Auteur(s) : Françoise VAN HAEPEREN (Univ. catholique de Louvain, Louvain-la-Neuve, Belgique)
Titre : Origine et fonctions des augustales (12 av. n.è – 37). Nouvelles hypothèses
Revue : L’Antiquité Classique
Volume : 85
Date : 2016
Pages : 127-155

Résumé :
Cet article est consacré à l’innovation que constitue l’augustalité, qui apparaît vers 12 av. n.è. Le corpus qui sert de socle à cette étude permet d’appuyer quelques hypothèses récentes relatives aux augustales mais surtout de proposer de nouvelles réflexions quant à leurs fonctions premières et à leur origine. Loin d’être des prêtres du « culte impérial » ou des « quasi-magistrats » dépourvus de fonctions réelles, les augustales apparaissent plutôt comme responsables des ludi augustales créés à Rome et diffusés rapidement en Italie et dans l’Empire. La régularité et la répétition de cette charge liée aux jeux expliquent qu’elle n’ait guère laissé de traces dans l’épigraphie, si ce n’est dans les deux ou trois décennies qui ont suivi la création des ludi augustales. Quant aux formes variées que revêt l’augustalité dans les cités d’Italie, elles s’expliqueraient par le fait que les autorités civiques auraient disposé d’une certaine liberté dans la mise en œuvre concrète de l’institution qui prendrait en charge les ludi augustales. En revanche, l’adoption même de ces jeux au niveau des colonies et municipes aurait résulté d’une mesure adoptée par le Sénat romain.

Abstract:
This article focuses on the innovation of the augustalitas, which appears around 12 BC. The corpus on which this study is based supports recent assumptions on the augustales and leads us to propose new reflections on their primary functions and their origin. Far from being priests of the “imperial cult” or “quasi-magistrates” lacking a real function, the augustales appear rather as being responsible for the ludi augustales, which were created in Rome and quickly spread throughout Italy and the Empire. The regularity and repetition of the organization of these games explains why they did not leave many traces in epigraphy, even in the two or three decades after the creation of the ludi augustales. The various forms taken by the augustalitas in the cities of Italy could be explained by the fact that the civic authorities would have had a certain freedom in the practical running of the institution organizing the ludi augustales. How­ever, the actual adoption of these games in the cities would have resulted from a measure adopted by the Roman Senate.

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