#ortho_gramm – REFLEX https://sites.uclouvain.be/reflex Le 1er blog pour mieux communiquer à l'université Fri, 14 Feb 2014 09:43:39 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.4.2 Quand la forme est partie, le sens danse… https://sites.uclouvain.be/reflex/39203/ https://sites.uclouvain.be/reflex/39203/#respond Fri, 14 Feb 2014 09:40:29 +0000 http://sites.uclouvain.be/reflex/?p=39203 Lire la suite ]]> Little_Gray_Mouse_-_Dancing_for_JoyUn prof qui corrige une copie d’examen d’un étudiant est souvent amené à se poser la question suivante : « est-ce qu’il n’a rien compris ou est-ce qu’il n’arrive pas à exprimer ce qu’il a compris ? ».

On dit que ce qui se conçoit bien s’énonce clairement, mais toute l’approche de ce blog consiste à dire que l’inverse est souvent vrai : c’est parce qu’un étudiant se préoccupe de la forme de ses énoncés qu’il arrive à organiser ses idées et à mieux les communiquer.

 

Dans l’exemple suivant, on voit bien que lorsque la forme pose problème en général (orthographe, syntaxe, organisation du texte), le sens finit lui aussi par se dérober…

Il s’agit d’une réponse à une question de l’examen de janvier 2014 du cours LROM1311 qui demandait aux étudiants d’identifier les mécanismes à l’oeuvre dans une série d’évolutions sémantiques qui leur étaient présentées.

Les mécanismes qui sont à l’oeuvre dans ces évolutions sémantiques consistent en élargissements de sens#morphème_gramm #terme_imprécisR consistent en des extensions de sens ou plutôt procèdent par/constituent/s'appuient sur/etc. des extensions, #ortho_grammR dus aux connotations que l’on porte sur le signifié#collocation #terme_imprécisR aux connotations que l'on associe à un mot ; on ne 'porte' pas une connotation à un signifié du mot. C’est aussi souvent le cas#cohésionR De quoi parle-t-on ? à quoi renvoie le 'C'est'? par métonymie. Par ailleurs#connecteurR Le 'Par ailleurs' laisse entendre qu'on va introduire un autre type d'argument en faveur de la même thèse. Or, on passe à une toute autre idée. Il aurait fallu créer un nouveau paragraphe, ce genre d’évolutions sémantiques se retrouvent#ortho_grammR retrouve ; 'genre' s'accorde au singulier, il ne désigne pas une pluralité (comme 'la plupart de', 'la majorité de') assez souvent parmi#terme_imprécisR au sein des langues ; 'parmi' supposerait que 'ce genre d'évolution' est un membre de la catégorie des langues romanes (le français est classé parmi les langues romanes) les langues romanes. Par exemple, en français « travailler » vient du latin « tripalium » qui était#terme_imprécisR désignait ; 'tripalium' est un mot, ce n'est pas un instrument au départ un instrument de torture. Cela#cohésionR De quoi parle-t-on ? à quoi renvoie le 'Cela'? a ensuite été assimilé à « labeur physique éprouvant » que l’on ensuite assimilé#phrase_incomplèteR on a ensuite à l’idée de travail.

Cette réponse présente par ailleurs un problème général de raisonnement. Dire qu’une évolution sémantique est un « élargissement du sens » est quasiment une #tautologie (la plupart des évolutions sémantiques procèdent par extension de sens). L’#argumentation est inexistante car les affirmations ne sont pas étayées : l’étudiant ne montre pas pourquoi il peut dire que les exemples fournis dans la question correspondent à des élargissements ; il parle de métonymie, mais n’explique pas le lien avec les mécanismes d’évolutions sémantiques ; il donne un exemple à la fin de sa réponse mais ne montre pas en quoi il illustre son propos (en quoi constitue-t-il un indice de l’existence de « ce genre d’évolutions sémantiques » dans les langues romanes ?)

Certes, on pourrait dire que cet étudiant n’aurait sans doute pas obtenu une note très élevée pour cette question même s’il avait fait attention à mieux la formuler. Mais il aurait pu exprimer plus clairement les quelques éléments de réponse qu’il connaissait et ainsi gagner quelques points. Or ce ne sont parfois que quelques points qui séparent la réussite de l’échec. Et ce sera d’autant plus vrai lorsque l’on pourra réussir avec 10/20 !

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Quand un bref courriel est pire qu’un long discours https://sites.uclouvain.be/reflex/quand-un-bref-courriel-est-pire-quun-long-discours/ https://sites.uclouvain.be/reflex/quand-un-bref-courriel-est-pire-quun-long-discours/#respond Tue, 12 Nov 2013 10:18:45 +0000 http://sites.uclouvain.be/reflex/?p=38973 Lire la suite ]]> icone_incompetent NEW2

Communiquer par courriel, c’est souvent rapide et efficace. Ceci dit, même quand on veut être rapide et efficace, ça vaut parfois le coup de se relire avant d’envoyer un message. Voici par exemple le courriel envoyé par une étudiante à un de ses enseignants.

Bonjour,
Je suis une étudiante qui vient de doubler sa deuxième année de master en langues et littératures xxx avec la finalité yyy#collocationR en finalité yyy. Je représente mon mémoire en décembre et je n’ai que votre cours à repasser au deuxième quadrimestre. Je souhaiterai être diplomée#ortho lexR diplômée en janvier et par conséquent, j’aimerai #ortho grammR aimerais repasser votre travail#collocationOn passe un examen et on peut donc le repasser ; on peut repasser aussi des chemises ; mais comme on ne passe pas un travail, on ne saurait le repasser. R représenter / soumettre à nouveau à la session de janvier. Cette requête #terme incorrectCette requête est possible, la preuve : elle existe ! La question est plutôt de savoir si cette requête peut être satisfaite, si on accepte d’y répondre favorablement ou tout simplement si l’arrangement proposé par l’étudiant est envisageable.est-t-elle possible?
Merci, bien cordialement,
Angelina Jolie

Certes, il n’y rien là qui nuise à la compréhension, notamment parce que le prof qui reçoit ce message peut anticiper la demande de l’étudiante, même si elle est mal formulée, parce que ce genre de demande lui est familier. Il en irait tout en autrement si le propos du message était un peu plus complexe ou inattendu.
Au fond, dans ce cas-ci, la question que devrait se poser l’étudiant est tout simplement :

DE QUOI J’AI L’AIR  ?
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LROM 1311 – La standardisation des langues (1) https://sites.uclouvain.be/reflex/analyses-completes/lrom-1311_la-standardisation-des-langues_1/ Thu, 02 May 2013 08:39:12 +0000 http://sites.uclouvain.be/reflex/?page_id=15743 Lire la suite ]]> (a) Quelles sont les langues romanes vivantes (‘langue’ étant pris au sens de faisceau de dialectes apparentés) qui n’ont pas débouché sur une variété standard bien institutionnalisée ?

(b) Parmi toutes celles-ci, laquelle a le moins fait l’objet d’un travail de standardisation ?

(c) Pour quelles raisons, à votre avis, n’a pas eu lieu ce travail ?

[tab: copie brute]

Le rhéto-frioulan présente un groupe de variétés de langue qui peut se diviser en trois groupes : le romanche, le ladin et le frioulan. Ces groupes se situent dans des pays différents (Suisse pour le Romanche et Italie pour le ladin & frioulan. Ce facteur ne favorise pas la standardisation.

De plus, surtout pour le romanche, ces variétés sont assez morcelées (en Suisse, dans le canton des Grisons où on parle le romanche, il y a des zone italophone & germanophone entre les zones où on parle le romanche). Ce facteur ne favorise pas non plus la standardisation.

Ce morcellement est du aux différentes invasions et au dynamisme des dialectes vénète et lombard. Différents facteurs impliquent donc cette non-standardisation : le fait que cet ensemble de parlers se découpent en 3 groupes, que ces groupes se trouvent en de différents pays, et enfin le morcellement même de ces groupes qui ne présentent pas une étendue géographiquement homogène (exception du frioulan).

[tab: correction]

Le rhéto-frioulan présente#terme incorrectLe verbe être suffit. On observe ici sans doute un effet d'hyper-correctisme. R 'Le rhéto-frioulan est un groupe' un groupe de variétés de langue#ortho grammR 'variétés de langues' qui peut se diviser en trois groupes#terme imprécisIl convient d'éviter la confusion entre les différents types de regroupement évoqués. R 'qui peut lui-même se diviser en trois sous-groupes' : le romanche, le ladin et le frioulan. Ces groupes#terme incorrectCeci induit à nouveau une confusion possible. R 'Ces langues' se situent#terme incorrectA partir du moment où l'on utilise le bon terme comme sujet ('langues' au lieu de 'groupes'), le verbe approprié est différent. R 'sont parlées' ou éventuellement 'se répartissent' dans des pays différents (Suisse#morphème grammR 'en Suisse' pour le Romanche#typographieLes langues ne prennent pas de majuscule (on observe en plus une incohérence, puisque le scripteur a par ailleurs eu recours aux minuscules pour les langues). R 'le romanche' et Italie#morphème grammR 'en Italie' pour le ladin &#registre #morphème gramm #typographieL’esperluette n’est pas pertinente pour remplacer le 'et' dans un texte suivi. De plus, il manque un article pour 'frioulan'. frioulan#typographieIl faut fermer la parenthèse (ouverte après 'différents') après 'frioulan'.Ce facteur#cohésion #info manquanteLe facteur en question n’est pas formulé explicitement alors que le scripteur utilise un 'ce' comme si c’était le cas ne favorise pas la standardisation.

De plus, surtout pour le romanche#ordre illogique #cohésionPlacer l’incise ici crée une manque de clarté dans le propos. On mélange propos général et exemple particulier. R voir plus loin la reformulation complète de la phrase, ces variétés sont assez morcelées (en Suisse, dans le canton des Grisons où on parle le romanche, il y a des zones italophone &#registre #typographieL’esperluette n’est pas pertinente pour remplacer le 'et' dans un texte suivi. germanophone entre les zones où on parle le romanche).#tournure confuse #connecteurOn gagnerait en clarté à présenter explicitement le contenu des parenthèses comme un exemple de morcellement, dans une phrase indépendante. R ‘En ce qui concerne le romanche, par exemple, on constate qu’il est parlé en Suisse dans diverses zones du canton des Grisons, mais que ces zones sont séparées par des zones italophones et germanophones.’ Ce facteur#cohésionCe n'est pas suffisamment explicite, il faut préciser de quel facteur il s'agit (d'autant que la phrase qui précède était longue). R 'Ce morcellement' ne favorise pas non plus la standardisation.

Ce morcellement#ordre illogique #connecteurLe scripteur vient de ‘conclure’ en faisant le lien entre le morcellement et l’absence de standardisation, puis revient sur la description du morcellement. Il conviendrait de faire remonter ce paragraphe ou, au minimum, de le connecter à ce qui précède en précisant qu'il s'agit d'un ajout. R 'Précisons que le morcellement, dans ce cas, est dû aux...' est du#ortho lex #nouvelle orthoL'article 'du' ne prend pas d'accent tandis que le participe passé de devoir, oui. Même si l'on applique les nouvelles conventions orthographiques, où l'accent circonflexe sur le 'u' disparait systématiquement, cet accent est maintenu précisément sur le 'dû' de 'devoir' pour éviter la confusion de ces homonymes fréquents. R 'est dû aux' aux différentes invasions et au dynamisme des dialectes vénète et lombard. Différents facteurs#ponctuationOn arrive à la conclusion ; il serait plus pertinent de faire un passage à la ligne. impliquent donc cette#cohésionLe scripteur a évoqué la standardisation plus haut mais a ensuite reparlé du morcellement, ce qui rend l’utilisation du 'cette' erronée. non-standardisation : le fait que cet ensemble de parlers se découpent en 3 groupes, que ces groupes se trouvent#terme imprécisR 'sont localisés' ou 'se retrouvent' en de#morphème grammR 'sur' ou 'dans' (selon le verbe qui précède) différents pays, et enfin le morcellement même de ces groupes qui ne présentent pas une étendue géographiquement homogène#collocationR 'qui ne sont pas présents sur un territoire géographique(ment) homogène' (exception du #collocationR 'exception faite du...'frioulan).

 

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LFLTR 1120_La confusion autour du terme ‘libertins’ https://sites.uclouvain.be/reflex/analyses-completes/lfltr-1120_la-confusion-autour-du-terme-libertins/ Thu, 02 May 2013 07:48:11 +0000 http://sites.uclouvain.be/reflex/?page_id=15533 Lire la suite ]]> Selon l’extrait ci-dessous, quels éléments rendent l’utilisation du terme ‘libertins’ confus dans le contexte de l’époque ?

Et d’autre part, il (le mot ‘libertins’) est d’une grande confusion car il s’applique aussi bien à certains jeunes débauchés de la noblesse, qui refusent d’adhérer à l’ordre moral, qu’à certains philosophes dont le souci de liberté philosophique s’associe à une profonde horreur du scandale.

Antoine Adam & Robert Abirached, in Encyclopaedia Universalis

[tab: copie brute]

Le terme ‘ libertins’ est confus dans ce texte car il s’applique à deux genres de personnes bien distincts voire différents. En effet est évoquée la ‘jeunesse débauché de la noblesse’ dont le but est d’être opposé à l’ordre moral, à la tradition. Tandis que l’autre genre de personne évoquée est un groupe composés de certains philosophe dont le but ici est d’éviter le scandale dans leur liberté philosophique.

Finalement, la confusion provient des buts soutenus par les deux groupes distincts.

[tab: correction]

Le terme ‘libertins’ est confusLe terme 'confus' s'appliquerait mieux au mot 'raisonnement' ; on ne peut pas vraiment dire qu'un mot est confus. On est ici très proche du problème de #collocation. R le terme 'libertins' est ambigu... dans ce texte car il s’applique à deux genres#registreR 'catégories' 'types' de personnes bien distincts voire différents#terme incorrectPléonasme. Le 'voire' suggère que 'différents' précise encore le terme 'distincts', ce qui n'est pas le cas.En effet#connecteurOn annonce que l’on va évoquer deux 'genres'. Il serait donc opportun de baliser explicitement ces deux éléments, par exemple avec R 'd’un côté…, de l’autre…' ou 'd’une part…, d’autre part…' est évoquée#tournure confuse #syntaxe incongrueL'inversion sujet/verbe ainsi que l'utilisation de la voie passive rendent la phrase plus difficile à comprendre. R 'En effet, le mot évoque d'abord...' la ‘jeunesse débauchée de la noblesse’ dont le but est d’être opposé#tournure confuse #ortho grammIl est inutile d'utiliser la voie passive. De plus, le scripteur a oublié l'accord du participe passé avec 'la jeunesse'. R 'dont le but est de s'opposer' à l’ordre moral, à la tradition. Tandis que l’autre genre#terme imprécis #registreCf. remarque plus haut pour le même terme. de personne évoquée#ortho grammOn évoque un groupe de personnes. Il serait plus pertinent de mettre le mot 'personnes' au pluriel. R 'l'autre type de personnes auxquelles/auquel le mot réfère' est un groupe composés#ortho grammR 'un groupe composé de' de certains philosophe#ortho grammR 'certains philosophes' dont le but#terme incorrectOn ne peut pas vraiment dire qu'il s'agit de leur but, mais plutôt d'une attitude générale que cette catégorie de philosophes adopte. ici#cohésion #terme incorrectA quoi réfère le 'ici' ? est d’éviter le scandale dans leur liberté philosophique#morphème gramm #collocationOn ne comprend pas le sens exact de l'expression 'éviter le scandale dans...' R 'tout en restant dans le cadre de leur liberté philosophique'. Finalement, la confusion provient des buts soutenus par les deux groupes distincts.

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LFLTR 1120 – La polémique des libertins (2) https://sites.uclouvain.be/reflex/analyses-completes/lfltr-1120_la-polemique-des-libertins_2/ Thu, 02 May 2013 07:28:11 +0000 http://sites.uclouvain.be/reflex/?page_id=15453 Lire la suite ]]> Expliquez en quelques mots la phrase suivante : « On les appelle ‘libertins’. Le mot appartient d’ailleurs au langage de la polémique. Il veut être injurieux » De quelle polémique s’agit-il et pourquoi est-ce injurieux ?

Le XVIIe siècle est, dans l’ensemble de l’Europe, une époque de restauration des hiérarchies civiles et ecclésiastiques, aussi bien que des valeurs traditionnelles dans le domaine de la morale et de la religion. Mais derrière ce retour à l’ordre existe une famille d’esprits qui ne sont pas d’accord avec leur siècle, et qui placent très haut l’indépendance de la pensée. On les appelle « libertins ». Le mot appartient d’ailleurs au langage de la polémique. Il veut être injurieux. Et, d’autre part, il est d’une grande confusion car il s’applique aussi bien à certains jeunes débauchés de la noblesse, qui refusent d’adhérer à l’ordre moral, qu’à certains philosophes dont le souci de liberté philosophique s’associe à une profonde horreur du scandale.

Il est nécessaire d’étudier ces deux sortes de libertinage, de marquer la place qu’elles occupent dans un monde demeuré chrétien. On le fera en plaçant au centre de cette enquête la France, où ces mouvements ont été particulièrement vifs et importants, mais sans oublier les apports, d’une efficacité capitale, de l’Angleterre et de l’Italie. D’autre part, on exposera la pensée des « libertins » philosophes, pour fixer leur véritable position en face de l’ordre civil et de l’orthodoxie.

Originairement, le libertinage est une « licence de l’esprit qui rejette les croyances religieuses », et les libertins du XVIIe siècle peuvent être considérés comme les ancêtres directs des « rationaux », puis des philosophes de l’âge des Lumières. Après la mort de Louis XIV, qui déchaine des forces depuis longtemps contenues, la Régence1 donne libre cours à un épicurisme plus pratique que spéculatif : ce n’est pas l’irréligion qui caractérise d’abord les roués2, mais une propension sans frein à la débauche. Le mot de libertinage prend alors des acceptions de plus en plus flottantes, jusqu’à désigner, pour finir, toute frivolité ou liberté de comportement. Pour en trouver une définition un peu précise, il faut avoir recours à la production romanesque du XVIIIe siècle : de Crébillon fils à Duclos et à Choderlos de Laclos, il se développe en effet une sorte de théorie du libertinage, mise en action par des personnages calculateurs et épris d’analyse. Qu’on les nomme « petits-maîtres », « fats » ou « caillettes », ces libertins sont issus de la réalité sociale, sans qu’on puisse dire qu’ils la reflètent purement et simplement : ils possèdent l’autonomie et la cohérence de types littéraires qui introduisent des principes d’explication dans la confusion des choses et qui ont la passion d’ordonner le monde sous leur regard.

 Antoine Adam & Robert Abirached, in Encyclopaedia Universalis

[tab: copie brute]

La société européenne du XVII siècle renoue avec les traditions et restaure les hiérarchies civiles et religieuses qu’il y avait avant. Mais un certain groupe de personne ce détache de cette société, on les nomme ‘les libertins’. Ce mot provient du langage de la polémique car il sucite un débat vif et des critiques, ce qui provoque la marginalisation de ces personnes qui ne suivent pas le model traditionnel. Ce mot ‘libertin’ veut aussi être injurieux étant donné qu’il s’oppose à la société, ce qui provoque des injures à son égard.

[tab: correction]

La société européenne du XVII siècle renoue avec les traditions et restaure les hiérarchies civiles et religieuses qu’il y avait avant#registre inapproprié #terme incorrect #info manquanteL'expression relève plutôt d'un langage familier. Il s'agit aussi d'une forme de pléonasme : les verbes 'renouer' et 'restaurer' suggèrent déjà que l’on remet en place quelque chose qui était présent avant. Eventuellement, on précisera la période dont sont issues ces traditions et ces hiérarchies.. Mais un certain groupe de personne ce#ortho grammHomonymes. R 'se' détache de cette société, on les nomme ‘les libertins’. Ce mot provient#terme incorrectR 'relève' du langage de la polémique car#connecteur #tautologieLe 'car' sous-entend que l’on va donner une explication. Or on ne fait que conforter l’idée de polémique en évoquant des débats et des critiques. il#cohésionOn ne peut pas dire que c'est le mot qui suscite le débat. Il s'agit de la philosophie, des comportements, des propos des libertins qui génèrent la polémique. sucite#orthographe lexicaleR 'suscite' un débat vif et des critiques, ce qui#cohésionL'antécédent du 'ce qui' n'est pas clair. Est-ce le débat qui provoque la marginalisation ? Les critiques ? Autre chose ? provoque la marginalisation de ces personnes qui ne suivent pas le model#orthographe lexicaleR 'modèle' traditionnel. Ce mot ‘libertin’ veut aussi être injurieux étant donné qu’il#cohésionLe 'il' renvoie normalement à 'ce mot' mais il est ici utilisé comme s’il renvoyait à la personne du libertin. C'est bien ce dernier et non le mot qui s'oppose à la société. s’oppose à la société, ce qui provoque des injures à son égard.

Remarque générale sur la dernière phrase#argumentation #information manquante #reprise de l'informationLa logique sous-jacente n'est pas claire et est trop implicite, ce qui rend le raisonnement presque incompréhensible.

 

 

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#ortho_gramm https://sites.uclouvain.be/reflex/description-des-tags/ortho-gramm/ Thu, 28 Feb 2013 17:31:13 +0000 http://sites.uclouvain.be/reflex/?page_id=4103 Lire la suite ]]> [tab:En théorie]

ortho gramm_illu

Les erreurs d’orthographe grammaticale consistent en un non-respect des règles qui spécifient la forme graphique que doivent prendre les mots en fonction de leur combinaison dans la phrase et en fonction des relations qu’ils entretiennent les uns avec les autres (ce qu’on appelle la flexion).

Elles sont généralement plus fréquentes que les erreurs d’orthographe lexicale (cf. #ortho lex) mais aussi potentiellement plus difficiles à repérer et à corriger, car le respect de ces règles suppose que le scripteur reste en permanence attentif aux relations qui lient les mots (alors que le respect de l’orthographe lexicale est souvent le résultat d’habitudes bien ancrées).

Pour celles et ceux qui ont préalablement bien mémorisé ces règles d’orthographe grammaticale, les erreurs de ce type peuvent donc être en grande partie évitées grâce à une relecture minutieuse. Par contre, le dictionnaire ne sera dès lors pas d’une grande utilité pour se corriger, pas plus que les logiciels de correction automatique (auxquels on ne peut d’ailleurs pas recourir dans le cadre d’un examen manuscrit), qui sont généralement plus performants pour identifier les erreurs d’orthographe lexicale.

Respecter ces règles suppose essentiellement de pouvoir identifier dans quelles conditions telle ou telle règle de flexion doit être appliquée (par exemple : quand y a-t-il lieu d’accorder en genre et en nombre ?) et de pouvoir sélectionner la forme fléchie adéquate dans ce contexte (par exemple : quelle est la forme attendue au pluriel ou au féminin ?). Les erreurs de conjugaison (portant sur les « terminaisons » verbales) sont souvent présentées séparément mais sont en réalité des erreurs de flexion concernant le temps et la personne.

Parmi les erreurs les plus fréquentes, on notera :

  • des erreurs de flexion
    les pluriels irréguliers
    les formes féminines irrégulières
  • les oublis d’accords
    un adjectif au singulier tandis que le nom correspondant est au pluriel
    le fameux « accord du participe passé »
  • des erreurs de conjugaison (cas particuliers d’erreurs de flexion)
    la confusion des terminaisons pour les 3 personnes du singulier
    la fameuse confusion entre les formes verbales -é / -er / -ez

Sources : Bescherelle – Facebook

[tab:En pratique]

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LFLTR 1120 – La confusion autour du terme « libertins »

En effet est évoquée la ‘jeunesse débauchée de la noblesse’ dont le but est d’être opposé à l’ordre moral, à la tradition. Tandis que l’autre genre de personne évoquée est un groupe composés de certains philosophe (…)

Consulter l’analyse complète (réponse intégrale et son analyse détaillée)

[tab:De quoi j’ai l’air ?]

[table class= »impression »]
Ce que le prof risque de griffonner, Ce que le prof risque de conclure
lunettes_small2, table radio_small2
non conforme, incompétent
incorrect, négligent – vite content
pas soigné

[/table]

[tab:+++]

CCDMD

Le site du CCDMD est une mine d’or, notamment pour les questions d’orthographe

BDL

La Banque de Dépannage Linguistique offre énormément de ressources pour des questions d’orthographe diverses ; n’hésitez pas à utiliser son moteur de recherche ou ses index ou encore son thème « Grammaire » !

Quelques exemples de difficultés fréquentes

www

Sur Logilangue

Le conjugueur, pour conjuguer n’importe quel verbe en ligne.

Un autre site sur l’accord du participe passé (avec quelques cas particuliers)

Au secours, un site à destination des élèves de la fin du secondaire, mais pertinent pour toute personne qui se soucie de son orthographe et se pose des questions récurrentes !

Parler français, un site où l’on retrouve les principales difficultés de la langue française, les bizarreries sur lesquelles il nous arrive parfois d’hésiter ainsi qu’un florilège des fautes les plus courantes.

Bréviaire d’orthographe française, un site qui revient sur les règles permettant de résoudre des difficultés d’orthographe. Voir surtout les parties « Verbes », « Noms », « Adjectifs » pour les questions d’orthographe grammaticale.

Langue au chat, un site qui évoque toutes sortes de difficultés que l’on rencontre fréquemment quand on écrit en français.

[tab: GRR]

  • point d'interrogation détouréAi-je vérifié les accords nom/adjectif, sujet/verbe ?
  • Ai-je vérifié mes participes passés / les verbes terminés par le son « é » ?
  • Y a-t-il des mots potentiellement irréguliers dans mon texte, en ce qui concerne la formation du pluriel ou de la forme féminine ?
  • Ai-je vérifié les terminaisons de mes verbes conjugués ?

 

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