575ème anniversaire de l'Université catholique de Louvain
Discours de Marcel Crochet, recteur
2 mai 2001
Monsieur le Grand Chancelier,
Messeigneurs,
Messieurs les ambassadeurs de France, du Liban, de la République Tchèque et leurs représentants,
Messieurs les Ministres- Président,
Madame et Messieurs les Ministres,
Mesdames et Messieurs les députés,
Messieurs les bourgmestres,
Messieurs les recteurs d’universités belges et étrangères,
Mesdames et Messieurs, anciens et amis de notre université,
Chers collègues et membres du personnel de l’UCL,
Chers étudiants,
Le 27 juin 1996, je recevais dans mon bureau, avec le Professeur Anne-Marie Kumps, administrateur général, l’architecte Philippe Samyn, dont plusieurs réalisations alliant audace et beauté avaient retenu notre attention. Philippe Samyn partait en Bretagne le lendemain pour de brèves vacances; je crains qu’il n’ait connu cette année-là le congé le plus studieux de sa carrière et que sa famille n’ait pu trouver chez lui la sérénité attendue. Nous lui avions en effet proposé d’esquisser un projet d’Aula Magna afin que l’université puisse, lors de son 575ème anniversaire, mettre un point final symbolique à son transfert en terres wallonne et bruxelloise. Oserais-je dire, Monsieur Samyn, que le merveilleux bâtiment que nous inaugurons aujourd’hui s’est bien peu écarté de l’œuvre que vous aviez conçue à gros traits durant l’été 96 ? Votre intuition était parfaite. Grâce à votre créativité, tant artistique qu’architecturale, grâce à la remarquable gestion du chantier par les entreprises Galère, grâce au travail de centaines d’ouvriers et de techniciens qualifiés ainsi qu’aux services de notre université qui ont suivi de près un chantier exceptionnel, nous inaugurons aujourd’hui l’élément majeur du cœur de Louvain-la-Neuve. Votre art, votre ténacité et les efforts considérables de tous ceux qui ont construit notre Aula Magna méritent nos applaudissements.
Merci, Messeigneurs, Mesdames, Messieurs, de nous avoir rejoints ce soir pour cette séance inaugurale, merci de venir fêter en notre compagnie un grand anniversaire. Des centaines d’ouvriers, occupés de jour comme de nuit, se sont efforcés de terminer la salle et le grand foyer pour ce deux mai. Il aurait fallu quelques jours supplémentaires pour que nous soyons tous vraiment bien assis ; je prie les spectateurs des deuxième et troisième balcons de bien vouloir nous pardonner ce manque de temps et leur inconfort ! Je salue aussi cordialement tous nos invités qui assistent à la cérémonie retransmise dans les auditoires Socrate et n’ont pu, faute de place, pénétrer dans la salle.
Merci Monsieur le recteur Oosterlinck, merci chers collègues et amis de la KUL, d’être venus aujourd’hui à Louvain-la-Neuve pour poursuivre la fête que nous avons commencée ensemble le 2 février dernier. Sachez que vous serez toujours les bienvenus dans votre université-sœur. Nous espérons vous y rencontrer souvent.
Le ministre d’Etat Pierre Harmel et le professeur Alihonou, docteurs honoris de notre université, nous font le grand honneur d’être parmi nous ce soir. Leur présence est le meilleur signe de leur attachement. A notre grand regret, Madame Aung San Suu Kyi, Prix Nobel de la Paix, faite docteur honoris causa de notre université en 1998, n’a pu répondre à notre invitation. Depuis 10 ans, Mme Aung San Suu Kyi est assignée à résidence en Birmanie ; elle lutte pour la victoire de la démocratie dans son pays mais elle ne jouit pas de sa liberté de mouvement. A titre symbolique, nous lui avons réservé un siège qui, malheureusement, restera inoccupé. Notre université lui adresse ses vœux les plus sincères, avec l’espoir que sa lutte pour la liberté du peuple birman sera, dans un avenir proche, couronnée de succès.
Messeigneurs, Mesdames, Messieurs, nous voulons vous offrir une soirée de fête, tout au long de laquelle s’enchevêtreront les évocations historiques, l’expression des attentes, la musique et, tout particulièrement, l’hommage que nous voulons rendre à ceux qui, par leur art et leur créativité, nous offrent un monde meilleur. |
