il y a beaucoup de couples de médecins. Du côté positif, on comprend les horaires et les exigences de l'autre, mais le risque est de se retrouver dans une association professionnelle à but purement organisationnel. Il faut alors être très attentif à la communication affective dans le couple, à la gestion des émotions et au ménagement d’espaces d’intimité. Tout ceci est un peu schématique mais c’est un résumé de la littérature (peu abondante d’ailleurs) qui a été consacrée aux couples formés par les médecins.
AMA-Contacts : Ne risque-t-il pas d'y avoir pour les femmes un biais dans le choix des spécialités ? N'ont-elles pas tendance à choisir des formes de pratique moins exigeantes, avec moins d'urgences, de travail de nuit … et à éviter des spécialités, telle la radiologie ou la cardiologie interventionnelle qui les exposent à des rayonnements ?
Christine Reynaert : Oui, sans doute, pour certaines d’entre elles, un biais de sélection de la spécialisation risque de s’introduire, à la recherche d’un choix raisonnable. Mais à nouveau, ne réduisons pas tout au sexe du médecin : certaines femmes médecins choisissent leur spécialisation à l’encontre de toutes les considérations de confort et de qualité de vie privée, uniquement par motivation et détermination dans ce qu’elles veulent faire. De plus, nous pourrions également nous prêter à une analyse des motivations et déterminants qui poussent les hommes médecins à choisir telle ou telle spécialité …
Mais ne l’oublions pas, le stress psychologique est présent dans toutes les formes de pratique et il n'y a pas vraiment de spécialité « super cool ». Il semble même que la femme soit plus sensible au "burn-out" professionnel parce qu'elle s'investit plus dans sa relation avec le patient et qu'elle a davantage de peine à surmonter les échecs thérapeutiques, alors que l'homme en général rationalise plus, dénie et « passe au suivant ». Cela se retrouve dans toutes les professions. Les femmes doivent apprendre à se protéger, se méfier de leur propension à faire plaisir aux autres, à donner.
AMA-Contacts : Et la vie de famille ! La femme a, il me semble, 80 % de la charge des enfants : les mettre au monde et les élever ! Est-ce que cela doit changer ?
Christine Reynaert : Il y a d’autres créativités possibles dans la vie que de vivre en couple et avoir des enfants. Ceci dit, c’est évidemment la voie classique choisie par la majorité et nous devons bien constater que non seulement il est difficile d’être médecin mais qu’il est très difficile de trouver l'équilibre entre les sexes. Nos lointains ancêtres avaient une vie matérielle plus dure que la nôtre, mais au moins le rôle de chaque sexe était bien défini. L'homme était le chasseur et la femme restait au foyer, entretenait le feu et élevait les enfants. Aujourd’hui, les hommes et les femmes doivent évoluer et avoir des modèles de référence plus souples. Ce sera tout bénéfice pour nos enfants qui devront affronter un monde sans doute encore plus complexe.
La femme doit pouvoir s'affirmer et mettre ses qualités relationnelles au service de sa fonction, mais ne pas oublier de rester une femme pour son mari, se masculiniser peut-être dans des structures de pouvoir, mais rester féminine à la maison. C'est très subtil même pour les petits faits de la vie quotidienne.
AMA-Contacts : Les étudiantes nous paraissent un peu inquiètes quant à leur vie professionnelle future. Nous organisons à l'AMA-UCL un parrainage dit "à la carte" qui permet à des étudiants de 1er et 2ème doctorat de faire un court séjour dans une pratique médicale sur laquelle ils s'interrogent. Nous sommes étonnés que pour cette activité, totalement facultative, nous ayons une écrasante majorité de filles. Avez-vous une explication ?
Christine Reynaert : C'est peut-être une preuve de maturité ! La femme reste préoccupée du processus temporel dans lequel elle s’inscrit : elle planifie à long terme. L’étudiante en médecine a intérêt à connaître ce qui l’attend au point de vue professionnel pour intégrer cette dimension à ses projets affectifs. La vie affective d'une femme, même la plus ambitieuse et la plus assertive reste importante pour son estime d'elle-même; par contre pour la plupart des hommes, leur réussite professionnelle, leur action sur le monde, reste leur source principale d'estime de soi. Il faudra donc faire un pas l'un vers l'autre. Toutes ces considérations ne concernent pas que les femmes médecins, mais également celles qui ont d'autres activités professionnelles.
AMA-Contacts : Pourquoi y a-t-il si peu de femmes médecins dans les cadres universitaires, alors que leurs résultats sont au moins aussi brillants que ceux des garçons ?
Christine Reynaert : Est-ce propre à l'université ? Dans toutes les structures de pouvoir et de décision il y a peu de femmes. Peut-être trouvent-elles que beaucoup de temps est perdu dans ces structures et surtout les règles de la relation dans le fonctionnement de ces structures peuvent-elles leur paraître comme incohérentes et peu claires ?
Avec un patient, la règle de la relation est assez claire : on est au service de la santé du patient et l'on peut utiliser dans ce but ses capacités intellectuelles et relationnelles.
Au niveau du travail en équipe, soit en maison médicale, soit à l'hôpital, il faut travailler avec des collègues : c'est un peu compliqué, mais encore clair : le but commun est la progression du service, au point de vue scientifique et clinique. Lorsque la femme se retrouve dans la position du chef de service, en moyenne elle adopte plus facilement que l'homme un "leadership" de type démocratique. Je crois qu'une équipe mixte peut accepter assez facilement une femme, mais qu'on le veuille ou non, il y a sur elle un transfert de type maternel. Une femme chef de service doit faire très attention de ne pas être la « maman » de son personnel, ne pas vouloir régler tous les problèmes y compris affectifs. Lorsqu’il y a des conflits et des décisions autoritaires à prendre, je crois que cela devient plus difficile. Si un homme prend une position autoritaire du style « Cela suffit ! Arrêtons de discuter, c’est comme ça » les commentaires seront : « Il a de l'autorité ». Si une femme le fait, les commentaires seront : « C'est de l'autoritarisme ! » Ceci est encore négociable. Car on sait que le contrat de la relation c'est l'intérêt du service et des patients. Où ça devient beaucoup plus compliqué, c'est dans les réunions des structures de pouvoir et de décision où la règle de la relation est moins claire. En fait, le but en est officiellement la qualité et le rayonnement de l'université et de la science, mais on ne peut pas nier qu'il y ait aussi des enjeux de pouvoir, des enjeux narcissiques, des problèmes de territoire. Ici les hommes sont plus à l'aise, il y a du « lobbying » entre eux, alors que la femme débarque avec beaucoup de naïveté et s’avère parfois très agaçante dans ces réunions parce qu'elle pense tout haut avec un certain désordre (aux yeux des hommes). Pour éviter cela, elle doit s'efforcer d'être très logique, de gérer ses émotions, de laisser parler les hommes, même si elle a compris très vite ce qu'ils voulaient dire. Elle doit éviter de dévaloriser ce monde masculin qui est en place historiquement. Il faut respecter les structures si on veut y prendre sa place en attendant que les hommes évoluent.
AMA-Contacts : Il y a, à mon avis, un autre écueil. On entend dire Madame une telle a une très belle situation. Oui d'accord, mais c'est un homme. Elle n'est pas féminine.
Christine Reynaert : Mais c’est un compliment si c’est dit dans un contexte professionnel, bien plus disqualifiants sont les petits compliments, les petites taquineries grivoises quand on vient présenter un budget ou lors d’une réunion de travail.
AMA-Contacts : La position médiane est difficile à trouver.
Christine Reynaert : Oui, dans les structures institutionnelles de pouvoir, mais par exemple dans le cadre de l’enseignement avec les étudiants, il ne me paraît pas y avoir de difficulté parce qu’ici aussi la règle est claire, on transmet un certain savoir et un savoir-faire et cela se termine par une évaluation.
AMA-Contacts : Vous pensez donc qu'à un certain niveau de pouvoir, il y a une sorte de complicité inconsciente entre les hommes.
Christine Reynaert : Bien sûr, vous-même par exemple, quand vous avez annoncé cette interview parmi les autres de l’année prochaine dans l’AMA-Contacts précédent, et bien vous avez mentionné tous mes collègues avec le titre de professeur ; quant à moi-même, vous m’avez laissé le titre de Docteur alors que je suis professeur depuis 1995. Inconsciemment les hommes se posent encore parfois en s’opposant aux femmes. L’égalité des différences fait encore peur.
Dans des réunions à prédominance masculine, elle doit faire un effort pour gérer ses émotions et réagir d'une manière cartésienne, utiliser des graphiques, employer une voix grave, accepter parfois l'incohérence des collègues masculins sans les dénoncer … et de plus elle doit dénier les petites remarques machistes.
AMA-Contacts : Dans ce type de réunion, les hommes ont parfois des colères brusques, se lèvent, s'en vont … Ce type de réaction est-il rare chez les femmes ?
Christine Reynaert : Oui, spontanément la femme utilise tout le temps ses deux hémisphères cérébraux au service d’une approche globale et elle a donc plus envie de clarifier la relation : "Mais enfin, vous avez changé votre position. Expliquez-moi." Ce qui met l'homme dans une position inconfortable, car dans son jugement analytique ponctuel il n’établit pas facilement le lien avec ce qui avait été dit auparavant. Dans un jeu politique, il faut accepter de ne pas clarifier la relation, ce qui est assez incompatible avec une position féminine.
AMA-Contacts : On a parfois l'impression que les femmes généralistes ont beaucoup de scrupules, prescrivent plus d'examens et plus de médicaments.
Christine Reynaert : Je ne suis pas d'accord. Les femmes passent plus de temps en moyenne avec leur patient. Elles comprennent probablement mieux la demande du patient et sont donc plus sélectives dans le choix des examens complémentaires.
AMA-Contacts : Il y a peu de femmes chirurgiens. Est-ce que le fonctionnement cérébral chez la femme est moins bien adapté aux décisions urgentes et difficiles ?
Christine Reynaert : Elles sont peut-être moins attirées par l'action, par l'efficacité d'un geste. A propos des relations entre hémisphères, il est vrai que le cerveau féminin fonctionne différemment : le corps calleux de la femme est plus développé et les connexions entre les deux hémisphères sont plus souples et plus faciles. Si on propose la même tâche à un homme ou à une femme, on voit au « pet scan fonctionnel » que des zones multiples s'activent chez la femme et une seule chez l'homme. S'il s'agit d'un problème simple très précis, c'est peut-être plus facile spontanément pour l'homme. Mais évidemment, si la femme est entraînée à un métier qu'elle aime dans lequel elle a investi et étudié les actes à poser, elle peut parfaitement exécuter des gestes précis et urgents.
AMA-Contacts : Je voulais vous le faire dire. Une dernière question : comment voyez-vous l'avenir ? Cette prédominance va-t-elle s'accentuer encore ? Est-ce que la vie de couple va changer ? Il faut probablement que la femme ait sa place dans tous les domaines de la médecine.
Christine Reynaert : Je crois que les esprits sont mûrs pour accepter une femme à n'importe quel poste : il faut qu'elle-même soit prête aussi à faire des concessions pour arriver à ce poste. L'avenir est en principe heureux, puisque nos sociétés démocratiques ont l’air prêtes à se débarrasser des préjugés sexistes ; la femme pourra alors développer ses compétences multiples et influencer ses collègues masculins sans les « déviriliser ». L'avenir est à des équipes mixtes qui collaborent, acceptent des différences. Nous pouvons espérer que l’Université aura l’intelligence d’adapter ses structures pour bénéficier des compétences, du mode de fonctionnement et des qualités des deux sexes sans conflit de pouvoir ni de séduction, l’idéal étant bien sûr l’égalité sans norme paritaire rigide mais une parité dans un processus de reconnaissance d’intérêt de la mixité.
Ainsi donc, le monde médical ne sera plus seulement médi-mâle.
AMA-Contacts : Merci, madame le professeur, de vous être si gentiment soumise aux lois de l’interview et de nous avoir fait part de vues originales et encourageantes qui ne manqueront pas d’intéresser, voire d’interpeller nos lecteurs.