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Vive le plastique ! [10 février 2005]  | Les ancêtres des serpents avaient quatre pattes. Mais où sont donc passées ces pattes?… A partir de cette question a priori saugrenue, Dominique Lambert et René Rezsohazy, dans «Comment les pattes viennent au serpent» (Flammarion), tentent d’expliquer pourquoi et comment les formes vivantes évoluent au fil du temps. Cette question en rejoint de nombreuses autres lorsqu’on se positionne selon une échelle de temps plus courte. Comment l’organisme réussit-il à se défendre contre un microbe agresseur? Comment l’expérience vécue façonne-t-elle notre vision du monde par l’apprentissage et la mémoire? Toutes ces questions se situent au cœur de la biologie depuis toujours. Dominique Lambert, physicien et philosophe des Facultés universitaires Notre-Dame de la Paix à Namur, et René Rezsohazy, biologiste de l’UCL, proposent un élément de réponse commun à ces questions : de manière nécessaire, les constituants du vivant à tous ses niveaux de grandeur sont plastiques. Cette notion de plasticité a maintenant envahi toutes les disciplines de la biologie : les protéines sont plastiques, les réseaux de régulation des gènes sont plastiques, les lignées de cellules le sont également, etc. Dans leur ouvrage, les deux chercheurs tentent de cerner les contours de la notion de plasticité, à la croisée de la biologie et des mathématiques qui nourrissent de plus en plus la description des systèmes vivants. Ils nous emmènent ainsi dans un parcours qui aboutit à une réflexion philosophique, invitant le lecteur à voir la vie avec un regard nouveau. (P.E.) |
