#morphème_gramm – REFLEX https://sites.uclouvain.be/reflex Le 1er blog pour mieux communiquer à l'université Fri, 14 Feb 2014 09:43:39 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.4.2 Quand la forme est partie, le sens danse… https://sites.uclouvain.be/reflex/39203/ https://sites.uclouvain.be/reflex/39203/#respond Fri, 14 Feb 2014 09:40:29 +0000 http://sites.uclouvain.be/reflex/?p=39203 Lire la suite ]]> Little_Gray_Mouse_-_Dancing_for_JoyUn prof qui corrige une copie d’examen d’un étudiant est souvent amené à se poser la question suivante : « est-ce qu’il n’a rien compris ou est-ce qu’il n’arrive pas à exprimer ce qu’il a compris ? ».

On dit que ce qui se conçoit bien s’énonce clairement, mais toute l’approche de ce blog consiste à dire que l’inverse est souvent vrai : c’est parce qu’un étudiant se préoccupe de la forme de ses énoncés qu’il arrive à organiser ses idées et à mieux les communiquer.

 

Dans l’exemple suivant, on voit bien que lorsque la forme pose problème en général (orthographe, syntaxe, organisation du texte), le sens finit lui aussi par se dérober…

Il s’agit d’une réponse à une question de l’examen de janvier 2014 du cours LROM1311 qui demandait aux étudiants d’identifier les mécanismes à l’oeuvre dans une série d’évolutions sémantiques qui leur étaient présentées.

Les mécanismes qui sont à l’oeuvre dans ces évolutions sémantiques consistent en élargissements de sens#morphème_gramm #terme_imprécisR consistent en des extensions de sens ou plutôt procèdent par/constituent/s'appuient sur/etc. des extensions, #ortho_grammR dus aux connotations que l’on porte sur le signifié#collocation #terme_imprécisR aux connotations que l'on associe à un mot ; on ne 'porte' pas une connotation à un signifié du mot. C’est aussi souvent le cas#cohésionR De quoi parle-t-on ? à quoi renvoie le 'C'est'? par métonymie. Par ailleurs#connecteurR Le 'Par ailleurs' laisse entendre qu'on va introduire un autre type d'argument en faveur de la même thèse. Or, on passe à une toute autre idée. Il aurait fallu créer un nouveau paragraphe, ce genre d’évolutions sémantiques se retrouvent#ortho_grammR retrouve ; 'genre' s'accorde au singulier, il ne désigne pas une pluralité (comme 'la plupart de', 'la majorité de') assez souvent parmi#terme_imprécisR au sein des langues ; 'parmi' supposerait que 'ce genre d'évolution' est un membre de la catégorie des langues romanes (le français est classé parmi les langues romanes) les langues romanes. Par exemple, en français « travailler » vient du latin « tripalium » qui était#terme_imprécisR désignait ; 'tripalium' est un mot, ce n'est pas un instrument au départ un instrument de torture. Cela#cohésionR De quoi parle-t-on ? à quoi renvoie le 'Cela'? a ensuite été assimilé à « labeur physique éprouvant » que l’on ensuite assimilé#phrase_incomplèteR on a ensuite à l’idée de travail.

Cette réponse présente par ailleurs un problème général de raisonnement. Dire qu’une évolution sémantique est un « élargissement du sens » est quasiment une #tautologie (la plupart des évolutions sémantiques procèdent par extension de sens). L’#argumentation est inexistante car les affirmations ne sont pas étayées : l’étudiant ne montre pas pourquoi il peut dire que les exemples fournis dans la question correspondent à des élargissements ; il parle de métonymie, mais n’explique pas le lien avec les mécanismes d’évolutions sémantiques ; il donne un exemple à la fin de sa réponse mais ne montre pas en quoi il illustre son propos (en quoi constitue-t-il un indice de l’existence de « ce genre d’évolutions sémantiques » dans les langues romanes ?)

Certes, on pourrait dire que cet étudiant n’aurait sans doute pas obtenu une note très élevée pour cette question même s’il avait fait attention à mieux la formuler. Mais il aurait pu exprimer plus clairement les quelques éléments de réponse qu’il connaissait et ainsi gagner quelques points. Or ce ne sont parfois que quelques points qui séparent la réussite de l’échec. Et ce sera d’autant plus vrai lorsque l’on pourra réussir avec 10/20 !

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Un seul être vous manque et tout est dépeuplé https://sites.uclouvain.be/reflex/un-seul-etre-vous-manque-et-tout-est-depeuple/ https://sites.uclouvain.be/reflex/un-seul-etre-vous-manque-et-tout-est-depeuple/#respond Mon, 10 Feb 2014 10:19:39 +0000 http://sites.uclouvain.be/reflex/?p=39383 Lire la suite ]]> Sailing boat

Chères et chers abonnés,

Cela fait bien longtemps que vous n’avez plus reçu de message de ce blog. Et pour cause : la cheville ouvrière de l’équipe qui gère REFLEX a dû voguer vers d’autres rives professionnelles et il nous a fallu un peu de temps pour pallier son absence*.

Mais tel le phénix, REFLEX reprendra vie d’ici quelques jours et vous recevrez à nouveau régulièrement un message de notre part.

Longue vie à REFLEX et bonne année 2014 à toutes et tous !

 

*La norme de référence prescrit un usage transitif de pallier, alors qu’il existe un usage répandu de pallier avec une préposition (pallier à son absence), sans doute calqué sur des formes comme remédier à. Vu que cet usage est très répandu, il sera largement toléré dans bien des contextes où nul ne le repérera comme une erreur (de type #morphème_gramm) . Il se trouvera même sans doute des gens pour penser que vous avez commis une faute de français s’ils vous entendent dire, par exemple, « il faut pallier le manque de moyens ». Dans ces conditions, on peut considérer que l’emploi de l’une ou l’autre forme doit être fonction du #registre que l’on souhaite adopter.

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LFLTR 1550 – Les stéréotypes, le comique et l’ironie https://sites.uclouvain.be/reflex/analyses-completes/lfltr-1550-les-stereotypes-le-comique-et-lironie/ https://sites.uclouvain.be/reflex/analyses-completes/lfltr-1550-les-stereotypes-le-comique-et-lironie/#respond Tue, 09 Jul 2013 16:39:17 +0000 http://sites.uclouvain.be/reflex/?page_id=27153 Lire la suite ]]> (travail d’étudiant)

[tab: texte brut]

Vivre sans idées reçues, sans lieux communs, sans stéréotypes ; écrire sans clichés n’est pas possible de nos jours et ne l’a jamais été.  Qu’ils soient bons ou mauvais, ou même les deux, les stéréotypes nous mènent la vie dure depuis bien longtemps.  D’aucuns disent qu’ils sont bons mais qu’il faut éviter d’en faire mauvais usage, d’autres soutiennent qu’ils sont mauvais et qu’il faudrait alors en faire bon usage. Souvent assimilés à une banalité, une répétition de faits déjà ancrés dans les esprits, les stéréotypes ont aussi une connotation péjorative. L’ironie, elle aussi, est dans les mœurs depuis bien longtemps. Cette forme de comique connaît elle aussi ses détracteurs et n’est pas toujours appréciée à sa juste valeur. Cette moquerie simple, mais parfois destructrice, se sert même quelquefois de clichés pour justifier son caractère drôle. Nous essayerons ci-dessous de voir quels liens unissent et séparent ces deux idées, tout d’abord en définissant au mieux chacune d’elles puis en mettant en exergue leurs ressemblances.

(…)

Le comique « fin » n’est pas nécessairement meilleur que le comique « grossier ». La plus grande différence est que le comique « fin » est basé uniquement sur le littéraire tandis que dans le comique « grossier » interviennent des traits extra-littéraires (comme le comique du geste, comique de grimaces, etc.).

(…)

L’ironie est en somme une discipline placée sous l’idée « d’une main de fer dans un gant de velours ». Elle devient comique quand elle implique un paradoxe et quand le locuteur montre un certain détachement par rapport à ses dires. Il y a toujours une moquerie dans l’ironie, une fausse candeur ; mais cela peut parfois être très destructeur. L’ironie est très subjective et personnelle, elle est faite de sous-entendus mais elle doit être partagée sinon elle reste fade. Pour que l’ironie soit de l’humour, il faut qu’il y ait plusieurs parties en présence et plusieurs qui le comprennent.

[tab: correction]

Vivre sans idées reçues, sans lieux communs, sans stéréotypes#phrase incomplèteLe problème d'incomplétude vient du problème de #typographie : l'utilisation d'une virgule éviterait l'impression que la phrase n'est pas terminée ; écrire sans clichés n’est pas possible#posture #argumentationIl manque ici une modalisation : il s'agit d'une affirmation dont on ne connaît pas la source ni la portée. Il s'agit d'une affirmation présentée comme une vérité universelle... de nos jours#postureL'expression 'de nos jours' participe à l'impression moralisatrice et généralisante qui se dégage de cette phrase. et ne l’a jamais été#postureL'utilisation du 'jamais' renforce encore le côté généralisant du propos..  Qu’ils soient bons ou mauvais#terme incorrectOn ne peut pas parler de 'bons' ou 'mauvais' stéréotypes. Par contre, un stéréotype peut effectivement être 'positif' ou 'négatif'., ou même les deux, les stéréotypes nous #postureLa présence du 'nous', incluant l'auteur et son lectorat, ne convient pas à l'attitude neutre et distanciée que l'on attend dans ce type de travail. Voir la proposition de reformulation dans l'info-bulle suivantemènent la vie dure#registreIl s'agit d'une expression relativement familière. Sa présence est en lien avec le problème général de #posture. R Le phénomène des stéréotypes a toujours été complexe et difficile à approcher (par exemple) depuis bien longtemps#posture #registre #terme imprécisL'expression 'bien longtemps' est à la fois généralisante, peu précise et familière..  D’aucuns#sourceQui sont ces 'd'aucuns' ? disent qu’ils#cohésionMême si l'on peut deviner que ce 'ils' se rapporte aux stéréotypes, ce dernier renvoie, d'un point de vue syntaxique, à 'd'aucuns'. Ceci rend la phrase peu claire. R disent que ces stéréotypes... sont bons mais qu’il faut éviter d’en faire mauvais usage#contenu non pertinent #info manquanteQue signifierait 'faire mauvais usage d'un bon stéréotype' ?d’autres#sourceQui sont ces 'autres' ? soutiennent qu’ils sont mauvais et qu’il faudrait alors en faire bon usage#contenu non pertinent #info manquanteQue signifierait 'faire bon usage d'un mauvais stéréotype' ?. Souvent assimilés à#terme incorrectUn stéréotype n'est pas 'assimilé à une banalité'. Il serait plus correct de dire que les stéréotypes sont souvent R construits à partir de banalités etc. une#morphème gramm #ortho grammIl serait plus correct d'utiliser le pluriel R des banalités banalité, une#ponctuation #morphème grammSi l'objectif du scripteur est de définir la banalité comme une 'répétition de faits...', il serait plus clair de mettre ce propos entre parenthèses. S'il s'agit d'ajouter un élément, il conviendrait alors d'écrire R (ou) à une répétition de faits... répétition de faits déjà ancrés dans les esprits, les stéréotypes ont aussi#argumentationL'utilisation de 'aussi' sous-entend que ce qui précède n'est pas péjoratif. Or le rapport entre les différentes connotations du terme 'stéréotype' n'est pas clair... une connotation péjorative. L’ironie#ponctuation #connecteurUn nouveau concept est amené sans que l'on ait d'indice de balisage pour ménager la transition. Il s'agirait de créer un nouveau paragraphe et d'utiliser un connecteur plus explicite. R L'ironie, quant à elle, ..., elle aussi, est dans les mœurs#terme imprécis #registreR est une pratique répandue depuis bien longtemps#terme imprécis #registrecf. info-bulle plus haut. Cette forme de comique connaît elle aussi ses détracteurs et n’est pas toujours appréciée à sa juste valeur#postureIl y a ici un jugement personnel derrière l'expression 'à sa juste valeur' (le scripteur semble critiquer les détracteurs de l'ironie qui sous-estimeraient sa valeur).Cette#cohésionA quoi renvoie le 'cette' ? A l'ironie, qui serait alors définie comme une 'moquerie simple' ? moquerie simple#collocationQu'entend-on par 'moquerie simple' ? S'agit-il d'une définition de l'ironie ?, mais parfois destructrice#terme incorrect #postureIl s'agit d'un terme très fortement connoté, emphatique. , se sert même#posturePourquoi utiliser le modalisateur 'même' ? Pour renforcer l'emphase ? Dans quel but ? quelquefois de clichés pour justifier#terme incorrect #posture #contenu non pertinentIl est erroné de dire que la moquerie (une attitude, un phénomène) chercherait à 'justifier' quelque chose. En supposant que l'on serait d'accord sur le fond, on pourrait reformuler comme ceci : R Le caractère comique de cette moquerie réside parfois dans le recours aux clichés son caractère drôle#terme imprécis #collocationL'association 'caractère drôle' ne fonctionne pas comme une collocation 'standard' faisant sens. R son caractère comiqueNous essayerons ci-dessous#ponctuationLe scripteur semble conclure cette introduction. Sans doute un passage à la ligne permettrait-il de mieux comprendre la transition. de voir quels liens unissent et séparent#collocationOn ne peut pas dire que des 'liens séparent' deux choses. R et les éléments qui distinguent ces deux idées#cohésion #terme imprécisOn est un peu perdu : s'agit-il bien de comparer stéréotypes et ironie ? Le terme 'idées' n'est pas suffisamment précis non plus. R ces deux ressorts comiques, tout d’abord en définissant au mieux chacune d’elles puis en mettant en exergue leurs ressemblances#info manquanteLe début de la phrase évoque ce qui pourrait 'séparer' les deux notions ; or la phrase se termine en évoquant uniquement les ressemblances..

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Le comique « fin » n’est pas nécessairement meilleur que le comique « grossier ». La plus grande différence est que le comique « fin » est basé uniquement sur le littéraire tandis que dans le comique « grossier » interviennent des traits extra-littéraires (comme le comique du geste, comique de grimaces, etc.).

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L’ironie est en somme une discipline placée sous l’idée « d’une main de fer dans un gant de velours ». Elle devient comique quand elle implique un paradoxe et quand le locuteur montre un certain détachement par rapport à ses dires. Il y a toujours une moquerie dans l’ironie, une fausse candeur ; mais cela peut parfois être très destructeur. L’ironie est très subjective et personnelle, elle est faite de sous-entendus mais elle doit être partagée sinon elle reste fade. Pour que l’ironie soit de l’humour, il faut qu’il y ait plusieurs parties en présence et plusieurs qui le comprennent.

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LROM 1112 – Deux types de manuscrits (1) https://sites.uclouvain.be/reflex/analyses-completes/lrom-1112_deux-types-de-manuscrits/ https://sites.uclouvain.be/reflex/analyses-completes/lrom-1112_deux-types-de-manuscrits/#respond Tue, 25 Jun 2013 13:46:03 +0000 http://sites.uclouvain.be/reflex/?page_id=23073 Lire la suite ]]> Comparez la nature et la fonction du manuscrit médiéval et du manuscrit moderne en tant qu’objets matériels. Citez et décrivez les approches critiques et philologiques qui s’appliquent respectivement à l’analyse de l’un et de l’autre.

[tab: copie brute]

La nature et la fonction des manuscrits médiéval et moderne sous l’angle matériel divergent. D’une part le manuscrit médiéval est anonyme,ainsi qu’un parchemin fragile, unique et périssable. D’autre part, le manuscrit moderne a un auteur défini qui détermine son procédé d’élaboration pour son texte. (…)

[tab: correction]

La nature et la fonction#ordre illogique #intro manquanteLe scripteur évoque conjointement nature et fonction mais ne parle pas de la fonction dans les lignes qui suivent. des manuscrits médiéval et moderne sous l’angle matériel#collocationR reprendre la locution utilisée dans la question, à savoir : 'en tant qu’objets matériels' OU ne rien mettre divergent. D’une part#ponctuationIl manque une virgule. le manuscrit médiéval est anonyme, ainsi qu’un parchemin fragile#rupture de constructionAnacoluthe R est anonyme et est un parchemin… OU est un parchemin anonyme, fragile…, unique et périssable. D’autre part#connecteur #contenu non pertinentLe scripteur utilise ici un connecteur qui a normalement pour fonction d’indiquer l’ordre des arguments, d’introduire un choix, de mettre en parallèle… et non réellement d’opposer deux éléments. De plus, il semble vouloir opposer le type de support et le type d’auteur, ce qui n’est pas pertinent., le manuscrit moderne a un auteur défini qui détermine son#morphème grammLe déterminant possessif est superflu puisqu'il sera présent dans 'son texte' R détermine lui-même le procédé… procédé d’élaboration pour#morphème grammR d'élaboration de son texte son texte. (…)

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LROM 1311 – La standardisation des langues (1) https://sites.uclouvain.be/reflex/analyses-completes/lrom-1311_la-standardisation-des-langues_1/ Thu, 02 May 2013 08:39:12 +0000 http://sites.uclouvain.be/reflex/?page_id=15743 Lire la suite ]]> (a) Quelles sont les langues romanes vivantes (‘langue’ étant pris au sens de faisceau de dialectes apparentés) qui n’ont pas débouché sur une variété standard bien institutionnalisée ?

(b) Parmi toutes celles-ci, laquelle a le moins fait l’objet d’un travail de standardisation ?

(c) Pour quelles raisons, à votre avis, n’a pas eu lieu ce travail ?

[tab: copie brute]

Le rhéto-frioulan présente un groupe de variétés de langue qui peut se diviser en trois groupes : le romanche, le ladin et le frioulan. Ces groupes se situent dans des pays différents (Suisse pour le Romanche et Italie pour le ladin & frioulan. Ce facteur ne favorise pas la standardisation.

De plus, surtout pour le romanche, ces variétés sont assez morcelées (en Suisse, dans le canton des Grisons où on parle le romanche, il y a des zone italophone & germanophone entre les zones où on parle le romanche). Ce facteur ne favorise pas non plus la standardisation.

Ce morcellement est du aux différentes invasions et au dynamisme des dialectes vénète et lombard. Différents facteurs impliquent donc cette non-standardisation : le fait que cet ensemble de parlers se découpent en 3 groupes, que ces groupes se trouvent en de différents pays, et enfin le morcellement même de ces groupes qui ne présentent pas une étendue géographiquement homogène (exception du frioulan).

[tab: correction]

Le rhéto-frioulan présente#terme incorrectLe verbe être suffit. On observe ici sans doute un effet d'hyper-correctisme. R 'Le rhéto-frioulan est un groupe' un groupe de variétés de langue#ortho grammR 'variétés de langues' qui peut se diviser en trois groupes#terme imprécisIl convient d'éviter la confusion entre les différents types de regroupement évoqués. R 'qui peut lui-même se diviser en trois sous-groupes' : le romanche, le ladin et le frioulan. Ces groupes#terme incorrectCeci induit à nouveau une confusion possible. R 'Ces langues' se situent#terme incorrectA partir du moment où l'on utilise le bon terme comme sujet ('langues' au lieu de 'groupes'), le verbe approprié est différent. R 'sont parlées' ou éventuellement 'se répartissent' dans des pays différents (Suisse#morphème grammR 'en Suisse' pour le Romanche#typographieLes langues ne prennent pas de majuscule (on observe en plus une incohérence, puisque le scripteur a par ailleurs eu recours aux minuscules pour les langues). R 'le romanche' et Italie#morphème grammR 'en Italie' pour le ladin &#registre #morphème gramm #typographieL’esperluette n’est pas pertinente pour remplacer le 'et' dans un texte suivi. De plus, il manque un article pour 'frioulan'. frioulan#typographieIl faut fermer la parenthèse (ouverte après 'différents') après 'frioulan'.Ce facteur#cohésion #info manquanteLe facteur en question n’est pas formulé explicitement alors que le scripteur utilise un 'ce' comme si c’était le cas ne favorise pas la standardisation.

De plus, surtout pour le romanche#ordre illogique #cohésionPlacer l’incise ici crée une manque de clarté dans le propos. On mélange propos général et exemple particulier. R voir plus loin la reformulation complète de la phrase, ces variétés sont assez morcelées (en Suisse, dans le canton des Grisons où on parle le romanche, il y a des zones italophone &#registre #typographieL’esperluette n’est pas pertinente pour remplacer le 'et' dans un texte suivi. germanophone entre les zones où on parle le romanche).#tournure confuse #connecteurOn gagnerait en clarté à présenter explicitement le contenu des parenthèses comme un exemple de morcellement, dans une phrase indépendante. R ‘En ce qui concerne le romanche, par exemple, on constate qu’il est parlé en Suisse dans diverses zones du canton des Grisons, mais que ces zones sont séparées par des zones italophones et germanophones.’ Ce facteur#cohésionCe n'est pas suffisamment explicite, il faut préciser de quel facteur il s'agit (d'autant que la phrase qui précède était longue). R 'Ce morcellement' ne favorise pas non plus la standardisation.

Ce morcellement#ordre illogique #connecteurLe scripteur vient de ‘conclure’ en faisant le lien entre le morcellement et l’absence de standardisation, puis revient sur la description du morcellement. Il conviendrait de faire remonter ce paragraphe ou, au minimum, de le connecter à ce qui précède en précisant qu'il s'agit d'un ajout. R 'Précisons que le morcellement, dans ce cas, est dû aux...' est du#ortho lex #nouvelle orthoL'article 'du' ne prend pas d'accent tandis que le participe passé de devoir, oui. Même si l'on applique les nouvelles conventions orthographiques, où l'accent circonflexe sur le 'u' disparait systématiquement, cet accent est maintenu précisément sur le 'dû' de 'devoir' pour éviter la confusion de ces homonymes fréquents. R 'est dû aux' aux différentes invasions et au dynamisme des dialectes vénète et lombard. Différents facteurs#ponctuationOn arrive à la conclusion ; il serait plus pertinent de faire un passage à la ligne. impliquent donc cette#cohésionLe scripteur a évoqué la standardisation plus haut mais a ensuite reparlé du morcellement, ce qui rend l’utilisation du 'cette' erronée. non-standardisation : le fait que cet ensemble de parlers se découpent en 3 groupes, que ces groupes se trouvent#terme imprécisR 'sont localisés' ou 'se retrouvent' en de#morphème grammR 'sur' ou 'dans' (selon le verbe qui précède) différents pays, et enfin le morcellement même de ces groupes qui ne présentent pas une étendue géographiquement homogène#collocationR 'qui ne sont pas présents sur un territoire géographique(ment) homogène' (exception du #collocationR 'exception faite du...'frioulan).

 

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LROM 1311 – Des langues et des territoires (2) https://sites.uclouvain.be/reflex/analyses-completes/lrom-1311_des-langues-et-des-territoires_2/ Thu, 02 May 2013 08:34:18 +0000 http://sites.uclouvain.be/reflex/?page_id=15723 Lire la suite ]]> Sur la carte très schématique ci-après ont été portés, en une série de points pris au hasard, les résultats de 2 évolutions phonétiques :

  • K+A > K vs K+A > TŠ
  • Á libre après K > IE vs Á libre après K > A

Sur la carte, vous voyez que des zones sur le territoire de l’actuelle France ne sont pas concernées par les évolutions ici prises en compte. Pourquoi ? Donnez le nom de ces parlers.

[tab: copie brute]

Ces dialectes ne font pas partie de la famille des langues romanes et donc ne font pas partie du groupe italique. L’alsacien faisant partie des langues germaniques, le basque ne faisant même pas partie des langues indo-européennes et le breton faisant partie, comme l’alsacien des langues germaniques. Exception faite pour le roussillonnais qui est un dialecte catalan.

[tab: correction]

Ces dialectes ne font pas partie de la famille des langues romanes et donc ne font pas partie du groupe italique. L’alsacien faisant partie des langues germaniques, le basque ne faisant même pas partie des langues indo-européennes et le breton faisant partie, comme l’alsacien#typographieL'incise doit être encadrée de deux virgules. R 'faisant partie, comme l'alsacien, des langues...' des langues germaniques.#phrase incomplèteL'usage des différents participes présents suggère qu'un sujet et un verbe principal conjugué doivent encore venir, ce qui n'est pas le cas. R Il conviendrait d'en faire une ou deux phrases. 'L'alsacien fait partie de... Le basque ne fait pas partie de... Et le breton fait partie...' Exception faite#phrase incomplète #ordre illogique #cohésionIl est difficile de faire sens et de comprendre comment les informations sur les différents dialectes sont articulées. pour#morphème grammaticalR 'exception faite du' le roussillonnais qui est un dialecte catalan.

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LROM 1311 – Des langues et des territoires (1) https://sites.uclouvain.be/reflex/analyses-completes/lrom-1311_des-langues-et-des-territoires_1/ Thu, 02 May 2013 08:32:00 +0000 http://sites.uclouvain.be/reflex/?page_id=15693 Lire la suite ]]> Sur la carte très schématique ci-après ont été portés, en une série de points pris au hasard, les résultats de 2 évolutions phonétiques :  

  • K+A > K vs K+A > TŠ
  • Á libre après K > IE vs  Á libre après K > A

Sur la carte, vous voyez que des zones sur le territoire de l’actuelle France ne sont pas concernées par les évolutions ici prises en compte. Pourquoi ? Donnez le nom de ces parlers.

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La zone en rose correspond à l’Armorique. Il reprise de l’info n’est pas concerné car ce territoire fut celtisé par les bretons qui s’y sont installés lorsqu’ils furent chassés par les anglo-saxons. La zone en vert correspond à un territoire où l’on parle le gascon. Le gascon est une langue non liée à l’occitan qui se parle aussi dans le nord-est de l’Espagne.

[tab: correction]

La zone en rose correspond à l’Armorique. Il#cohésion #morphème grammaticalLes antécédents possibles (‘zone’ et ‘Armorique’) sont tous les deux féminins. R ‘Celle-ci’ n’est pas concerné car ce territoire fut celtisé par les bretons#typographieIl faut une majuscule aux noms de nationalités quand ils désignent les personnes. R ‘les Bretons’ qui s’y sont installés lorsqu’ils furent chassés par les anglo-saxons#typographieIl faut une majuscule aux noms de nationalités quand ils désignent les personnes. R ‘les Anglo-Saxons’. La zone en vert correspond à un territoire où l’on parle le gascon. Le gascon est une langue non liée à l’occitan qui se parle aussi dans le nord-est#typographieIl faut une majuscule aux points cardinaux quand ils désignent un territoire, une région. R ‘le Nord-Est’ de l’Espagne.

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LFLTR 1120_La confusion autour du terme ‘libertins’ https://sites.uclouvain.be/reflex/analyses-completes/lfltr-1120_la-confusion-autour-du-terme-libertins/ Thu, 02 May 2013 07:48:11 +0000 http://sites.uclouvain.be/reflex/?page_id=15533 Lire la suite ]]> Selon l’extrait ci-dessous, quels éléments rendent l’utilisation du terme ‘libertins’ confus dans le contexte de l’époque ?

Et d’autre part, il (le mot ‘libertins’) est d’une grande confusion car il s’applique aussi bien à certains jeunes débauchés de la noblesse, qui refusent d’adhérer à l’ordre moral, qu’à certains philosophes dont le souci de liberté philosophique s’associe à une profonde horreur du scandale.

Antoine Adam & Robert Abirached, in Encyclopaedia Universalis

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Le terme ‘ libertins’ est confus dans ce texte car il s’applique à deux genres de personnes bien distincts voire différents. En effet est évoquée la ‘jeunesse débauché de la noblesse’ dont le but est d’être opposé à l’ordre moral, à la tradition. Tandis que l’autre genre de personne évoquée est un groupe composés de certains philosophe dont le but ici est d’éviter le scandale dans leur liberté philosophique.

Finalement, la confusion provient des buts soutenus par les deux groupes distincts.

[tab: correction]

Le terme ‘libertins’ est confusLe terme 'confus' s'appliquerait mieux au mot 'raisonnement' ; on ne peut pas vraiment dire qu'un mot est confus. On est ici très proche du problème de #collocation. R le terme 'libertins' est ambigu... dans ce texte car il s’applique à deux genres#registreR 'catégories' 'types' de personnes bien distincts voire différents#terme incorrectPléonasme. Le 'voire' suggère que 'différents' précise encore le terme 'distincts', ce qui n'est pas le cas.En effet#connecteurOn annonce que l’on va évoquer deux 'genres'. Il serait donc opportun de baliser explicitement ces deux éléments, par exemple avec R 'd’un côté…, de l’autre…' ou 'd’une part…, d’autre part…' est évoquée#tournure confuse #syntaxe incongrueL'inversion sujet/verbe ainsi que l'utilisation de la voie passive rendent la phrase plus difficile à comprendre. R 'En effet, le mot évoque d'abord...' la ‘jeunesse débauchée de la noblesse’ dont le but est d’être opposé#tournure confuse #ortho grammIl est inutile d'utiliser la voie passive. De plus, le scripteur a oublié l'accord du participe passé avec 'la jeunesse'. R 'dont le but est de s'opposer' à l’ordre moral, à la tradition. Tandis que l’autre genre#terme imprécis #registreCf. remarque plus haut pour le même terme. de personne évoquée#ortho grammOn évoque un groupe de personnes. Il serait plus pertinent de mettre le mot 'personnes' au pluriel. R 'l'autre type de personnes auxquelles/auquel le mot réfère' est un groupe composés#ortho grammR 'un groupe composé de' de certains philosophe#ortho grammR 'certains philosophes' dont le but#terme incorrectOn ne peut pas vraiment dire qu'il s'agit de leur but, mais plutôt d'une attitude générale que cette catégorie de philosophes adopte. ici#cohésion #terme incorrectA quoi réfère le 'ici' ? est d’éviter le scandale dans leur liberté philosophique#morphème gramm #collocationOn ne comprend pas le sens exact de l'expression 'éviter le scandale dans...' R 'tout en restant dans le cadre de leur liberté philosophique'. Finalement, la confusion provient des buts soutenus par les deux groupes distincts.

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LFLTR 1550 – Les descriptions dans les romans réalistes (1) https://sites.uclouvain.be/reflex/analyses-completes/lfltr-1550_les-descriptions-dans-les-romans-realistes_1/ Thu, 25 Apr 2013 13:28:38 +0000 http://sites.uclouvain.be/reflex/?page_id=14403 Lire la suite ]]> Selon l’extrait de D. Kunz Westerhoff ci-dessous, quelles sont les fonctions attribuées aux descriptions dans le réalisme et particulièrement dans les romans ? Dans quelle mesure ces fonctions correspondent-elles aux notions d’effet de réel et d’illusion référentielle décrites par Barthes ? Explicitez votre réponse (taille maximum de la réponse : 1 page)

« (…) la littérature du XIXe siècle ne fait pas des événements historiques un simple arrière-plan, un décor de l’action fictionnelle. Elle les place au cœur des intrigues et interroge, à partir de la représentation des personnages, des rapports politiques et sociaux. Dans le roman, genre par excellence du réalisme, une forme s’impose plus particulièrement et prend un essor extraordinaire au XIXe s. : la description. Alors qu’elle avait un rôle secondaire, ornemental ou didactique, sous l’Ancien Régime, la description moderne devient le mode majeur de présentation du réel. Toutefois, il s’agit de différencier et d’historiciser diverses stratégies réalistes.
Chez Balzac, le réalisme vise à expliquer le monde social et à parvenir à un savoir total. Une dialectique s’instaure dès lors entre le particulier et le général. Les personnages, individus singuliers, ne sont décrits qu’à partir de leurs coordonnées spatio-temporelles, avec un grand luxe de détails concrets. Cependant, la description revêt une fonction symbolique : les personnages sont typifiés, les choses servent d’indice d’une catégorie de personnalités, d’une classe sociale, d’un milieu. Le narrateur balzacien accumule des éléments contradictoires, parce qu’il ne vise pas une vérité référentielle, mais une vraisemblance fondée sur des stéréotypes culturels et sur des causalités sociales. Dans ce monde fictionnel saturé de sens, tout fait signe. L’induction et la déduction sont également sollicitées pour saisir la globalité du contexte social : tout comme le scientifique peut reconstituer un squelette entier à partir d’un fragment, le romancier peut englober souverainement la réalité humaine à partir d’un détail significatif. Cette fonction d’indice attribuée aux objets jouera un rôle central dans l’apparition du genre policier, qui naît au milieu du XIXe siècle.
À l’inverse de ce réalisme « objectif », Stendhal met en œuvre un réalisme subjectif, qui se construit à partir des perceptions partielles des personnages. Ce n’est pas une totalité du savoir qui est visée, mais un idéal individuel largement héroïsé, fondé sur une vérité du sujet et de ses affects. Toute vérité objective échappe aux protagonistes, qui ne perçoivent les événements que de leur point de vue, naïf et limité, selon des focalisations narratives que le critique Georges Blin a nommées « restrictions de champ ». Dans La Chartreuse de Parme, la bataille de Waterloo n’est appréhendée que par les états perceptifs, hétérogènes et décousus, du héros : toutefois, l’immédiateté des sensations, l’absence d’unité logique et temporelle, la déliaison des actions narratives disent quelque chose de la chute de l’empire napoléonien, bien que ce ne soit pas sur le mode d’un savoir explicatif. Ainsi, une conception éminemment moderne du réel se met en place, fondée sur le hasard, l’accident, le fait particulier. Les fractures de l’Histoire rompent l’idéalisme d’un savoir objectif et universel. En lieu et place d’une omniscience narrative, c’est une conscience passive des sensations qui s’impose, où le réel se présente dans les défaillances du sens. (…) »

D. Kunz Westerhoff, « Histoire littéraire des XIXe – XXIe siècles », cours sur « L’effet de réel » du 16 mars 2007, Université de Lausanne, résumé disponible en ligne : http://www.unil.ch/fra/page43149.html

[tab: copie brute]

Selon l’extrait de D. Kunz Westerfhoff, la description a pris un essor extraordinaire au XIXe siècle dans le réalisme et particulièrement dans les romans. Les fonctions attribuées aux descriptions sont multiples. [La fonction générale de la description moderne est « le mode majeur de présentation du réel ». Les descriptions acquièrent aussi des fonctions plus importantes telles qu’une fonction symbolique ou une fonction d’indice dans le genre policier].

Les descriptions, selon Barthes, ont la même fonction générale qui est décrite dans l’extrait, c’est-à-dire de représenter le réel. Les descriptions sont présentes pour donner une impression de réel. Barthes ne nie pas l’existence des fonctions primordiales de la description dans le réalisme car la description du réel est le fondement même du réalisme. Cependant, Barthes, au contraire de D. Kunz Westerhoff, [s’intéresse principalement aux descriptions qui n’apportent rien au récit, soit les détails insignifiants qui ne sont pas nécessaires au lecteur pour comprendre l’histoire]. Ses descriptions qui n’ont ni une fonction symbolique, ni une fonction d’indice, font partie de ce que Barthes nomme « l’effet du réel ».  Ses détails insignifiants, qui peuvent paraître inutiles, sont présents pour accentuer le réel dans l’histoire et ainsi, rendre le récit plus vraisemblable au lecteur.

Bien que D. Kunz Westerfhoff énumère dans cet extrait les fonctions primordiales de la description dans le réalisme, Barthes s’intéresse aux détails insignifiants qui ont pour fonction « l’effet du réel » et ainsi de rendre le récit plus crédible et plus réel au lecteur.

[tab: correction]

Selon l’extrait de D. Kunz Westerfhoff, la description a pris un essor extraordinaire au XIXe siècle dans le réalisme et particulièrement dans les romans. Les fonctions attribuées aux descriptions sont multiples. La fonction générale de la description moderne est « le mode majeur de présentation du réel ». Les descriptions acquièrent aussi des fonctions plus importantes telles qu’une fonction symbolique ou une fonction d’indice dans le genre policier#contenu non pertinentLes fonctions évoquées dans la réponse ne sont pas exploitées de la même façon chez tous les auteurs. Or cette réponse laisse entendre, notamment, que 1. la fonction symbolique se retrouve partout, alors qu’elle est plutôt spécifique à des auteurs de la veine de Stendhal et que 2. la fonction d’indice ne se retrouve que dans le genre policier, alors qu’elle est à l’œuvre chez des auteurs comme Balzac..#info manquanteLa consigne est d’expliciter sa réponse et non simplement de citer. Il faut donc décrire, expliquer, illustrer les différentes fonctions.

Les descriptions, selon Barthes, ont la#contenu non pertinentIl n'y a pas qu'une fonction en jeu. même fonction générale qui#morphème gramm« que celle qui » est décrite dans l’extrait, c’est-à-dire de représenter le réel. Les descriptions sont présentes pour donner une impression de réel. Barthes ne nie pas l’existence des fonctions primordiales de la description dans le réalisme car la description du réel est le fondement même du réalisme#tautologieLe raisonnement tourne en rond..

Cependant, Barthes, au contraire de D. Kunz Westerhoff, s’intéresse principalement aux descriptions qui n’apportent rien au récit, soit les détails insignifiants qui ne sont pas nécessaires au lecteur pour comprendre l’histoire.#info manquanteOn n’explique pas réellement en quoi Barthes opère différemment de Kunz Westerhoff. Ses#morphème gramm« Ces » descriptions qui n’ont ni une fonction symbolique, ni une fonction d’indice, font partie de ce que Barthes nomme « l’effet du réel ». Ses#morphème gramm« Ces » détails insignifiants, qui peuvent paraître inutiles, sont présents pour accentuer le réel dans l’histoire et ainsi,#typographieCette virgule n'est pas pertinente. Il faut l'enlever. rendre le récit plus vraisemblable au lecteur.

Bien que#connecteur non pertinentLe /bien que/ suggère une contradiction. Cependant, l’opposition qui suit n’est pas claire : on évoque Kunz Westerhoff pour passer à Barthes. En commençant la phrase de cette façon, on attendrait plutôt ceci : « Bien que D. Kunz Westerhoff énumère (…), il… ». « Contrairement à D. Kunz Westerhoff, qui énumère (…), Barthes s’intéresse… » OU
« Tandis que D. Kunz Westerfhoo énumère (…), Barthes s’intéresse… »
D. Kunz Westerfhoff énumère dans cet extrait les fonctions primordiales de la description dans le réalisme, Barthes s’intéresse aux détails insignifiants qui ont pour fonction « l’effet du réel » et ainsi de rendre le récit plus crédible et plus réel au lecteur.#argumentation #info manquanteOn ne comprend pas ce qui oppose les deux approches : ici, le scripteur compare la démarche de deux auteurs (chercheurs) face à deux objets différents (les fonctions en présence chez l’un, le recours aux détails insignifiants chez l’autre. C’est un peu comme comparer des pommes et des poires… De plus, La distinction faite par l’auteur entre Balzac et Stendhal, particulièrement utile pour répondre à la question, n’est pas du tout évoquée.

 

 

 

 

 

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#morphème_gramm https://sites.uclouvain.be/reflex/description-des-tags/morpheme-gramm/ Thu, 28 Feb 2013 17:57:05 +0000 http://sites.uclouvain.be/reflex/?page_id=4443 Lire la suite ]]> [tab:En théorie]

morphème gramm_illuOn peut observer trois types de problèmes en lien avec l’utilisation des morphèmes grammaticaux
tels que les prépositions, les adverbes de négation, les conjonctions…

Dans certains cas, il s’agit d’une omission du terme là où il serait pourtant nécessaire de l’écrire.

Exemples
1. Il considère leur idée irréaliste
(au lieu de la forme attendue « COMME irréaliste »)
2. Elle préfère partir avec son amie plutôt que ses parents
(au lieu de « plutôt qu’AVEC ses parents »)
= exemple du cas très fréquent d’absence de répétition de la préposition dans une énumération

Dans d’autres cas, le scripteur fait une confusion et recourt à un morphème qui n’est pas pertinent dans le contexte (souvent, il s’agit d’un morphème de la même catégorie ; par exemple, on utilise une préposition pour une autre). On est proche, ici, du problème de #collocation, dans le sens où le scripteur utilise une combinaison de type « verbe + préposition », par exemple, comme s’il s’agissait d’une expression figée standard alors qu’on ne la retrouve généralement pas sous cette forme.

Exemple
J’ai reçu des livres ma grand-mère
(variante que l’on peut entendre pour « DE ma grand-mère », en contexte familier, dans les régions de Namur et de Charleroi)

Enfin, il peut également arriver que le scripteur utilise une préposition là où il ne devrait pas y en avoir.

Exemple
Il se rappela rapidement *du titre de l’ouvrage
(au lieu de « se rappeler le titre de l’ouvrage »)

Comme plusieurs de ces tournures sont fréquentes à l’oral et dans les écrits informels, elles n’entravent que très rarement la compréhension du discours lorsqu’elles apparaissent dans les écrits des étudiants. Il n’en reste pas moi qu’elles ne sont pas conformes au niveau de langue qui est généralement attendu dans les écrits universitaires (cf. #registre) et/ou qu’elles peuvent diminuer la lisibilité immédiate du texte (dans le cas où le lecteur perçoit, plus ou moins consciemment, la formulation comme surprenante, inhabituelle…)

D’autres exemples fréquents

  • SANS QUE + sujet + vb >> sans que + sujet + NE + vb
    *Je changerai l’horaire sans qu’il s’en rende compte (… sans qu’il NE s’en rende compte)
  • TROP + adj. + *que* POUR..
    Il est trop fier *que* pour accepter votre aide.
  • ON vs L’ON ?
  • QUOIQUE vs QUOI QUE
  • QUI (tournure personnelle) vs QU’IL (tournure impersonnelle) cf. ce qui / ce qu’il
  • pallier *à* un problème >> pallier un problème
  • habiter *sur*… >> habiter À…
    J’habite *sur* Bruxelles
  • tournures avec DONT
    les recherches dont il *en* fait mention (… dont il fait mention)
    le style dont on connaît *ses* particularités (… dont on connaît LES particularités)
    le problème *dont* il fait référence (… AUQUEL il fait référence)
    C’est DE ce cas de figure *dont* je vais parler (C’est de ce cas QUE je vais parler)

Sources (photos sous licence Creative Commons) : noeuds – facebook

[tab:En pratique]

spotLROM 1311 – La standardisation des langues (1)

Le rhéto-frioulan présente un groupe de variétés de langues qui peut se diviser en trois groupes : le romanche, le ladin et le frioulan. Ces groupes se situent dans des pays différents (Suisse#morphème grammaticalR en Suisse pour le Romanche et Italie#morphème grammaticalR en Italie pour le ladin & frioulan#morphème grammaticalR et le frioulan).

(…)

 

Consulter l’analyse complète (réponse complète et son analyse détaillée)

[tab:« De quoi j’ai l’air ? »]

[table class= »impression »]

Ce que le prof risque de griffonner, Ce que le prof risque de conclure

lunettes_small2, table radio_small2

pas clair, négligent

ambigu, incompétent

fatigant

non conforme

[/table]

[tab:+++]

CCDMD

Informations sur l’utilisation du « dont » 

Informations sur l’utilisation des prépositions 

Absence ou présence erronée de l’adverbe de négation « ne »

BDL

Répétitions de :

Prépositions :

Le vocabulaire – Nuances sémantiques

  • à nouveau / de nouveau
  • à travers / au travers
  • en regard de / au regard de
  • l’un l’autre / l’un et l’autre
  • voici / voilà

www

Sur le site du Bureau de Traduction québécois, on trouve « Le rouleau des prépositions » : tapez un verbe ou un adjectif dans le rectangle de saisie (ou trouvez-le dans le menu alphabétique qui s’affichera à gauche) et vous obtiendrez un tableau récapitulatif des prépositions utilisées avec ce mot.

Une page consacrée aux solécismes (« manquements aux règles de la syntaxe ») où l’on relève des erreurs fréquentes (dont bon nombre relèvent de l’emploi des morphèmes grammaticaux).

 

[tab: GRR]

point d'interrogation détouré

  • Suis-je sûr des prépositions que j’utilise ? S’agit-il chaque fois de celle qui convient dans ce contexte ?
  • Si j’utilise une tournure un peu complexe, suis-je sûr que la combinaison « standard » des termes est celle que je propose ?
  • Ai-je vérifié la pertinence de mes pronoms relatifs, notamment en ce qui concerne le pronom « dont » ?

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